"Knights Of The New Thunder" est le second album des Norvégiens de TNT. Ce disque marque l'arrivée du chanteur Tony Harnell au sein du groupe. Pour l'anecdote, il a pris le nom de Tony Hansen afin de sonner plus "norvégien". Assez curieux, d'autant qu'il retrouvera son nom anglo-saxon d'origine sur l'album suivant ("Tell No Tales").

Mais revenons plutôt à "Knights Of The New Thunder". Musicalement causant, cet opus sonne de façon crue et tend vers le Metal mélodique. On remarquera que Tony Harnell, enfin Tony Hansen (pas facile d'y arriver...) pousse sa voix dans les aigus.

Même si TNT n'atteint pas encore totalement son meilleur niveau, il est suffisamment doué pour écrire quelques bonnes compos convaincantes. On appréciera le travail du groupe sur les mid-tempos "Seven Seas", "Break The Ice" qui lorgne davantage du côté du Hard Rock sans concession et dont l'efficacité du refrain (sur lequel on entend un clavier discret) et immédiate, ou encore l'hymne "Knights Of The New Thunder", à la fois mélodique et épique.

Ce qui caractérise ce deuxième opus de TNT surtout, c'est la présence de nombreux titres dont la durée est inférieure à trois minutes. On en compte six au total et la plupart d'entre eux mettent l'accent sur le tempo survolté. TNT démontre qu'il excelle dans les accélérations foudroyantes, comme le prouvent "Ready To Leave", toutefois nuancé sur le refrain (plus planant), "Tor With The Hammer" et surtout "Deadly Metal" qui arrache tout sur son passage et met bien en avant les pulsions metalliques de ce combo norvégien. L'instrumental acoustique "Klassisk Romance", en revanche, permet d'apprécier le talent du guitariste Ronni Le Tekro, décidément aussi bien à l'aise à la guitare acoustique qu'électrique.

On peut regretter la présence de "Without Your Love", une ballade trop fade, trop insipide qui fait un peu tâche dans la tracklist de l'album. L'autre ballade, "Eddie", est infiniment plus convaincante car plus puissante, plus intense. D'ailleurs, Tony Hansen/Harnell se lâche à plusieurs reprises dans les intonations aigues en cette circonstance.

Au final, TNT a accouché d'un bon album, certes perfectible, mais rempli de bonnes idées et de bonnes intentions. On remarque que la durée de "Knights Of The New Thunder" est assez courte (moins de trente-cinq minutes), mais ça permet de constater que ce disque dégage une certaine spontanéité, une certaine urgence. À l'époque, "Knights Of The New Thunder" s'est hissé à la neuvième place du Top album norvégien (l'opus précédent, "TNT", s'était classé seizième), ce qui fut un pallier supplémentaire de franchi pour ce quartette.