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LABΫRINTH - Return To Heaven Denied (1998)
Par BAST le 24 Avril 2004          Consultée 13347 fois

1998, le marché metal européen qui voit depuis quelques années les valeurs américaines se déprécier connaît une nouvelle donne avec l’arrivée massive des valeurs italiennes. Après le succès du premier album de RHAPSODY, « Legendary Tales », sorti fin 1997, l’Italie devient en effet à la mode dans un univers où l’outre-atlantique, l’Allemagne, l’Angleterre ou encore la Scandinavie restaient les seuls pourvoyeurs crédibles de disques trempés dans l’acier.

Les temps ont changé, l’Italie fait désormais partie du paysage heavy dans lequel titube notre porte-monnaie et la locution « groupe de metal italien » ne fait plus guère sourire personne. Et cela, l’Italie le doit à RHAPSODY, mais aussi à LABYRINTH, qu’on a tendance à oublier tant le groupe perd de sa superbe depuis le départ d’Olaf Thörsen (survenu entre « Sons Of Thunder » et « Labyrinth »).

Car LABYRINTH n’a pas toujours été l’outsider qui évolue dans l’ombre de RHAPSODY, comme on le considère aujourd’hui en France. Il est même des pays où le groupe de heavy-speed progressif a longtemps volé la vedette aux chasseurs de dragons : son pays d’origine, par exemple, ou l’Allemagne.

Mais des tensions internes au sein du groupe, comme il semble s’en produire plus que de raison dans les formations italiennes, ont eu raison de l’envolée de LABYRINTH. « Return to heaven Denied » est pourtant la preuve que les italiens avaient déjà su faire face avec brio à de tels problèmes, puisque la sortie de cet album succède au départ de Fabio Lione, qui n’aura en tout et pour tout enregistré qu’un album avec les italiens, le surprenant « No Limits ». Fabio Lione officiait alors sous le pseudonyme rigolo de Joe Terry, et avait quitté ses compères pour rejoindre ATHENA, le temps d’un album, puis surtout RHAPSODY, au sein duquel il sévit toujours (un véritable exploit quand on sait combien les tensions entre lui et les deux leaders ont souvent été explosives… Les italiens, vous disais-je…).

Mais le départ d’Olaf « fils de Thor », motivé par cet éternel communautarisme artistique qui a vu s’opposer un guitariste avide de mélodies et le reste du groupe davantage porté sur la brutalité, a d’un coup sapé la cohésion de LABYRINTH, qui se retrouve désormais à batailler ferme pour ne pas sombrer dans l’oubli

Quel dommage ! Car LABYRINTH a accouché avec « Return To Heaven Denied » d’une véritable bombe de heavy speed mélodique, s’inscrivant à mi-chemin entre STRATOVARIUS et HELLOWEEN.

Scindé qualitativement en deux parties, « Return To Heaven Denied » brille sur la première moitié du disque et s’essouffle quelque peu sur l’autre. Si les premiers morceaux qui composent l’album sont splendides, les autres, quoique très réussis, sont effectivement moins marquants. A côté du ched-d’œuvre « Moonlight », peu de titres de speed mélodique peuvent de toute manière se targuer de tenir la comparaison, qu’ils proviennent de la scène allemande, finlandaise ou suédoise. Voilà bien une étincelle de génie qui est sortie des doigts d’Olaf Thörsen tandis qu’il gratouillait sa six-cordes ! Un titre transcendé par la voix de Rob Tyrant (plus à l’aise en studio qu’en concert, paraît-il) et soutenu par une rythmique irréprochable.

Et l’album se poursuit, impérieusement, gratifiant nos oreilles de superbes mélodies, fraîches, travaillées, mémorisables rapidement sans pour autant céder à la facilité, de soli où le feeling s’impose souvent sur la rapidité, de lignes vocales épiques, de breaks teintés de progressifs qui donnent à chaque fois un second, puis un troisième ou encore un quatrième souffle aux compositions. Jusqu’à « Feel », remix prétentieux et dénué d’intérêt d’un titre à la base destiné aux boîtes de nuit, puis « Time After Time », « Falling Rain » et « Die for Freedom » qui terminent l’album, laissant malgré leurs qualités indéniables, une sensation de trop plein.

Après cet album, Olaf Thorsen s’impose comme un guitariste talentueux et inspiré, Rob Tyrant comme un chanteur émérite, au point que jamais ou presque l’ombre de Fabio Lione n’a plané sur lui, l’Italie accroît sa crédibilité et sa popularité dans une scène qui lui était hostile quelques années auparavant et LABYRINTH dresse la tête comme le fait un futur grand. Le recul nous permet de constater combien les choses ont changé. « Sons Of Thunder » décevra (malgré « Save me », l’autre chef-d’œuvre du groupe), amputé qu’il est des compositions réussies qu’Olaf a préféré réserver à VISION DIVINE, projet qui voit ses retrouvailles avec Fabio Lione. Et Olaf quittera définitivement LABYRINTH pour se consacrer exclusivement à ce projet devenu groupe à part entière, qu’a d’ailleurs aussitôt quitté Fabio Lione (oui, je sais, les allers-retours dans la scène italienne sont aussi compliqués à démêler qu’un plat de spaghettis… Et encore, je suis sympa, je vous ai épargné l’incursion de Morby (DOMINE) au sein de LABYRINTH ou la participation d’Olaf Thörsen sur le premier opus de CYDONIA. De toute façon, si vous n’avez pas tout compris, laissez tomber, ça changera encore.).

En cette année 2004, essentiellement marquée par le retour de Jean-Luc Lahaye sur le devant de la scène, le constat est amère pour LABYRINTH. Pour reprendre l’analogie facile à laquelle la plupart des magazines ont cédé, le paradis a semble-t-il été définitivement refusé à LABYRINTH. Mais pas aux fans qui ont pu se délecter de ce formidable opus.

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Par STEF




 
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- Rob Tyrant (chant)
- Olaf Thorsen (guitare)
- Anders Rain (guitare)
- Chris Breeze (basse)
- Andrew Mc Pauls (claviers)
- Frank Andiver (batterie)
- Mat Stancioiu (batterie)


1. Moonlight
2. New Horizons
3. The Night Of Dreams
4. Lady Lost In Time
5. State Of Grace
6. Heaven Denied
7. Thunder
8. Feel (legend B. Remix)
9. Time After Time
10. Falling Rain
11. Die For Freedom



             



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