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BLACK METAL  |  STUDIO

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- Style : Cradle Of Filth
- Membre : Ásmegin

ILLNATH - Cast Into The Fields Of Evil Pleasure (2003)
Par BAST le 2 Septembre 2004          Consultée 4149 fois

Les danois d’ILLNATH (baptisé autrefois FLAGELLATION) ont certainement passé ces dix dernières années à écouter et vénérer chaque album de CRADLE OF FILTH. Parce que leur premier opus est très, mais alors très proche de ce que les anglais font actuellement et plus particulièrement sur leur avant-dernier opus (à ce jour), « Midian ».

Vocaux tantôt graves tantôt criards, chant féminin, légères incursions électroniques en fond, guitares à la MAIDEN, piano omniprésent, claviers grandiloquents. Tous les ingrédients que CRADLE se plait à mêler sur ses opus se retrouvent sur « Cast Into Fields Of Evil Pleasure ». Et ILLNATH se débrouille plutôt bien pour les assembler à bon escient et aboutir à des compositions de qualité.

Si les formations qui copient sans vergogne leurs aînés vous agacent, pire, vous insupportent, vous passerez votre chemin avec dédain et personne n’aura jamais assez d’arguments pour vous convaincre que vous faîtes peut-être fausse route. Et puis du reste, si vous aimez le black symphonique inspiré par une formation menée par un petit bonhomme portant des lentilles de couleur, le nouvel album de CRADLE OF FILTH sera dans les bacs d’ici un mois. A quoi bon porter attention à une (nième) copie alors que la prochaine offrande de l’original va bientôt être tripotée par vos doigts fébriles ? Mais si vous êtes un insatiable du genre, qu’il vous plait de découvrir des nouveaux combos et que vous trouvez que jouer une musique qui ressemble beaucoup à l’œuvre d’une illustre référence s’apparente davantage à un hommage qu’à un plagiat, alors ILLNATH détient divers atouts qui devraient solliciter votre attention.

Derrière ce titre d’album à rallonge et qui sombre allègrement dans le stéréotype se cache un album réussi, très mélodique, nanti de vocaux variés et de titres plutôt directs. On a bien quelques passages au piano, quelques breaks ça et là, mais les neuf compos de « Cast Into Fields Of Evil Pleasure » privilégient un rendu accrocheur et ne s’aventurent que très rarement dans des sentier tortueux parsemés d’expérimentations. Les riffs sont bétonnés, les rythmes véloces et le chant agressif (mais propre, on est évidemment loin du black traditionnel du début des années 90).

Témoin en est le premier titre qui allie puissance et mélodies. On retient surtout les riffs, variés et appuyés, et un clone de Dani littéralement déchaîné, alternant parties graves (on dira death) ou cris suraigus convaincants. Le second titre, « Behind The Mirrors » fait beaucoup penser au seul album de black symphonique enregistré par THE KOVENANT (COVENANT, à l’époque), « Nexus polaris ». Bon titre, caractérisé par cette guitare lead, cette rythmique heavy et son côté catchy. On est à des années-lumière du true black tant les arrangements sont soignés, comme ce superbe pont piano / violoncelle.

Je vais vous épargner une description piste par piste, j’ai déjà tout dit. Presque... Car je ne peux résister à l'envie de vous décrire le point d’orgue de l’album : « Temporary Border » rappelle quelque peu les caresses doucereuses prodiguées par CRADLE sur la déesse Pop au sein de son mini CD, « From The Cradle To ENSLAVED ». Mélodie entraînante au piano et répétée inlassablement, arrangements léchés, guitare heavy on ne peut plus propre, chant énervé mais très réfléchi, break moderne dominé par un chant féminin, sons électroniques par endroits, ce titre est un véritable petit bijou.

Soutenu par un label loin d’être connu pour disposer de moyens illimités, Worldchaos Records, la production est pourtant de qualité. L’on pourra regretter que les guitares ne soient pas toujours assez incisives, mais cette remarque sera surtout le fait des puristes.

ILLNATH propose sur cet opus une musique très agréable. Tous les titres ne marquent pas autant l’esprit les uns que les autres, mais l’on retient quelques excellents moments. Assez pour que le disque tourne régulièrement dans la platine et que les ressemblances avec CRADLE ne soient pas irrémédiablement sanctionnées.

Les danois commencent leur carrière sous les meilleurs auspices. Certes, ils prennent le train en marche, dans un wagon de queue plutôt que de tête tant le style compte déjà de nombreuses années derrière lui. Mais avec un soupçon d’originalité et le soutien d’une bonne maison de disque, l’on peut tout à fait envisager une percée conséquente chez les amateurs de Black Mélodique catchy.

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   BAST

 
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- Bjorn (vocaux)
- Lena (chant féminin)
- Peter Folk (columbo..., aussi guitare)
- Tobias Jensen (basse)
- Arter Meinild (claviers)


1. Setite
2. Behind The Mirrors
3. Cast Into Fields Of Evil Pleasure
4. Temporary Borders
5. The Creators Biggest Pride
6. Gloomy Gathering
7. Bring Down The Witching Hour
8. By The Hands Of Violent Winter
9. Frozen Constellations



             



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