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SABBAT - History Of A Time To Come (1988)
Par CANARD WC le 3 Mai 2007          Consultée 7857 fois

Comparé à l’Allemagne ou aux USA, le moins qu’on puisse dire, c’est que la perfide Albion ait été une terre stérile pour le Thrash. Bon, il y a quand même eu SABBAT chez les rosbifs. Et SABBAT, ce n’est pas rien.

Fondé en 85, le groupe sort son premier album en 1988 : « History of a Time to Come ». Histoire d’un temps à venir (littéralement). Rien que le titre est étange. L’Histoire étant par définition passée, comme pourrait-on évoquer l’Histoire d’un temps à venir hein hein ? Serait-ce une allusion à quelque divination et autre prédiction ? Le mystère s’épaissit. Je sens que je vous ai passionné.

History of a Time to come (HOATTC) fait partie de ces albums à peu près inconnu, perfectible mais que le potentiel a rendu « culte ». Le genre d’album dont la seule évocation entraîne une chape de respect, un consensus tacite, un assentiment presque sectaire qui signifie : « attention pas touche à SABBAT ! ».

Alors qu’est ce qu’il a de si particulier cet album ?

Je pourrais vous parler des débuts de Martin WALKYERS (futur fondateur de SKYCLAD) mais ce serait presque hors sujet. Du moins anecdotique. Peut être alors une référence sur Andy SNEAP ? Même pas.

Non, ce qui fait de HOATTC un album culte, c’est le mélange audacieux qu’il opère entre Thrash européen et Black Metal émergeant. Plus exactement, ce premier album de SABBAT se positionne comme le chaînon manquant entre Thrash 80’ et Black Old School. Cet acoquinement flagrant avec le Black Metal fait de cet album une sorte de « Lucy » du Metal.

La musique qui en dégouline arbore donc un rythme saccadé, un son aigu, des plans tordus (assez complexes) et des riffs incisifs comme un silex. Mais c’est l’incroyable densité qui surprend le plus. Une densité asphyxiante. Comme les titres sont plutôt longs (on frôle régulièrement les 8 minutes), SABBAT en devient étouffant et foutrement difficile à digérer. Limite si on n’ouvre pas les fenêtres pour se donner un peu d’air, tellement il fait chaud à l’intérieur. Chaque parcelle sonore de l’album a été soigneusement bourrée de telle sorte que l’album suinte tout du long de cette souffrance presque infernale.

La voix de Martin est à l’avenant : on dirait une jeune sorcière en pleine puberté. Comme c’est charmant. On frôle régulièrement les hémisphères du Black Metal, comme un pont jeté entre deux rives musicalement liées. C’est confirmé : il y a bien un lien entre le Thrash et le Black Metal. A l’écoute de HOATTC, on se surprend à entendre parfois du IMMORTAL (voire du DARKTHRONE) sous Valium. Vous noterez que j’ai utilisé « parfois » et « sous Valium » : pas la peine de m’envoyer des lettres d’insultes.

Par delà les affiliations plus ou moins douteuses, il se dégage de SABBAT un doux parfum de satanisme bon enfant. WALKYERS oblige, on a droit à la kyrielle de textes païens et mystiques enrobés de références littéraires plus ou moins (in)connues (FAUST pour les plus prestigieuses sur « Cautionnary Tales ») et même un petit réquisitoire sur l’Inquisition (For those who died). Pour bercer ces références, SABBAT use de quelques petites « touches » et effets atmosphériques donnant un peu plus de personnalité à son bébé. On retrouvera tous ces éléments un peu plus tard dans SKYCLAD en « light » et en mode Folk.


Pour un premier album, HOATTC est presque un coup de maître. On en oublierait presque les morceaux à rallonge, l’hermétisme de l’oeuvre, son aspect alambiqué et les carences propres au chant de notre ami Martin. Ca fait tout de même pas mal de défaillances pour attribuer une putain de note. Il n’empêche que ce décor moyenâgeux en placoplâtre et ce souffle infernal qui se dégagent de l’oeuvre ont de quoi séduire aisément les amateurs de série B du Thrash et plus généralement les curieux du Metal qui piochent à gauche et à droite parmi les albums les plus improbables.


Note : 3/5


Morceaux préférés : Hosanna In Excelsis, Behind the Crooked Cross.
Pas de mauvais titres (si ce n’est l’intro un peu gonflante).

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   CANARD WC

 
   KARL VON KARL

 
   (2 chroniques)



- Martin Walkyier (chant)
- Andy Sneap (guitare)
- Frazer Craske (basse)
- Simon Negus (batterie)


1. Introduction
2. A Cautionary Tale
3. Hosanna In Excelsis
4. Behind The Crooked Cross
5. Horned Is The Hunter
6. I For An Eye
7. For Those Who Died
8. A Dead Man's Robe
9. The Church Bizarre



             



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