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METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

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- Style : Sinamore
- Membre : Sentenced, Charon

POISONBLACK - Lust Stained Despair (2006)
Par POWERSYLV le 24 Août 2006          Consultée 5366 fois

Il était là. Nous étions là nous aussi. C’était le samedi 06 Août 2005 au Wacken Open Air. Sur la Black Stage, Ville Laihiala et ses compères de SENTENCED mettaient un terme à ce groupe phare de la scène gothique et mélancolique qui avait donné ses lettres de noblesse au genre avec des albums aussi incontournables qu’Amok, Frozen ou The Cold White Light. Un groupe qui avait amassé disques d’or et récompenses dans son pays natal. Les funérailles eurent lieu sous la pluie mais pas dans la plus stricte intimité (vous pensez, peut-être 30000 personnes). La dernière page du recueil SENTENCED fut écrite ce soir-là, à l’encre noire (en attendant une hypothétique reformation ??).

Avec cet évènement de taille, on aurait presque oublié POISONBLACK où Ville occupe le poste de guitariste et qui officie dans un registre voisin comme le laisser entendre le premier opus Escapexstacy (printemps 2003). POISONBLACK n’était pas juste un projet annexe de SENTENCED pour le musicien aux cheveux noirs, mais un groupe aussi important qu’il avait monté afin de pouvoir exercer à nouveau son talent à la six-cordes. C’est donc en 2000 qu’il rassemble plusieurs amis musiciens originaire de la même ville (Oulu) pour le premier album cité plus haut et chroniqué sur ce site par notre webmaster adoré (grand fan de feu-SENTENCED). Une première mouture de POISONBLACK que certains ont eu l’occasion de voir début 2004 lors d’une tournée « Century Media » avec PASSENGER (autre groupe d’Anders Frieden d’IN FLAMES), LACUNA COIL et MOONSPELL., à l’Elysée-Montmartre.

Suite à celà, J.P. Leppäluoto chanteur du groupe (et de CHARON) décide de jeter l’éponge et finalement ... c’est Ville qui se colle à la fois à la guitare et au micro. Celà a-t-il accéléré le suicide organisé de SENTENCED ? On ne le saura peut-être jamais. Charge d’autant plus facile que Ville est le compositeur et que des morceaux étaient dans les tiroirs depuis un moment. Libéré de SENTENCED, le chanteur/guitariste se met au travail et change quelque peu le line-up du groupe pour avancer sur le deuxième album. Celui-ci s’appelle donc Lust Stained Despair, tout un programme.

Des textes sombres au romantisme noir, un son puissant, Ville Laihiala au chant, ça ne vous rappelle rien ? Disons le tout net, ce second album de POISONBLACK pourrait être considéré comme la suite de SENTENCED, son dauphin. En peut-être moins poignant, même si certains titres présentent de bonnes tranches de mélancolie comme on verra plus loin. Le premier titre « Nothing Else Remains » démarre plutôt de façon couillue dans un registre très « goth’n roll » : une formidable entrée en matière avec ce morceau bien puissant et entraînant. Autres titres plus burnés, l’inquiétant « Rush » (le single) où Ville prend une voix énigmatique et qui prend son envol sur le refrain. Ou encore « Soul In Flames » et « Never Enough » dont le riff d’intro n’est pas sans rappeler celui d’un certain ... « Pinball Map » (le hit du Clayman d’IN FLAMES). Goth’n Roll.

D’autres titres nous rapprochent clairement plus de SENTENCED : « Hollow Be My Name » possède un refrain dynamique mais empreint d’une petite mélodie qui nous rappelle le défunt combo, avec un passage où les guitares mélodiques sont encadrées par un petit fond de synthé. Et puis, cette voix nous est si familière et si particulière qu’on ne peut s’empêcher de faire le lien. « The Darkest Lie » démarre sur un thème au synthé (proche de l’atmosphère d’un PARADISE LOST époque One Second) et il en découle un morceau bien ficelé où le style se mêle à quelques touches modernes. On y trouve aussi « Nail » avec son refrain puissant et mélodique, ses touches de synthé en forme de goutelettes de pluie et leur passage mélancolique, un « Raivotar » mid-tempo assez entraînant. En vérité, les refrains sont plutôt sympas et se mémorisent bien même s’ils sont un peu fondus dans un même moule. Le titre qui évoquera SENTENCED sans équivoque, c’est la ballade très réussie « Pain Becomes Me » : calme, modulée et émotionnelle, la voix de Ville survole une étendue morne accompagné de guitares acoustiques. Triste, beau ... joli comme tout et plus SENTENCED que ça, tu meurs.

C’est Tue Madsen (THE HAUNTED, SICK OF IT ALL, HEAVEN SHALL BURN) qui a été en charge du mixage de l’album au sein des studios Antfarm (Danemark), l'enregistrement ayant eu lieu à domicile au studio Tonebox à Oulu. Autant dire que le son est ici puissant, impeccable et permet aux instruments d’être bien mis en valeur (le bourdonnement de la basse est parfois flagrant). Avec ce second opus, POISONBLACK pourra bien plus qu’avec son premier album rallier les anciens fans de SENTENCED dont l’ombre est omniprésente. Il ne manque qu’un peu plus de mélancolie et un soupçon d’émotion pour permettre à POISONBLACK d’égaler son illustre prédécesseur (mais est-ce vraiment le but ?) Reste que Lust Stained Despair est malgré tout un album très sympa et assez convaincant dans le genre, alors pourquoi se priver ? Ecoutons et savourons sans nous poser trop de questions.

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   POWERSYLV

 
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- Ville Laihiala (chant, guitare)
- Janne Markus (guitare)
- Antti Remes (basse)
- Tarmo Kanerva (batterie)
- Marco Sneck (claviers)


1. Nothing Else Remains
2. Hollow Be My Name
3. The Darkest Lie
4. Rush
5. Nail
6. Raivotar
7. Soul In Flames
8. Pain Becomes Me
9. Never Enough
10. Love Controlled Despair
11. The Living Dead



             



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