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FOLK METAL  |  STUDIO

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2005 Götterlieder
2010 Götterlieder II

ODROERIR - Götterlieder (2005)
Par VOLTHORD le 7 Décembre 2005          Consultée 3596 fois

Après un premier album de folk metal divaguant entre résonances acoustiques, épiques et sonorités parfois extrêmes, les germains d’Odroerir nous reviennent. Et pour ce nouvel album, la bande à Fix (également membre de la formation de viking metal MENHIR) choisit, pour son second enregistrement d’ « épurer » un peu son style.

« Götterlieder » s’acquitte de toutes influences guerrières et extrêmes (qui n’étaient tout de même pas siiiii importantes sur « Lasst Euch sagen aus alten tag ») pour ne garder finalement que l’alchimie efficace entre ballades folk acoustiques aux chants rêveurs et langoureux (allez, j’ose quelques rapprochements avec LOREENA MC KENNITT, les albums acoustiques d’EMPYRIUM ou ULVER…mais ça reste une idée générale bien sûr) et métal mid tempo comme par exemple THERION l’a fait sur « Vovin » (sans le côté orchestral cependant).

Avant de rentrer dans le vif du sujet je m’accorde tout de même une petite parenthèse mythologique (pour ceux qui sont pressés ou les, vous pouvez toujours zapper le paragraphe). Le nom d’Odroerir, dans le paganisme germano-scandinave, désigne le chaudron dans lequel baigne le sang de Kvasir, l’ « l’élixir de poésie ». C’est en buvant son contenu que Odin (ou Woden en Allemand) devient un dieu poète. Car bien plus que le dieu guerrier que l’on en fait, le dieu borgne a de multiples facettes. Le paganisme Germano-Nordique n’est pas fait uniquement de fresques épiques et de combats virils (comme on essaie trop souvent de nous le faire croire), mais aussi de magie, de poésie et de sagesse…ODROERIR rendent justice à ses facettes trop souvent oubliées, ne serais ce d’ailleurs que par cette magnifique pochette, allégorie judicieuse du dieu aux corbeaux (Odin).
« Götterlieder » est d’ailleurs le premier volet d’une saga prenant pour référence l’une des plus importantes source de renseignement sur la mythologie nordique : l’Edda nordique, de Snorri Sturluson. Bien que ce livre présente les dieux anciens de manière plus héroïque qu’autre chose (notamment Thor), ODROERIR le transforme en une pièce de recueillement et de rêve musical …
(Encore une fois, je regrette vraiment de ne pas parler un mot d’allemand)

Les Thuringiens prennent tout leur temps pour nous faire entrer dans leur œuvre, « Ginungagap » nous invite à écouter le silence d’une nature envahies par la pluie et les bourrasques… le calme arrive après un peu moins de deux minutes de bruitages, et un paysage printanier et apaisant s’offre à nous. Véritable invitation à suivre les traces des rôdeurs germains, « Weltenanfang » découvre (ou redécouvre pour ceux qui connaissaient « Brudermord » ou « Dolmar » dans le précédent album) la facette purement folk d’ODROERIR. Une véritable harmonie se crée entre chants féminins et masculins, et encore davantage dans les chœurs, et ce durant tout l’album.

Les premiers rythme de batterie (à aucun moment rapide !), la guitare électrique et la basse ne se font entendre qu’à partir de « Wanenkrieg », et « Odroerir » signera l’apogée de ce « Götterlieder », par un refrain des plus marquants et une habilité surprenante à la fois en matière de folk et de métal. La musique d’ODROERIR est de celle qui laisse libre cours à notre imagination, la berçant par sa douceur et sa singularité…
Nous traversons les fjords, contemplant un paysage naturel des plus somptueux, sur une mer calme et limpide… guidés par de fins arpèges, des chœurs charmeurs, parfois entraînés par des flots sereins de percussions mid tempo, de guitares électrique, de violoncelle ou de flûte.

Empreint de lyrisme et de poésie, « Götterlieder » nous fait passer un agréable moment. On pourra peut être reprocher à ODROERIR de ne pas avoir encore la capacité de nous servir systématiquement des mélodies vraiment accrocheuses, ou encore de paraître à certaines écoutes un peu lassant... on ne peut cependant nier la qualité de ce second opus. 50 Minutes de véritable osmose avec la nature.
Allez, rangez un tant soit peu vos albums de THYRFING et de FINNTROLL (et plus si affinités),une bonne dose de repos pour les âmes guerrières, ça se mérite !

PS: l'artwork mérite vraiment l'achat de ce cd, la pochette et les photos du livret sont vraiment superbes...un must dans le genre!

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   VOLTHORD

 
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- Fix (guitare, chant, flûte)
- Stickel (narration, chant, guitare acou)
- Manuel (basse)
- Ivonne (chant)
- Veit (violon, violoncelle)
- Philipp (percus, batterie)


1. Ginungagap
2. Weltenanfang
3. Wanenkrieg
4. Odroerir
5. Ask Und Embla
6. Zwergenschmiede
7. Skirnirs Fahrt



             



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