Sachez avant toute chose, lecteurs, lectrices, nightfalliens, nightfalliennes, que NOCTURNO CULTO, membre de l'éminent (?) DARKTRHONE est complètement amoureux de ce nouveau un-homme-groupe qu'est SORGSVART. Je vous assure, n'allez donc pas plus loin dans cette chronique si vous faites confiance à Nocturno, et merci d'avoir cliqué sur le lien…
[soupir]

Bon ça c'était le côté revendicateur de la chronique. Ouais, c'est vrai à la fin, ces fiches promos elles savent vraiment plus sur quoi insister pour orienter l'avis du chroniqueur (remarquez le côté virulent de ma critique). Enfin bon ça je pense que vous vous en branlez un peu aussi, mais je voulais un peu cracher dans la soupe, juste pour de rire.

En attendant, ce premier album du multi (mais vraiment multi) instrumentiste Sorg est effectivement énorme.

Une pochette assez classique (et vite fait), et le début bien crade et légèrement fantomatique de "Host…" (bon j'écris pas les titres en entier, trop long…) nous laisse entrevoir la venue d'un Black Metal assez classique. Mais à peine ai-je eu le temps de finir la phrase précédente que je me fais prendre à contre-pied par quelques chœurs typés "viking" et un clavier déjà beaucoup plus éloquent. Puis à un peu plus de la moitié du morceau, l'on se croit en plein album des Norvégiens de TROLL, ou, plus évocateur peut être, des Finlandais de FINNTROLL. Paradoxe improbable, intéressant, et pas choquant.

La musique de SORGSVART, c'est à peu près ça. Une ambiance Black Metal très vieille cave, des riffs secs et rythmiques, pas souvent mélodiques ou épiques…et puis des p'tits machins qui se promènent de-ci de-là. Qui se promènent ? Voire qui prennent toute la place, et étirent considérablement les morceaux en longueur.
[Dans "Host Del II…"] : Tiens un petit clavier aux accents "Fantasy-stes", des guitares couplées pour donner une atmosphère plus onirique. Et puis un piano qui se tape l'incruste à contre-courant, suivi d'un de ses instruments folk bizarre, que j'avais notamment déjà entendus chez les norvégiens de TROLLFEST (vive les trolls dans cette chronique). "Host Del II" s'oriente vers un genre beaucoup plus Folk/Viking avec un chant Black quasiment abandonné au profit des chants clairs, un break déluré et une ambiance épique ultra chiadée. Comme quoi l'orientation Black Metal vieille cave n'est plus si évidente…

Chaque morceau semble avoir sa particularité, quoique Sorg ne perde jamais un fil directeur aussi anarchique que cohérent ! Le OTYGien "Hagland…" est un peu en dessous du lot, un peu répétitif et moins prenant, et "Fortapt Fra Werden…" reviendra sur la brutalité et la facette plus austère du début d'album (tout en incluant un peu de féerie à mi-chemin…mais juste un peu). Moins surprenant, au moins efficace.

Concluons que SORGSVART fait une musique très Vlack, mais aussi vachement Viking, et lorgnant vers des sonorités plus Folk. Alors où le classer ? That is the question… En Black Metal, Black "Pagan" à priori ? Si les premières impressions, les choix de l'esthétique et de la production vont dans ce sens, la protubérance des chants clairs, des claviers ambiants, l'omniprésence des sonorités folk m'orientent davantage vers le Viking Metal…
Et comme j'aime bien me dire que j'ai chroniqué un groupe de Viking Metal en plus, bah je le mettrais dans cette catégorie. Mais bon, autant que pour mon introduction, vous devez pas en avoir grand chose à faire. Si vous recherchez de l'originalité et de la déstructuration partielle en matière de musique extrême nordique, "Fortapt Fra Werden I Wakkert Selvmord" est pour vous.