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DARK DOOM/DEATH MéLODIQUE  |  STUDIO

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Lexique doom metal
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- Membre : Walpyrgus
 

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DAYLIGHT DIES - Dismantling Devotion (2006)
Par ORPHANAGE le 12 Mars 2007          Consultée 5126 fois

De la volonté de jouer une musique émotionnelle et puissante et de rendre hommage à diverses influences naissent des groupes particulièrement intéressants. Nul doute que DAYLIGHT DIES fait partie de cette catégorie d'artistes sincères et possédés qui donnent tout leur potentiel dans leur musique. Après un EP et un premier album No Reply ayant permis au jeune combo de sortir de l'anonymat, le voici de retour avec un Dismantling Devotion proche du témoignage de consécration.

On ne va pas passer par quatre chemins : techniquement, le nouvel album de DAYLIGHT DIES est tout simplement parfait. Les musiciens sont en osmose et permettent aux auditeurs d'apprécier une alchimie de groupe parfaitement mise au point, et allant même au-delà de la simple prestation commune : on a réellement l'impression que les émotions se mélangent. Les riffs de guitare propres au Death Mélodique et au Doom, jouant sur des gammes mineures soulignant parfaitement la richesse des mélodies, se marient avec une grande élégance et un sens de la retenue certain aux variations rythmiques de la batterie (allant du lourd au plus élancé, mais ne se faisant jamais très rapide) et à de très discrets claviers qui procurent un léger écho du meilleur effet à l'ensemble. Nul doute que le groupe a privilégié le contenu émotionnel de son Dark Doom classieux : "All We Had" et "Solitary Refinement" bénéficient d'un soin tout particulier au niveau de l'agencement riffs/leads guitars afin de créer des mélodies au fort potentiel mélancolique. Moins Death et plus poli que son prédécesseur, plus Doom diront certains, Dismantling Devotion jouit d'une production très fine conférant aux guitares une place de choix, leur permettant de s'exprimer dans un registre très soutenu et distingué, vrombissant avec énergie et sobriété. Il est assuré que les amateurs de Metal Mélancolique seront aux anges, et l'on ne saurait que trop conseiller ce nouvel album aux fans de NOVEMBRE, KATATONIA et OPETH.

Parlons-en, de ceux-là. L'influence des deux derniers sur le sens de composition de DAYLIGHT DIES ne fait aucun doute : le chant Death est quelque peu évocateur de celui d'Akerfeldt ("Strive To See", "A Life Less Lived", la tessiture est toutefois un peu plus Black et éthérée), le sens légèrement progressif et l'entrelacement de saturations et de beaux arpèges acoustiques mettent évidemment la puce à l'oreille : OPETH n'est pas très loin. KATATONIA non plus : les lignes de chant clair qui planent par-ci par-là avec grâce sur "Dismantling Devotion" ont des sonorités proches de celles du vocaliste de KATATONIA. On retiendra encore, au niveau des similitudes, l'instauration d'une atmosphère dépressive et toute en sobriété quelque peu semblable au quintet de Stockholm. Bref, les fans de ces formations vont sans doute adorer DAYLIGHT DIES, qui est d'ailleurs d'ores et déjà inscrit dans le cercle très fermé des groupes de Dark/Death Metal teinté de Doom, de Gothique et de progressif.

DAYLIGHT DIES ne se bride nullement. Où qu'il erre, ses motivations sont grandioses et exaltées, les soli discrets et efficaces se cachent en frissonnant derrière le mur de guitares, les doux arpèges faisant penser à AGALLOCH et OPETH viennent déposer leur voile brumeux et apaisant sur un paysage noirci, naturel, dépouillé et dénué d'artifices : DAYLIGHT DIES se montre ici à fleur de peau. Sincère, sans chichi, se contentant d'ériger une expression de la beauté unique, avec un sens de la mélodie prononcé et personnel, le groupe développe un univers fascinant qui, s'il ne s'affranchit pas totalement de ses influences très reconnaissables, procure à l'écoute un plaisir certain. On ne va pas chercher à lui demander plus : sa personnalité commence à vraiment s'affirmer, l'agrément de ses compositions est déjà bien nourri et solide, et il semble en bonne voie pour devenir l'un des grands du Dark Metal moderne et sensible … à moins que ça ne soit déjà le cas.

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- Nathan Ellis (chant)
- Barre Gambling (guitare)
- Charlie Shackelford (guitare)
- Jesse Haff (batterie)
- Egan O'rourke (basse)


1. A Life Less Lived
2. Dead Air
3. A Dream Resigned
4. All We Had
5. Solitary Refinement
6. Strive To See
7. Lies That Bind
8. Dismantling Devotion



             



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