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2006 Nex Iehovae

FALL OV SERAFIM - Nex Iehovae (2006)
Par POWERSYLV le 22 Juin 2006          Consultée 4477 fois

Ils sont suédois, ils aiment les ombres et ils sont féroces. Si l’on se fie à la pochette et à l’imagerie outrancière et blasphématrice de ce premier album de FALL OV SERAFIM, on pourrait se dire : « Encore un groupe de black qui joue sur la surrenchère de l’image ». La tentation serait alors facile de ne pas mettre les mains (ou plutôt les oreilles) dans le cambouis et d’en rester là, releguant ce disque aux oubliettes du metal, dans cette cave sombre surmontée d’une pancarte « pas écouté, mais déjà entendu », si vous voyez ce que je veux dire. Ce serait passer à côté d’un sacré bon album de black symphonique qui n’est pas sans rappeler les méfaits plus directs d’un DIMMU BORGIR.

Même si la carrière discographique du groupe s’inaugure avec ce Nex Iehovae, Skorrgh (chant), Ahldrathan (guitare), K. (basse) et Nirag (batterie) ne sont pas des débutants. Avant FALL OV SERAFIM, il y a eu l’embryonnaire MISTELTEIN. Pas si embryonnaire que cela finalement puisqu’il était l’auteur de 2 albums sortis sur No Fashion Records, Rape In Rapture (1999) et Divine.Desecrate.Complete (2000). Quelques changements de personnels plus tard, le groupe décide de changer également de nom et opte pour FALL OV SERAFIM, histoire de redémarrer sur des bases nouvelles et dans un style spécifique. Un deal bienvenu avec Regain Records leur permet d’avoir l’assise nécessaire pour se mettre à travailler sur ce premier opus.

Fin de l’été 2005 : les 4 hommes entrent au studio Mystical Arts pour l’enregistrement du disque. On ressent au travers de ce disque que les musiciens maîtrisent leur sujet avec toute leur expérience (leur vécu chez MISTELTEIN comme mentionné ci-dessous, mais signalons au passage que les musiciens se sont illustrés dans d’autres groupes : Nirag dans EMBRACED, Ahldrathan dans ISHTAR, K. dans DYNAMIC et enfin Skorrgh au sein d’OBSCURE DIVINITY, VANDOD et HOST). Nex Iehovae donne dans le black metal symphonique, mais parvient à inclure des influences death metal (une voie death accompagne souvent la voie black qui reste la tessiture principale) voire thrash («Towards the Throne of Tragedy » - dommage que ce titre comporte quelques redondances inutiles, « Your Paradise Suffers »). Comme je le disais, DIMMU BORGIR n’est pas loin (l’intro de « Purification »), mais la musique de FALL OV SERAFIM est un peu plus épurée et moins pompeuse, sans pour autant perdre en majesté et en intensité. On parle ici de désespoir, de mort, de vie, des méfaits des religions … classique. Le mélange majesté/violence est le reflet de ce maelstrom d’influences, où références bibliques, fantastiques et prophétiques ne font qu’un.

Les titres ne sont pas linéaires et varient les plaisirs même si on reste dans la même trame. On peut démarrer sur un rythme effréné avec un gros hurlement violent et des riffs hâchés comme les groupes black savent le faire (« Towards the Throne of Tragedy ») et tout à coup de retrouver nez à nez avec une superbe ambiance ou un solo de guitare rugueux ou finement ciselé (démentiel sur « The Coming Conflict »). La virtuosité est décelable mais jamais exagérée, le groupe cherchant avant tout à créer des atmosphères qu’à prouver une quelconque démonstration. En parlant d’ambiances, on notera l’importance des synthés qui ont un rôle majeur sur certains passages (la fin très sombre et inquiétante de « A Poisoned Blessing » avec son tocsin lointain qui sonne depuis l’outre-tombe pour appeler les damnés à la bataille, les sonorités de guitare expérimentales vers la fin de « Hope Extinguished » qui dans son passage principal peut rappeler le « Funeral In Carpathia » de CRADLE OF FILTH).

On a même droit à des pièces plutôt épiques avec un « Carnival of Celestial Rape » mid-tempo et de plus de 9 minutes, où se croisent délires malsains, genre ambiance Elephant Man (« approchez, approchez, venez voir l’homme à 2 têtes et la femme yéti … ») (ndlr : on se croirait chez BAL SAGOTH), notes disonnantes et final aux nuées de synthés. Ou encore le dernier morceau « Crowned in Malice » proche là aussi de CRADLE OF FILTH et où interviennent des chœurs, avant qu’une fin tragique au piano nous laisse attérés par tant de malaise.

Pour un premier album finalement assez coloré, FALL OV SERAFIM s’en sort bien dans un style où il n’est pourtant pas évident de tirer son épingle du jeu. Avec encore plus de personnalité, les suédois pourraient ainsi talonner une élite norvégienne indétrônable depuis une dizaine d’années maintenant en matière de metal noir. DIMMU BORGIR aurait intérêt à se sortir les doigts du c**, la concurrence arrive …

note : 3.5/5

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   POWERSYLV

 
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- Skorrgh (chant)
- Ahldrathan (guitare)
- K. (basse)
- Nirag (batterie)


1. Towards The Throne Of Tragedy
2. Purification
3. A Poisoned Blessing
4. Hope Extinguished
5. The Coming Conflict
6. Carnival Of Celestial Rape
7. Your Paradise Suffers
8. Crowned In Malice



             



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