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DOOM METAL  |  STUDIO

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2003 1 O Solitude
2005 Amartia
2008 Journey Through Lands Unknown
 

- Membre : Crippled Black Phoenix
- Style + Membre : Clouds, Wijlen Wij

PANTHEIST - Amartia (2005)
Par MOX le 11 Mai 2005          Consultée 3989 fois

Pantheist n’est pas parmi les groupes les moins connus dans la sphère doom-metal. Et pour cause, son géniteur, Kostas Paniagiotou, n’est autre que le co-fondateur de www.doom-metal.com, rendez-vous assez prisé pour tout doomeux. « O Solitude », longtemps resté sans distributeur puis finalement sorti sur Firebox Records, avait jeté un gros pavé dans une mare qui avait pourtant déjà été sortie de son apparent calme en 1994, lorsque le seul et unique CD des Finlandais de THERGOTHON avait été produit. Ils ne cachent d’ailleurs pas leur amour pour ces précurseurs, et c’est donc très logiquement que l’on y décèle une certaine patte. Prenez place mesdames, mesdemoiselles et messieurs, le spectacle est sur le point de débuter. Il dure soixante-quinze minutes et nécessite une sérieuse dose de concentration alors, si vous avez une envie pressante à soulager, faites-le auparavant.

Et ajoutons à cela que ce « Amartia », bien que découpé en dix morceaux, est extrêmement dense. En effet, même si le clavier est omniprésent, il n’occupe en réalité jamais une place mielleuse et romantico/triste à laquelle on peut s’attendre et restitue d’autant plus fidèlement l’ambiance glaciale d’une église. Voilà où se positionne Pantheist, puisant chez les Suédois de TRISTITIA une ambiance lithurgique poussée à l’extrême, puisque l’ensemble des textes s’adresse à Dieu pour annoncer une mise à l’épreuve du Tout-Puissant par la réalisation des sept pêchés capitaux. Thème des plus récurrents, mais la recrudescence d’appels au Seigneur a de quoi étonner. Ainsi, pour parfaire cette piété, un chant lorgnant du côté grégorien monopolise l’album, ne laissant que très peu de place à des voix plus éraillées et/ou plus glaireuses. Et il faut le reconnaître, il y a un certain talent.

Il ne s’agit guère de développer un seul et même rythme de bout en bout, l’écoute en serait probablement écœurante. L’ensemble est lent oui, parsemé de guitares à la saturation forte et courte, mené par une batterie « agitée » sur ses peaux et dont on attend impatiemment le coup de cymbale pour atténuer la douleur. « Amartia » est douloureux, que ce soient ces accords omnipotents qui viennent masquer toute velléité de mélodie souhaitée par les claviers, que ce soient quelques guitares plus célestes en contradiction avec un chant terreux et pesant, que ce soient ces rythmiques processionnaires, « Amartia » communique une vraie souffrance, pour peu que l’on s’y plonge intensément. Et encore, s’il n’y avait que cette musique froide et lente…Pantheist pousse un drôle de bouchon à deux reprises : du black-metal ! Et l’attirail de blast-beats et de chant écorché habituels l’accompagne. La surprise de les voir apparaître n’est pas le seul effet, puisqu’ils parviennent à prolonger cette angoisse qu’un orgue Hammond parvient facilement à créer.

Est-ce triste ? Une très, très profonde tristesse alors. Est-ce mélancolique ? D’une part, très peu, et d’autre part, une mélancolie rapportée au registre de la déréliction. Non, il s’agit bien de musique éprouvante. Et à ce titre, Pantheist excelle, puisque votre serviteur, s’il termine facilement l’écoute, se sent progressivement diminué. A de rares solos en forme de complainte succèdent des riffs apparentés à une conclusion, alors que « Lust » vient à peine de démarrer. « Amartia » est une longue fin, très longue qui, nécessairement, présente quelques défauts de fabrication. La parlotte en premier lieu, je n’y ai jamais vu d’intérêt. Pas plus cette fois-ci (et elle tente, pourtant, la bougresse !). En second lieu, quelques accélérations me laissent de marbre, coupant l’effet alourdissant DU riff par minute.

Il m’aurait probablement fallu plus de temps et de place pour rendre compte de cet album qui s’est fait extrême sans pour autant être dérangeant. Aaron Stainthorpe (MY DYING BRIDE) évoquait ces relations conflictuelles avec le Créateur, et Kostas se réclame du même bord. Pantheist touche parfois les rythmiques géniales des défunts THERGOTHON pendant quelques batailles entre ciel et terre, et quand bien même « Amartia » serait un plagiat (ce qu’il n’est certainement pas, loin s’en faut), qui pourrait se plaindre d’une musique qui revit ? Enfin, vu l’état avancé des choses chez Pantheist, revivre est un bien grand mot…

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- Andy (chant, chœurs, batterie)
- Kostas (chant, claviers)
- Mark (basse)
- Nicolas (guitare)


1. Apologeia
2. Glutonny
3. Envy
4. Lust
5. First Prayer
6. Pride
7. Greed
8. Sloth
9. Wrath
10. Metanoia



             



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