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DESPISED ICON - The Ills Of Modern Man (2007)
Par KERAZ le 19 Janvier 2008          Consultée 7345 fois

Ils sont de retour et ils ne sont pas contents! Les bourreaux Québécois frappent de nouveau avec un tout nouvel opus, dans la même veine que le dernier. Mais si on ne change pas une recette gagnante, on peut sans aucun doute l'améliorer et c'est ce que la formation veut nous prouver avec un tout nouvel album, tout aussi extrême et sans concessions que son grand frère. Encore plus de violence brute, de vocaux à réveiller les morts et de riffs en béton armé, au grand plaisir des amateurs et au malheur de leurs pauvres voisins. Et cette fois-ci, DESPISED ICON fait les choses en grand car il peut se le permettre. Avec une impeccable production signée Andy Sneap (le génie qui a produit les albums d'Opeth) et une visibilité accrue, le groupe n'a désormais plus rien à envier aux grosses figures du milieu. On se rendra vite compte qu'avec "The Ills of Modern Man", le succès de DESPISED ICON ne pourra que s'étendre davantage. Attention, mal de tête en vue si vous êtes un amateur de headbanguing ou toutes autres activités du genre.

Si l'opus précédent était quasi-irréprochable, on peut en dire autant de "The Ills Of Modern Man". Côté musique, on peut parler d'épuration, car la formation ne nous offre que ce qu'elle sait faire de mieux. L'oeuvre est résolument plus hardcore et compte encore plus de mid-tempos, de mosh-parts, de riffs complexes, de breaks hyper catchy (vous n'avez qu'à écouter celui de "In The Arms Of Perdition" et, bien entendu, un son de batterie comparable à une mitrailleuse en furie. Le tout, appuyé par cette production impeccable qui met parfaitement en valeur la profondeur et l'intensité du son des guitares. L'enchaînement des riffs semble encore plus parfait que sur the "Healing Process", et la progression se fait moins chaotique, mais beaucoup plus efficace. Malgré la prédominance des mid-tempo en terme de qualité, la galette compte tout de même son lot de séquences ultra-rapides accrocheuses, notamment sur "Furtive Monologue", et "Quarantine", entre autres.

Les deux vocalistes offrent encore sur cet album une performance époustouflante, mise en valeur par les nombreux breaks, qui les laissent parfois a capella. La plupart d'entre vous se surprendront à scander les paroles du morceau éponyme ou alors la fameuse phrase gueulée en choeur sur "A Fractured Hand". Et ceux qui ont apprécié les morceaux du genre "The Sunset Will Never Charm Us", avec ses accords étranges et sa structure mathématique, seront également servis sur cet opus avec "Oval Shaped Incisions" (et son titre rappelant nos amis de Carcass), et ses pig squeals servis sur riffs hardcore. Aucun morceau n'est à jeter sur cet album... Ils ont tous une particularité propre, évoquant l'éventail d'influences de la formation. Et à mon grand soulagement, on a cette fois-ci droit à un album de 40 minutes! Alors vous vous régalerez des déblatérations hyper agressives des deux vocalistes et des délires schizophrèmes de leurs musiciens pendant 8 minutes de plus. Voilà enfin de quoi réellement faire brailler vos voisins (ou alors, de vos parents, ou de vos colocs)!!! Mais attention, à force d'écouter du deathcore de cette qualité, ne vous plaignez pas d'être sourd à trente ans! Serait-ce l'une des maladies de l'homme moderne dont il est question sur cet album? :)

Cet album marque définitivement le passage de DESPISED ICON parmi les grands (signature chez Century Media, tournée mondiale). La petite formation montréalaise que personne n'avait vu venir peut maintenant se targuer d'avoir quasi-enfanté un nouveau style de metal et de l'avoir imposé impitoyablement aux masses. Le groupe est encore jeune et (je l'espère) ils ont encore beaucoup à offrir à un public de plus en plus friand de nouveautés. Note parfaite pour un groupe en constante innovation.

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   KERAZ

 
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- Alex Erian (chant)
- Steve Marois (chant)
- Yannick St-amand (guitare)
- Eric Jarrin (guitare)
- Sébastien Piché (basse)
- Alex Pelletier (batterie)


1. In The Arms Of Perdition
2. Furtive Monologue
3. Quarantine
4. The Ills Of Modern Man
5. A Fractured Hand
6. Sheltered Reminiscence
7. Nameless
8. Tears Of The Blameless
9. Oval Shaped Incisions
10. Fainted Blue Ornaments



             



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