S'il faut citer des groupes qui ont laissé une forte empreinte à la fin des 70's et au début des 80's, on peut mentionner sans hesiter Rose Tattoo. En effet, ce quintette australien, mené par un chanteur(Angry Anderson) à la voix râpeuse et à l'attitude incisive, n'hesitait pas à balancer la purée et on sentait nettement qu'il était constamment sur le fil du rasoir. "Assault & battery", le deuxième album de Rose Tattoo, est pleinde rage, d'énergie, et de feeling aussi(on le sent à travers les solos de slide).

Evoluant sur le territoire du hard bluesy bien cru, roots à souhait, Rose Tattoo délivre sur ce second opus quelques salves qui ne laissent pas indifférent: le mid-tempo rageur "Out of this plae", le mid-tempo blues-rock-hard partivculièrement travaillé(et très typé 70's) "Chinese dunkirk", le cool et entrainant, mais néanmoins électrique "Rock n'roll is king", le classique mais efficace "Let it go", aisni que le rythmé et punchy "Assault & battery" au refrain tapageur sont de très nets indicateurs concernant le potentiel et le talent de ce gang australien.

Mais c'est surtout sur des titres au tempo rapide que Rose Tattoo s'y entend le mieux pour faire parler la poudre, pour dévoiler son côté le plus vindicatif. En effet, des missiles tels que "All the lessons", "Magnum maid", "Manzil madness" et "Suicide city", aux riffs tranchants, dégagent un réel sentiment d'urgence et frappent directement là où ça fait mal. Ces titres ocupent une place majeure sur cet album et montrent à quel point Rose Tattoo déménage.

Même si "Assaukt & battery" est un poil moins imparable et moins rentre-dedans que le précédent album (sorti, lui, 3 ans plus tôt), il demeure un très bon album 100% hard rock n'roll faisant la part belle aux riffs gras et saignants. Pas de doute, les mecs de Rose Tattoo sont de vrais durs à cuire et, avec une telle galette comme argument, pourraient sans problème tourner dans les bars les plus sordides, les plus mal famés et se mettre dans la poche le public hostile. Il n'y a pas une seule ballade sur cet album,ce qui n'a rien de surprenant: le quintette australien n'avait-il pas prévenu sur son premier album que les "nice boys don't play rock n'roll" ? En voici la preuve !

Veritable note: 4,5/5