Etre membre de DIMMU BORGIR constitue en soit un gage de notoriété avec lequel le black metal, aussi mélodique fût-il, semblait ne jamais pouvoir ou devoir s’accommoder il y a cinq ou six ans. Et être membre à la fois de DIMMU BORGIR mais surtout d’OLD MAN’S CHILD s’avère, pour cette frange d’amateurs de musique extrême qui ne dénigrent pas systématiquement les groupes à l’authenticité suspecte, un gage d’immense respect.

Galder est ce membre là. Fondateur d’OLD MANS’CHILD, il a rejoint DIMMU BORGIR pour l’épauler dans sa quête d’absolu, mais n’en délaisse pas pour autant sa créature originelle, l’une des plus passionnantes de la scène black mélodique.

OLD MAN’S CHILD nous livre ainsi un sixième album qui se glisse idéalement au sein de la discographie des norvégiens. « Vermin » est en effet un opus remarquablement travaillé qui détient son lot de pépites, je pense notamment à « Enslaved And Condemned » et « The Plague Of Sorrow », deux magnifiques titres, où clavier épique et rythmique éclatante enivrent les sens.

L’inspiration ne délaisse toujours pas Galder qui parvient à saisir l’essence même du black metal, pour l’édulcorer de mélodies plus accessibles, l’enrichir de changements de rythmes revigorants, le polir par l’action d’une production professionnelle et carrée.

OLD MAN’S CHILD ne se fait toujours pas le porte-parole d’un mouvement aux idéologies davantage galvaudées à mesure que les pentacles sur fond noir fleurissent dans les bacs, mais d’un courant musical finalement toujours aussi fort, toujours aussi captivant, quand bien même son auditoire s’amoindrit d’année en année.

A la fois extrême et fédérateur, ce black metal est une ambiguïté que d’aucuns ne manqueront pas de savourer, en véritables connaisseurs. Un black metal mélodique à côté duquel les ténors plus connus ou reconnus n’ont pas forcément de quoi crâner.

Excellent.