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METAL INDUS  |  STUDIO

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1998 1 Wisconsin Death Trip
2001 Machine
2003 Shadow Zone
2005 Start A War
2007 Cannibal
 

- Style : Spineshank, Saliva
- Membre : Murderdolls

STATIC-X - Wisconsin Death Trip (1998)
Par ALANKAZAME le 16 Septembre 2006          Consultée 7264 fois

Nine Inch Nails, Fear Factory et Rob Zombie, et pourquoi pas, dans une moindre mesure, Ministry, sont en 98 les seuls gros noms de la scène metal indus ricaine, bien qu’excellant tous dans des domaines bien distincts. C’est peut être le plus important des facteurs ayant amené Static-X à connaître le succès aussi rapidement. En tous cas ce premier album provoqua une petite vague de bouleversements dans la scène eléctro-metalistique, pour des raisons aussi diverses qu’évidentes.

La principale de ces raisons, c’est l’originalité et l’identité incontestables du combo. Le premier titre, Push It, qui est d’ailleurs devenu LE tube incontournable de Static-X, met directement les points sur les I, avec un gros son qui contribue grandement à nous immerger dans une atmosphère déjantée diablement entraînante. Efficacement soutenu par un mix d’une qualité irréprochable qui surprend de la part d’un premier disque… Mais quand on signe chez Warner Bross, on peut avoir des moyens d’enregistrement corrects sans trop de problèmes. En tous cas on ne va pas s’en plaindre : le son est impeccable et permet de disséquer méticuleusement les multiples sonorités de ce Wisconsin Death Trip très technique sur certains points. Push It fait donc son entrée explosive par le biais de riffs simplistes au possible mais terriblement entraînants, d’influences eléctro bien marquées, et surtout d’une voix réellement hors du commun, qui fait du refrain de cette piste un hymne inoubliable. Wayne Static alterne chant clair et hurlements de tous poils avec une facilité déconcertante, atteignant des pics de rapidité pour le moins hallucinants…

D’ailleurs Wayne est loin d’avoir épuisé toutes ses cartes sur ce premier titre. Que ce soient des couplets aux consonances hip hop sur Bled For Days ou des vocaux aériens et rauques sur les riffs rythmés de Love Dump qu’il s’agisse, le monsieur hirsute à la coiffure aussi extravagante que son œuvre met tout le monde d’accord. Son chant, ni extrême à la Fear Factory, ni gentil à la Nine Inch Nails, permet d’imposer un domaine de registres et de timbres uniques en leurs genres et contribuant à créer une sorte de transition sur la scène des ténors de l’industriel. Un vent de fraîcheur qui s’accompagne par ailleurs d’une recette particulièrement novatrice sur le plan instrumental.

Pour reprendre les excellents exemples radicalement opposés que sont NIN et FF, Static-X ne penche ni du côté du hard rock comme le premier, ni du côté du death comme le second. Non, Static-X penche bel et bien du côté du neo. Riffs simplistes et répétitifs, batterie de faible niveau et accords dignes de Deftones sont au programme de ce Wisconsin Death Trip. Mais attention ! Wayne Static et ses comparses sont loin d’être des manches, et ils exploitent leur fusion assez improbable (pour l’époque cela va de soi) de manière intelligente. Les riffs les plus simplistes ne le sont que pour permettre à des samples tout simplement virtuoses de se placer au premier plan. Alliées à une basse lourde et sombre, elles contribuent à créer une ambiance oppressante et intrigante, comme on peut l’entendre sur l’excellentissime Otsegolation (sur lequel Wayne laisse encore une fois littéralement sur le cul soi dit en passant). Cette facette du groupe, qui apparaît comme étant beaucoup moins liée à leurs influences, voire carrément en rupture totale avec ces dernières, permet d’ajouter un soupçon de finesse et de diversité particulièrement bien venues au sein d’un ensemble assez compact et homogène de titres par ailleurs tous égaux en qualité et en finition.

Wisconsin Death Trip prend fin sur l’ovni December, titre presque vide de toutes guitares, basse et batterie, constitué de sonorité eléctro lourdes et inquiétantes, auxquelles s’ajoute des vocaux chuchotés déstabilisants. Un épilogue pour le moins monumental, imprévisible et intrigant, qui laisse traîner une certaine forme de mélancolie interloquée dans notre cerveau après les premières écoutes.

Pour un premier essai, Static-X n’a pas fait de chichis et nous offre un concentré d’énergie jumpante saupoudrée de quelques grammes de finesse technologique. Héritier plus ou moins direct des plus grands combos, le groupe se fait une petite place sur la scène eléctro-indus anglophone et se donne ainsi les moyens de se lancer dans une belle carrière, qui sera d’ailleurs riche en surprises plus ou moins bonnes. Si vous n’aimez pas l’indus ou que vous êtes allergique au neo, il pourrait s’avérer être enrichissant pour vous d’essayer cet album, grande expérimentation instrumentale et vocale (sacré bon sang Sweat Of The Bud me donne des frissons parfois), œuvre d’un groupe tordu et original qui a terriblement envie de sortir de la masse et d’hurler sa rage (comme la cover pourrait le laisser appréhender, mais inutile d’être frileux). A réserver aux esgourdes blasées en mal d’originalité.

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   DARK BEAGLE

 
   (2 chroniques)



- Wayne Static (chant, guitare, programmation)
- Ken Jay (batterie)
- Tony Campos (basse, chant)
- Koichi Fukuda (guitare, samples, programmation)


1. Push It
2. I'm With Stupid
3. Bled For Days
4. Love Dump
5. I Am
6. Otsegolation
7. Stem
8. Sweat Of The Bud
9. Fix
10. Wisconsin Death Trip
11. The Trance Is The Motion
12. December



             



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