MARTIRIA est le nouveau groupe heavy / doom signé par Underground Symphony. Ces Italiens avouent d’emblée leur inspiration : WARLORD (la guitare) et CANDLEMASS (le chant, les riffs).

Pour un premier album, « The Age Of The Return » est intéressant.

Après une intro quelconque, « A Cry In The Desert » met immédiatement dans l’ambiance. Le heavy est lourd, les lignes de chant pleurent, la rythmique est pesante. Voilà les principaux ingrédients retenus par MARTIRIA qui s’affichent sans détour.

Le groupe ne sombre pas dans l’excès, puisqu’il arrive qu’une certaine légèreté emporte quelques titres (les lignes de chant de « So Far Away », le thème de « Misunderstandings »).

La force de cet album réside dans les lignes de chant. Quoique Rick Martin Anderson en fasse parfois un peu trop, elles sont souvent touchantes (« A Cry In The Desert »). C’est bien simple, elles me font penser à du NOCTURNAL RITES, période « Tales... » (écoutez donc l’excellent « Exodus » !).

A côté de ça, les défauts sont eux aussi présents : des passages qui traînent en longueur, un propos pas toujours bien maîtrisé et quelques clichés, voilà de quoi nuancer tout enthousiasme.

En outre, la production est très moyenne, ce qui ne joue pas toujours en faveur de MARTIRIA sur les passages symphoniques ou les chœurs. Dommage, car ces derniers sont réussis et auraient mérités plus d’ampleur (« The Giant And The Shepherd », « The Cross »)

Le heavy / doom est un genre difficile, car il est truffé de pièges dont on ne ressort pas indemne. Car entre épiques et pesantes voire accablées les mélodies doivent trouver le juste équilibre. Et MARTIRIA n’est pas loin d’y être parvenu. Quoique « The Age Of The Return » soit à réserver exclusivement aux amateurs du genre, il constitue à mon sens une jolie surprise et propose des titres réussis.