Voici le second album conceptuel de King Diamond qui voit le départ de Michael Denner et de Timi Hansen remplacé respectivement par Pete Blakk et Hal Patino.
Ici l'histoire qui sert de fil conducteur est celle d'une grand-mère qui rentre d'un long séjour en hôpital psychiatrique et apporte avec elle le mal absolu au sein de sa famille. Le fils de la famille se nomme d'ailleurs King, et même si King Diamond a toujours dit au sein des différentes interviews qu'il s'agissait du personnage totalement fictif d'un récit fantastique, on ne peut s'empêcher de penser qu'il y a un zest d'autobiographie dans ce conte machiavélique.

Cet album marque aussi un changement dans la musique qui devient plus complexe et peut être trop au goût de certains qui trouvent que la qualité musicale a été légèrement délaissée face au récit par rapport à l'album précédent " Abigail ". Les harmonies sont énormément travaillées, les soli de guitares s'enchaînent les uns après les autres. On peut d'ailleurs en compter jusqu'à quatre dans plusieurs titres. Les arrangements, les samples et même les vocaux de King Diamond collent plus au contexte des paroles.
On peut aussi noter l'apparition de trois titres destinés à renforcer le récit et l'atmosphère oppressante de l'album, il s'agit de " Out From The Asylum " et de " Them " sur la version originale et de " Phone Call " qui a été ajouté sur la version remasterisée qui vient en quelque sorte clore cet album en y laissant des points de suspension comme dans tout bon récit fantastique. Car le cauchemar n'est pas fini !!

A noter aussi sur la version rééditée la présence de deux titres rares, à savoir " The Invisible Guest " et " Bye Bye Missy " enregistrés et interprétés Andy La Rocque, King en personne et Timi Hansen bien avant l'enregistrement des versions finales avec le nouveau line-up. Des titres aux senteurs de local de répétition avec un peu trop d'écho et de larsen mais deux monstrueuses baffes ! Un album indispensable.