Le 21e siècle ne se fera pas sans Rose Tattoo ! Après le live « 25 to Life » sorti en l’an 2000, voici (enfin !) un nouvel album studio, paru en 2002. Parce que si les premiers disques des australiens sont des classiques remplis de morceaux incontournables taillés sur mesure pour la scène, le besoin d’une nouvelle livraison commençait malgré tout à se faire sentir ! Merci, donc, à Steamhammer/SPV, un label qui a souvent (re)donné sa chance aux vieilles gloires du Hard-Rock pas si usées que cela, pour ce « Pain » tant attendu !

« Pain », avec son logo en acier trempé, c’est 16 morceaux de pur Rock n’ Roll (c’est marqué sur la pochette ! 100 % Rock n’Roll !) bien juteux et qui donne la pêche ! Enfin, pour dire vrai, je dois avouer que si les 10 premiers titres (sauf le moyen "Union Man") sont vraiment excellents, les 6 derniers, curieusement, sont moins marquants à mon goût, manquant un peu d’originalité, comme si nos boys avaient voulu finir de remplir l’album sans trop se forcer. Avis personnel ?! J’attends vos commentaires à ce sujet !

Toujours est-il que « Pain » commence fort avec le rapide « Black Magic », qui démarre sur les chapeaux de roues, entrant directement dans le vif du sujet. Un titre court mais, comme Motörhead, Rose Tattoo n’a pas vraiment besoin de plus de 2 ou 3 minutes pour décharger toutes ses munitions !
« The Devil Does It Well » est un mid-tempo vicelard où la slide de Pete Wells s’en donne à coeur joie. Je dois dire aussi que le batteur du groupe s’y connaît pour rendre les tempos moyens particulièrement efficaces, le genre de truc qui vous donne envie de taper du pied en mâchant votre chewing-gum en cadence !
« No Mercy » est un autre titre rapide, irrésistible de surcroît !
On arrive ensuite au title-track, « Pain » (aussi intitulé « Pain’s My Friend »), dont le thème est cher au chanteur Angry Anderson : à savoir que la vie, c’est pas facile, mon pote, mais que la douleur, tu vois, au final, c’est plutôt ton amie, elle te fait avancer, tu piges ?! Le nain chauve se lâche en tout cas complètement sur ce titre... euh, faut pas l’énerver, hein !
Bon, sans détailler chaque morceau, il faut néanmoins que vous sachiez que « I Can’t Help It If I’m Lucky » est une sorte de boogie rapide encore une fois assez irrésistible, et que « Satan’s Eyes » se conclut par un solo de guitare d’une intensité quasi-orgasmique, l’un des rares solos sur cet album, d’ailleurs...
Ensuite, le soufflé retombe un peu avec des morceaux un peu trop pépères, et surtout, manquant d’originalité (« Hard Rockin’ Man », « Stir Crazy », « Living Outside My Means »...).

A la suite de cet album, Rose Tattoo continuera à écumer les scènes, en jouant quelques extraits de « Pain » de temps à autre, mais (surtout lorsque le concert est court, comme c’est le cas dans certains festivals) en se concentrant encore et toujours sur les classiques de ses trois premiers albums. On attend la suite, pourquoi pas un nouvel album studio (?!)

Bref, 3/5 pour ce « Pain », à cause de quelques titres qui font un peu remplissage. Sinon, c’est du tout bon, car ce groupe de vieux briscards au grand coeur distille une musique régénératrice, qui n’a pas d’âge (un peu comme AC/DC, voui...).

Bon, je vous laisse, je vais me faire tatouer « A Ma Maman » sur la fesse droite... ;-)

Ah, j’oubliais, souhaitons un bon rétablissement à Pete Wells, qui lutte contre le crabe (ou cancer de la prostate, pour ceux qui n’ont pas peur des mots :-(