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1993 Transcendence Into The Periphe...

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2005 Disembowelment

diSEMBOWELMENT - Transcendence Into The Peripheral (1993)
Par MOX le 30 Novembre 2005          Consultée 4412 fois

Le massacre cette fois ! J’avais progressivement atteint le début des années 90, en remontant minutieusement dans le temps, et en faisant des haltes de temps à autres sur quelques objets monstrueux de doom/death des plus crus, d’EVOKEN à DUSK, avant d’échouer sur le cas diSEMBOWELMENT. En raisonnant ainsi, je trouvai trois secondes pendant ma première écoute douloureuse de ce « Transcendance into the Peripheral » pour réfléchir à la manière dont évolue ce style aujourd’hui. Les plus tarés n’auraient-ils pas sévi en premier ?

Quand au Royaume-Uni naissaient, sous de violents auspices, deux ou trois formations à l’époque très doom (89-91), diSEMBOWELMENT gribouillait encore du grindcore à Melbourne. Mais la seule et unique pierre qu’ils ont déposée, en 1993, était si absurde qu’elle fut délaissée, probablement apportée alors que lesdites formations anglaises raflaient toute la mise, mais sûrement mal distribuée (nous sommes encore dans « l’underground », à l’époque) et trop invraisemblable. Et ce pour devenir l’objet de référence pour auditeurs lassés de voir le doom/death s’empiffrer de claviers et de chant clair. Et a priori, un simple coup d’œil sur la pochette ne vous permettrait en aucun cas de reconnaître qu’il s’agit ici d’un hybride entre brutal death et doom harassant de violence.

A tous points de vue, diSEMBOWELMENT échappe au stéréotype. Paul Mazziotta (batteur) prévient lui-même : « We felt we could be a brutal band and still retain a sense of intelligence from a visual, lyrical and musical perspective and tried to avoid cliché » . Quoiqu’il en soit, « Transcendance into the Peripheral » pue la maladie. Mal enregistrées, les guitares n’ont de cesse de tronçonner et la batterie est plus qu’imposante. Elle est surexposée et brouille tout ce qui sature un peu trop. S’en sortent des cordes acoustiques peu rassurantes et une palette de chants ignobles : du grognement incompréhensible au raclement de gorge glaireux qui s’interposent entre l’auditeur en quête de paix et des notes plus douces qui tentent d’émerger.

Ou bien…doux n’était peut-être pas l’effet escompté. Une chose reste sûre, le court « Nightside of Eden » entièrement calme et accompagné d’un chant féminin perdu constitue le seul moment de paix. La suite est d’une démence rare. Le relatif étalement des morceaux s’explique par la surabondance de riffs death crades de chez crade, dont certains furent désossés et aplatis pour en fabriquer des ersatz de riffs doom. Voilà toute l’histoire. Une concomitance de musique brutale sans possibilité de suivre quoi que ce soit et un abandon complet de l’harmonie au profit de notes lourdes et saturées sans volonté de facilitation. La musique traîne une carcasse pendant de longues minutes et vomit tout son saoul à chaque accord, laissant seule la batterie tenir en éveil.

Comme s’il ne suffisait pas de se prendre trois tonnes de boue à 30bpm et de se faire maltraiter à chaque horrible accélération, diSEMBOWELMENT varie les plaisirs en choisissant de jouer une guitare lentement devant (ou surtout derrière) une batterie idiote, au jeu calqué de morceaux en morceaux, et surtout rapide. L’impossibilité même de s’habituer à un tel anti-conformisme de nombreuses écoutes plus tard. Au début, on se raccroche à ce que l’on va glaner de plus superbe : quelques riffs acoustiques désespérément beaux qui semblent vouloir hydrater cette terre morte. Puis, un peu plus tard, les harmonies apparaissent comme trompeuses, aériennes certes mais grises et cachant maladroitement –surtout- une électrique tonitruante et grabataire.

Puis, il devient de plus en plus alléchant de retenter cette expérience un peu masochiste pendant laquelle on va aussi bien se moquer des rythmiques bateau et du son dégueulasse que revenir à pieds joints prendre des coups de matraque quand « Excoriate » déboule avec sa basse et ses cymbales inimaginables de virulence. Et malgré ceci, même si l’on écarte ces acoustiques déprimantes, il subsiste bien un ou deux riffs caractéristiques d’un morceau, qui s’efforcent perpétuellement d’être identifiés sans ambiguïté.

« Transcendance into the Peripheral » n’a donc rien d’un bloc de granit grossièrement découpé, c’est un (et l’unique) objet soigneusement découpé et soigneusement écrit, repoussant au premier contact, mais aujourd’hui (disons…à l’heure actuelle) chef de file du doom/death plutôt orienté death/doom même, et surtout garni de putréfactions en tous genres. Exténuant.

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- Renato Gallina (chant, guitare)
- Jason Kells (guitare)
- Matt Skarajew (basse)
- Paul Mazziotta (batterie)


1. The Tree Of Life And Death
2. Your Prophetic Throne Of Ivory
3. Excoriate
4. Nightside Of Eden
5. A Burial At Ornans
6. The Spirits Of The Tall Hills
7. Cerulean Transience Of All My Imagined Shores



             



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