Après une période de 6 ans sans vraiment donner de nouvelles, Steve Grimmet est de retour avec Lionsheart !

Enfin, pas tout à fait le Lionsheart que l’on a pu connaître lors de sa grande époque puisque entre temps le line-up a été modifié. Désormais le groupe compte en ses rangs Ian Nash (guitare) Eddie Marsh (basse) et Steve Hales (batterie et claviers). Steve Grimmett quant-à lui assure toujours les vocaux, avec la puissance et l’énergie qu’on lui connaît…

La gloire (au Japon plus particulièrement) a rapidement été suivie par une période creuse dont Lionsheart a eu bien du mal à se relever. Enregistrant cet album sans le soutien d’une maison de disque, " Abyss " voit finalement le jour grâce au label Frontiers à qui l’on doit cette galette de pur hard Rock.

Bien évidemment, et ce n’est pas un mal, l’ombre de la NWOBHM plane sur cette production qui lorgne parfois assez fortement du côté de Dio et consorts. Pas de concessions, Lionsheart c’est en général du hard Rock rapide (sans être excessif) qui se permet par moments de ralentir la cadence (mais pas trop non plus). D’ailleurs 2 power ballades trouvent leur place de fort belle manière sur l’album, ainsi que quelques morceaux aux relents FM en fin de disque.

La production brute de décoffrage, et la disto assez crade donne à cet album un cachet assez sombre et un feeling finalement assez proche de ce que l’on imagine être le groupe en live.

Le problème d’" Abyss ", c’est d’être ni bon ni mauvais. Loin d’être un chef d’œuvre, il ne devrait cependant décevoir personne sans pour autant receler de véritables perles. Et c’est quelque peu dommage tant on ressent un potentiel énorme qui ne se développe jamais entièrement lors des chansons et qui en devient même frustrant à longue. L’album ne décolle pas et en vient même à stagner fortement, sur le morceau titre notamment, qui traîne franchement en longueur.

Semi-déception, ou semi-satisfaction selon le point de vue, le successeur d’" Under fire " devrait tout de même trouver son public du côté des inconditionnels du groupe ou des adorateurs de la NWOBHM, ce qui permettra à Lionsheart, ou tout du moins on l’espère, de retrouver la flamme et l’inspiration d’antan.