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NECROMANTIA - Iv : Malice (2000)
Par JULIEN le 28 Mars 2006          Consultée 4677 fois

Groupe culte de la scène Black grecque s’il en est, NECROMANTIA égaya la première moitié des 90’s de deux sorties remarquables : Son premier album « Crossing The Fiery Path », inaugurant à grande échelle la naissance d’un groupe cheminant avec originalité ; son très digne successeur, l’énorme « Scarlet Evil Witching Black », plus concis et homogène, mais également plus épique et asseyant la maturité d’un groupe se positionnant clairement comme l’un des rares tenants du Metal noir à réellement apporter un son atypique (bâti sur l’absence de guitare rythmique, celle-ci se voyant suppléée par une basse huit cordes particulièrement sauvage, conférant à la musique du groupe un grain singulier).

Puis plus rien. Le silence. Il y eut bien le mini-cd « Ancient Pride » en 1997, mais rien de véritablement probant ! Et plusieurs années passèrent ainsi, avant que l'inquiétude ne s'éteigne en 2000 : NECROMANTIA revenait de l’ombre et sollicitait de nouveau l’attention des fidèles de son culte. Et dès les premières secondes guerrières de "The Blair Witch Cult", le doute n’était plus libre de diffuser son venin : Immédiatement reconnaissable, NECROMANTIA s’élançait à l’assaut de quarante trois minutes de vide qu’il s’empressait de peupler d’un univers fantasmagorique où la férocité de son Black déployait des ailes occultes sous lesquelles s’engouffraient les savants claviers d'Iraklis Yalantzides (SWAN CHRISTY). Le résultat, se calant pour partie dans le sillage de « Scarlet Evil Witching Black », s’avérait excellent : Habité par le chant classique et gargouillesque d’un Magus Wampyr Daoloth nous réservant également quelques vocalises plus grasses héritées d’« Ancient Pride », cornaqué par le binôme excitant constitué par les deux basses, transpercé des solos de guitare vivaces de John Fiorentis (PHANTOM LORD), « IV : Malice » dévidait une musique où les sphères du nécromancien s’animaient d’une énergie et d’un sentiment épique quasi manowarien (la puissance de feu du groupe profitant d’une production encore plus appropriée que celle de son prédécesseur, décuplant l’ampleur de "Disciples Of Sophia (The Templars)", "The Blair Witch Cult" ou "Invictus"), ce qui ne surprendra guère au regard de l’intérêt que nos grecs semblent porter aux warriors américains.

Intelligent, NECROMANTIA multipliait également les breaks (relevons notamment les vapeurs intriguantes entretenues par celui de "The Blair Witch Cult") et sculptait ainsi un monument habilement agrémenté de claviers majestueux ou horrifiques, et de piano nous changeant des nappes superficielles trop souvent utilisées (le morceau titre, l’impressionnant "Those Who Never Sleep" et son clin d'oeil au "Rime Of The Ancient Mariner" d'IRON MAIDEN, et le break sinistre du violent et magistral "Circle Of Burned Doves"). Et comme si le groupe ressentait le besoin de rassurer définitivement ses admirateurs, il consentait à un nouveau clin d’oeil à la musique classique : Sur « Scarlet Evil Witching Black », c’est la chevauchée des Walkyries de WAGNER qui ouvrait "Pretender To The Throne (Opus II)". Ici, c’est au Roi de la montagne de GRIEG que NECROMANTIA livrait un appréciable hommage, en insérant son thème mémorable au sein d’un "Murder, Magic And Tears" bénéficiant en outre d’un solo de guitare inspiré et d’un break pesant évoquant les géniaux SIGH.

Alors bien entendu, si l’album ne manquera pas d’attiser la convoitise des fans trop heureux de retrouver un NECROMANTIA des plus vaillants, on trouvera toujours quelqu’un pour reprocher au groupe de ne guère évoluer. Certes. Mais NECROMANTIA, faute de remuer fondamentalement sa structure, peut se targuer de posséder une texture unique et d’en emplir les interstices de colorations certes familières, mais ne versant pas pour autant dans la redite, mobilisant une palette cendrée un peu plus étoffée, moins lancinante ou tranchante que celle de « Scarlet Evil Witching Black ». Ce qui mérite le respect et devrait enjoindre les plus curieux d’entre vous - mais pas seulement - à tenter l’expérience. Et si je vous conseillerais peut-être plus volontiers son agressif prédécesseur dans un premier temps, ce « IV : Malice » excellent ne me semble pas le moins du monde contre-indiqué pour s’initier à l’art du nécromancien. Mais quel que soit votre choix, vous ne perdrez pas votre temps en faisant connaissance avec NECROMANTIA. C’est là une singularité propre aux fortes personnalités…

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   JULIEN

 
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- Magus Wampyr Daoloth (chant, basse 4 cordes)
- Baron Blood (basse 8 cordes, solos basse)
- Iraklis Yalantzides (claviers, piano)
- John Fiorentis (solos guitare)
- George Panou (batterie)


1. The Blair Witch Cult
2. Those Who Never Sleep
3. Disciples Of Sophia (the Templars)
4. Murder, Magic And Tears
5. Invictus
6. Malice
7. Circles Of Burned Doves



             



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