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DAYLIGHT DIES - Lost To The Living (2008)
Par ORPHANAGE le 3 Août 2008          Consultée 2434 fois

L’année extraordinaire qu’a été 2006 pour le Metal n’a lésé ni le fan de Black (forcément), ni le fan de Death ou de Heavy, ni le pauvre bougre solitaire qu’est le fan de Dark. Peu d’entre nous ont oublié « Dismantling Devotion », second essai de DAYLIGHT DIES, brillamment mené et qui a fait la quasi-unanimité. Leur Doom sensible et raffiné, clairement influencé par OPETH et KATATONIA, y développait des schémas intenses, puissants et dépouillés, et laissait présager le meilleur pour la suite des évènements.
Au final, « Lost To The Living » est à l’image d’une année 2008 généralement en demi-teinte. Il aura beau satisfaire ceux qui avaient été convertis au raffinement Dark sobre de l’album précédent, il n’en souffre pas moins d’une baisse de régime au niveau de l’écriture. L’inspiration est toujours là mais certains chemins empruntés laissent malheureusement de marbre.

« Lost To The Living » n’est pas un album faisant cas d’une évolution stylistique chez les américains. Il poursuit le développement de son Doom/Death mélodique presque complètement dénué de claviers, l’entremêlement à l’acoustique et le privilège des émotions. Mais puisqu’il s’agit d’un troisième album il serait dommage de dire que l’on attendait à tout prix une remise en cause des acquis, justement tout récents. Et il serait cruel de parler de stagnation puisque DAYLIGHT DIES est très jeune et doit poursuivre l’exploration de sa recette, celle qui évoque tant OPETH mais qui demeure personnelle et reconnaissable. Il semblerait alors que le disque doive être écouté en tant qu’album de DAYLIGHT DIES, avec pour simples exigences celles de retrouver les sensations de « Dismantling Devotion » et de ressentir une recrudescence d’assurance et de maturité de composition. Ces paramètres essentiels, une fois définis, manquent quelque peu à l’appel à l’écoute de « Lost To The Living ». Si ce dernier offrira bien du plaisir aux fanatiques de Spleen Metal, laissant battre en son sein le cœur d’une harmonie noire et belle, des travaux de soli fort intéressants tout comme un riffing profond et délicat (« Cathedral », le premier titre, est assez frappant dans ce sens-là), les choix structurels sont occasionnellement à déplorer puisque DAYLIGHT DIES a désormais tendance à égarer l’auditeur - dans le mauvais sens du terme. Les formes moins bien pensées ne sont pas non plus sauvées par les mélodies, désormais plus hermétiques, suintant moins la beauté et la tristesse – même si occasionnellement excellentes, notamment sur « Woke Up Lost », peut-être le meilleur morceau de l’album.

« Lost To The Living », comme sa pochette peut le laisser présager, est un album plus sombre que son prédécesseur, et bien plus insondable. Pas nécessairement plus brutal, il soulève des impressions plus dures et semble parfois vouloir se défaire de la paternité d’OPETH en entremêlant bien moins qu’avant l’acoustique et l’électrique (« Descending »). L’hybridation subsiste, mais les deux approches, au sein d’un même morceau, sont le plus souvent séparées, comme sur le beau « And A Slow Surrender » qui commence sur une très belle mélodie acoustique et se poursuit sur de l’électrique, sans marier les deux. Il en est de même pour l’approche vocale : fini les alternances clair/grunt, maintenant c’est l’un ou l’autre – « At A Loss » n’est pas sans faire penser à du KATATONIA, c’est surtout frappant en ce qui concerne la voix.

Alors au final, « Lost To The Living » s’envole moins. Il n’est plus aussi possédé, il s’élance moins, les splendeurs mélodiques si simples de « Solitary Refinement » ne sont plus là. Et si l’on tente alors de l’écouter comme le premier album d’un autre groupe, on conclut qu’il est bon, professionnel et puissant, avec un son personnel et une technique plus que convaincante, mais qu’il manque d’une flamme qui emporterait l’adhésion, qui ferait brûler le cœur, immédiatement. « Pour dans deux ans, et je précise que cela sera noté, vous composerez un album de Spleen Metal qui gardera les qualités actuelles mais qui en décuplera l’émotion. Aucun manquement ne sera toléré. Persévérez. »

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- Nathan Ellis (chant)
- Barre Gambling (guitare)
- Charlie Shackelford (guitare)
- Jesse Haff (batterie)
- Egan O'rourke (basse)


1. Cathedral
2. A Portrait In White
3. A Subtle Violence
4. And A Slow Surrender
5. At A Lost
6. Woke Up Lost
7. Descending
8. Last Alone
9. The Morning Light



             



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