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SACRED BLOOD - The Battle Of Thermopylae : The Chronicle (2008)
Par BAST le 11 Juin 2008          Consultée 3893 fois

La guerre est un art. SACRED BLOOD tait ses horreurs, ignore les innocences sacrifiées, les famines endurées, les maladies qui se régaleront des âmes miraculeusement épargnées par l'acier. Il ne sait que capter ses actes de bravoure, ses redditions solennelles, ses duels chorégraphiés, ses pulsions d'adrénaline. Le tableau bave d'écarlate et de suie pour certains. SACRED BLOOD y décèle d'infinies couleurs. Le vert espoir ici, le bleu passion là, le jaune traitre par endroits. Et ce rouge n'est pas sang, il est gloire. Et ce noir n'est pas ténèbres, il est regard. Un regard incroyablement déterminé, à l'aube des effusions.

L'homme, conte-moi ton histoire.

Le guerrier s'assoit en tailleur. Il retrousse ses manches et exhibe ses cicatrices. A leur vue, le gout du sang, déjà, investit ma langue. Sa voix taillée à la serpe charge l'atmosphère d'images, de sons et d'odeurs. Kaléidoscope infini de duels, legato de cliquetis comme ceux d'une horloge géante qui s'emballe, odeurs mêlées de cuivre et de soufre.

« Oracle ». La cause est noble. Elle enveloppe tant l'espace que les forces supérieures n'ont pu s'obstiner dans leur détachement des problématiques mortelles. Et la sentence est lourde. La bataille qui se prépare sera la dernière avant longtemps. La défaite se négociera à un prix exorbitant.
« Land Of The Braves ». La monture poussée dans ses ultimes exhalaisons avale la distance séparant le premier choc. La main qui serre la bride ne tremble pas, c'est à peine si les mouvements chaloupés du cheval la soulèvent. Le guerrier semble flotter. Son regard ne faillit pas, fixe l'ennemi qu'il s'est naturellement choisi. Un guerrier du même roc, mû par un mouvement similaire. Deux lignes infaillibles qui vont s'épouser. Et faire naître les premières étincelles.
« Blades In The Night ». La bataille fait rage. A la problématique des glaives qui sifflent alentours s'ajoute celle des corps inertes posés là comme autant d'obstacles à la stabilité. Les coups pleuvent. Mais nul homme ne cède à la terreur. La mort sera leur délivrance ou leur punition, tout dépendra du décompte final. Celui des âmes fauchées par les lames.
« Warrior's Song ». L'épuisement guette. Si les guerriers ne veulent rien laisser paraitre, leurs mouvements les trahissent. La précision des coups a vu sa marge d'erreur augmentée de deux doigts. Les capitaines l'ont bien compris qui donnent de la voix sans cesser le combat. De la terre nait un chant, des poitrines jaillissent la fierté de la cause, l'ivresse des perspectives de victoire.
« Gates Of Fire ». La guerre fut celle des hommes. Elle est devenue celle des idéaux. Les rescapés des premières heures vont s'affronter dans l'ultime bataille. Deux lignes parallèles, étau massif qui va tout comprimer dans son serrement.

Le champ de bataille heavy/doom sur lequel les Grecs prennent position ne constitue pas le premier du genre, loin de là. Il y en a eu d'autres, notamment du côté des Etats-Unis. Ces derniers temps, de plus en plus, d'ailleurs. A l'heure où le heavy et son mécène le revival ne savent plus trop à quel saint se vouer, le heavy/doom semble profiter d'un regain d'énergie et rattrape le temps perdu. Et dans le lot des nouveaux conquérants, il y a du joli monde. Etrangement, rares sont les formations à se perdre dans ce genre-ci. Comme l'impossibilité de tricher avec une faction du metal intransigeante. SACRED BLOOD en fait partie. Ce premier album dégaine un heavy lourd, homérique et hargneux. Sans faille. Des tripes, du fer, de la sueur et des litres de sang, voila ce qu'exsudent ces compositions idéalement ficelées. Il y a bien quelques aspects perfectibles, comme cette production un peu juste ou certains passages maladroits à vouloir trop en faire. L’opportunité au final de laisser à SACRED BLOOD une petite marge de progression. Histoire de proposer un second album irrésistible.

« The Battle Of Thermopylae - The Chronicle » est bien la tragédie épique rêvée par ces Grecs. La matière capturée est noble. Le chant habité d'Ason, les guitares fécondes de Talos et les claviers solennels de Polydeykis la façonnent avec fougue et intensité. « Oracle » ou « Gates Of Fire » constituent par exemple deux grands instants de bravoure. Un bien bel album de heavy/doom. Un instantané tonitruant des batailles oubliées.

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   BAST

 
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- Iason (chant)
- Polydeykis (guitare, claviers)
- Talos (guitare)
- Faethon (basse)
- George Karahalios (batterie session)


1. The Defenders Of Thermopylae
2. Land Of The Braves
3. Hordes Of Evil
4. Oracle
5. Spartan Warlord
6. Sacred Blood
7. Heroic Spirit
8. Blades In The Night
9. Warrior's Song
10. Gates Of Fire



             



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