Madrigal : en littérature, c'est un style de poème et en musique, c'est un chant du XVIème siècle qui cherche à traduire les émotions d'un poème. En s'appuyant sur ces définitions du dictionnaire, on ne sera donc pas étonné de voir évoluer ce groupe suédois dans une mouvance gothique,avec des chansons tristes et mélancoliques.

Grâce au coup de pouce du chanteur d'IN FLAMES qui a apprécié leur musique et qui les a pris en main (ils ont même assurés la premiere partie du groupe), le groupe enregistre son premier album dans d'excellentes conditions (au studio Fredman), d'où une production nickel. Doté d'un excellent chanteur, Martin Karlsson, qui traduit toutes les émotions des textes (entre désespoir,mélancolie et souffrance) avec un chant clair parfois un peu "arraché", le groupe possède là un atout non négligeable pour sublimer sa musique.

Les amateurs de chant death ne doivent pas être déçus (même si on retrouve une voix death sur le dernier morceau "Moulded Pain" assuré par le chanteur du groupe The Provenance), car l'album ne souffre pas d'un manque à ce niveau et exerce une sorte d'attraction, d'hypnose sur l'auditeur friand de musique dépressive.
Des lignes de pianos planantes, de belles guitares (le thème de "mind in disguise"), des orchestrations majestueuses agrémentent les huit morceaux de l'album (assez court: 38 mins.), qu'il conviendra cependant d'écouter un bon nombre de fois avant d'adhérer pleinement à la musique des Suédois.

MADRIGAL ou le chaînon manquant entre PARADISE LOST et ANATHEMA, surtout pour ceux qui ont appréciés "Draconian Times" ou "Eternity". Les amateurs du genre seront donc bien avisés de prêter une oreille attentive à ce jeune groupe prometteur. Triste à mourir donc tellement beau !