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METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

Lexique metal gothique
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1999 1 Futile
2002 Songs For The Withering
2005 Silent Stage
 

- Style : Amorphis, Yearning
- Membre : The Mist And The Morning Dew, Impaled Nazarene, Diablerie, Clouds
- Style + Membre : Shape Of Despair

RAPTURE - Songs For The Withering (2002)
Par MOX le 24 Février 2007          Consultée 5044 fois

Bon, alors c’est parti pour un croustillant moment de récit à la première personne.
Je ne sais pas trop où me situer dans le cas de Rapture. Je n’ai pas souhaité abandonner l’aventure après avoir jeté une oreille sur « Futile » (qui porterait presque bien son nom), comme si je persistais à croire en un groupe qui, de mon propre aveu, ne me passionne pas plus que ça. « Songs for the Withering » déboule, sa maigre bourse de nouveautés accrochée à la taille, et après une nouvelle fournée d’écoutes attentives, cette sensation ne faiblit pas, et n’est d’ailleurs aucunement menacée par une autre.

En m’efforçant de m’intéresser à leur avenir, je pourrais déclamer, avant même l’écoute de ce deuxième album : « Est-ce bien fini ce pastiche de KATATONIA ? ». Inutile de déblatérer davantage : oui et non. Non, ces rythmiques linéaires à deux temps, simples comme bonjour, subsistent. Non, certains riffs continuent d’appeler à la mémoire du très seul « Brave Murder Day » dans la discographie de KATATONIA. Oui, les vitesses d’exécution sont souvent plus importantes et oui encore, Rapture tente de changer d’ambiance. Plus légère désormais. Pourtant, je précisais déjà que pour « Futile », l’ambiance n’était pas des plus noires et des plus cafardeuses qui fussent. Si celle-ci a encore perdu en intensité, que peut-il bien rester ? Quelque chose de très fade, de très grossier et qui tente de rejoindre toute une mouvance metal molle, faussement mélancolique et typiquement finlandaise.

Et puisque le jeu de guitares n’a guère évolué, il ne reste pour ainsi dire que le chant qui pourrait en être responsable comme, encore une fois, bon nombre de ces formations pseudo-tristes. Et c’est bien le cas. « Songs for the Withering » voit l’arrivée du chant clair, seul ou en duo avec le grognement death et qui, dans les deux cas (et surtout en solo), est si désastreux qu’il peut, sans l’aide de personne d’autre, complètement renverser la machine en transformant une mélodie plutôt peinée en une guimauve. Je ne comprends pas comment on peut réussir à justifier une telle voix aussi plate et quelconque que n’importe qui pourrait sortir si on lui demandait à brûle pourpoint de fredonner « Wicked Game » (ouais ouais, surtout le refrain). Souhaitant sans doute créer un album plus personnel, plus facilement communicable à l’auditeur, le groupe a com-plè-te-ment raté le coche. Certains titres, noyés sous ce chant surmixé, en deviennent mauvais, et les mélodies impossibles à rattraper.

Ce qui signifierait que certaines pourraient l’être ? En effet, et évidemment pas toutes. Notamment les nouvelles (ou plutôt, les neuves) qui tentent tant bien que mal de remplir cette bourse bien pauvre. Celles-ci tendent à donner à Rapture un caractère plus direct et moins déprimant qui, placées sur une batterie toujours aussi simpliste (pattern poum tchac poum tchac jamais entendu auparavant ! Absolutely new !), éloignent le groupe des terres doom (desquelles il était déjà assez distant) vers celles du rock/metal. Mais là encore, les idées sont mal appliquées, les riffs sont sans goût ou parfois trop mielleux, les titres sans souffle et sans montées en puissance.
Les seuls instants intéressants sont marqués de l’empreinte de « Futile » (et donc « Brave Murder Day »), quelques bpm en plus, comme le très entraînant « Transfixion » (entièrement grognée, bizarrement). Et c’est là que je comprends cet attachement résolu et pourtant idiot : c’est le son finlandais, la patte caractéristique de la production. Ce sont ces nappes de guitares, ces harmoniques un peu crève-cœur qui tapissent le fond des titres, noyées parmi les rythmiques inutiles et les riffs moins inspirées.

Car quelque soit le titre, aussi mauvais soit-il, je continue à y voir cette sorte de densité musicale, parfois responsable de l’ambiance, parfois simple remplissage, non-reliée et souvent non-proportionnelle à la qualité dudit titre, et qui, il faut bien le dire, m’aveugle en vérité. Bon…pour la note que je vais y mettre, est-ce nécessaire de gribouiller encore quelques mots ? Je ferai vite : nouveaux soli inintéressants et conclusion satisfaisante. Ni l’un ni l’autre n’abaissent ni n’accroissent mon jugement. Et j’en ai enfin terminé avec eux.

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- Henri Villberg (chant)
- Petri Eskelinen (chant)
- Tomi Ullgren (guitare)
- Aleksi Ahokas (guitare, basse)
- Samuel Ruotsalainen (batterie)


1. Nameless
2. Gallows
3. Two Dead Names
4. Transfixion (...for The Butterflies Of Joy)
5. The Vast
6. Raintracks
7. Enveloped
8. The Great Distance
9. Farewell



             



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