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DEAD KENNEDYS - Fresh Fruit For Rotting Vegetables (1980)
Par KERAZ le 20 Janvier 2008          Consultée 5946 fois

Le début des années 80 verra l'émergence d'une nouvelle scène punk, plus radicale que la première, plus violente, plus chaotique, et moins accesible. Les groupes de cette scène seront plus tard qualifiés de hardcore, un style encore florissant aujourd'hui, qui comporte d'innombrables variables. Mais n'oublions pas ceux qui ont tout inventé, les groupes qui étaient là au début, à l'époque où la musique hardcore n'était qu'une idée en gestation, dans la tête d'une bande de punks enragés. Le premier groupe qui aura l'audace de repousser les limites déjà marginales de la musique punk, ce sont les DEAD KENNEDYS. Menés par le charismatique Jello Biafra, qui aura une influence indéniable sur toute une génération de chanteurs, le jeune groupe connaîtra un succès underground assez important dès ses débuts, en 1979 avec un style pas très loin du vieux punk des années 70, mais empreint d'une hargne encore jamais vue.

Musicalement, on voit déjà une évolution si on compare avec les vieux de la veille comme les SEX PISTOLS par exemple: un jeu de basse beaucoup plus complexe, délivré par Klaus Flouride, et un jeu de guitare énigmatique, dissonant et cinglant de la part de East Bay Ray. Résultat: une musique crade, débridée, mais avec une certaine valeur mélodique, rendant certains morceaux diablement accrocheurs. Couplé à la voix nasillarde à l'accent presque british de Jello Biafra, le mélange est explosif. Bien que le groupe impose ici ses bases dans leur plus simple expression, certains morceaux demeureront des classiques du répertoire de la formation, même si leur musique se radicalisera encore au fil des albums. Celui-ci s'ouvre sur l'un des classiques incontournables du groupe: "Kill The Poor", et sa critique sociale corrosive et diablement sarcastique. Les morceaux suivants, dans la pure tradition hardcore sont d'une longueur tournant autour des deux minutes, ce qui est bien entendu très court. La plupart semblent un peu brouilon, et n'arrivent pas vraiment à la hauteur des grands moments de l'album. Il faudra attendre le septième titre; "Chemical Warfare", pour retrouver une tuerie dans la veine de "Kill The Poor". Les morceaux situés entre les deux manquent sérieusement de refrains accrocheurs, de riffs de guitare cohérents. Seul élément constant: le jeu de basse, parfois très technique de Klaus Flouride qui s'adapte merveilleusement bien au style particulier des DEAD KENNEDYS.

Le titre suivant, "California Über Alles", est également très séduisant avec ses riffs catchy et son refrain entrecoupé de silences. Suivront une autre série de morceaux brouillons, un peu moins mauvais que les précédents dont le cinglant "Stealing People's Mail", rapide à souhait avec ses riffs coupés et les paroles scandées hyper rapidement par Jello Biafra. Pas de doute, ce sont là les premiers balbutiements de la musique hardcore. "Funland At The Beach", un autre morceau très intéréssant, tout simplement bien composé, avec des riffs accrocheurs à souhait, moins débridés que sur l'ensemble de l'album. Mais il faudra attendre la toute fin de l'album pour avoir droit à la claque musicale tant méritée après l'écoute d'un album aussi cinglant. "Holiday In Cambodia": l'hymne qui fera connaître le quatuor sur la scène punk. Un chef d'oeuvre passant en revue tous les aspects de la musique de DEAD KENNEDYS. Un jeu de guitare formidable, expérimental à souhait, mais diablement bien orchestré (c'est pas pour rien que le morceau figurera sur Guitar Hero III). Un morceau extrêmement travaillé, démontrant que les punks aussi peuvent y aller de rigueur s'ils le veulent. Bridge et refrains inoubliables au rendez-vous.

Bref, le premier méfait de DEAD KENNEDYS mérite amplement la note de passage. Manque cruel de maturité, mais l'innovation est au rendez-vous, et certains morceaux cassent carrément la barraque. Dommage que l'album soit si brouillon, car avec plus de compos de la veine de "Kill The Poor" ou "Holiday In Cambodia", l'opus aurait aisément pu être qualifié de chef d'oeuvre. Si vous êtes un fan de hardcore et vous vous demandez d'où vient votre musique chérie, cet album est un incontournable. D'ailleurs, le groupe exercera une influence dantesque sur plusieurs styles musicaux. Groupe punk majeur, mais également groupe rock majeur!

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   KERAZ

 
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- Jello Biafra (chant, artwork)
- East Bay Ray (guitare, producteur)
- Klaus Flouride (basse, chant)
- Ted (batterie)


1. Kill The Poor
2. Forward To Death
3. When Ya Get Drafted
4. Let's Lynch The Landlord
5. Drug Me
6. Your Emotions
7. Chemical Warfare
8. California Über Alles
9. I Kill Children
10. Stealing People's Mail
11. Funland At The Beach
12. Ill In The Head
13. Holiday In Cambodia
14. Viva Las Vegas



             



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