HARDLINE. J'ai vu ce nom réapparaître ces derniers mois, et je me disais bien que j'avais déjà entendu ce mot-là quelque part. En effet, Je me souviens d'un vieil article d'un célèbre magazine de Hard Rock de l'époque qui en avait parlé : HARDLINE est un groupe de hard-FM qui avait sorti un premier album en 1992, Double Eclipse. Il fallait d'ailleurs être suicidaire pour oser sortir un disque de hard mélodique en pleine vague grunge. Vague qui d'ailleurs a étouffé dans l'oeuf l'envol d'un groupe pourtant prometteur dans le genre. A noter que dans ce groupe jouait Neal Schon, guitariste de JOURNEY ce qui en dit long sur la qualité de la musique du combo.
Faisons un saut de 10 ans en avant : le groupe réapparait (sans Neal Schon mais avec son remplaçant Josh Ramos) pour proposer à la surprise générale en 2002 un Hardline II de haute volée. La chronique figure d'ailleurs sur Nightfall si vous fouillez bien (remarquez, ce n'est pas trop difficile :)) ).

Cette même année, pour fêter ce come-back, HARDLINE participe au fameux Gods Festival. Dans ce festival réputé et orienté AOR/FM se produisait également entre autres JEFF SCOTT SOTO (live chroniqué également sur Nightfall, c'est fou non ?). La prestation de HARDLINE était paraît-il (je n'y étais pas, j'avais piscine :) ) très attendue, excellente, et tout celà est retranscrit fort justement sur cet album live. Ne connaisant pas la musique du groupe, je me suis mis ce disque sur la platine en me disant "bah on verra bien". Et bien, pas de réelle déception, car c'est vraiment de la bonne musique, du bon FM entraînant, comme j'aime, comme à la grande époque de BON JOVI et du hair-metal. C'est clair, rien qu'à l'écoute des 2 premiers titres (enfin des morceaux 2 et 3, car le premier est une intro avec présentation et tout le tralala) : avec "Hot Cherie" et "Life's A Bitch", on est en plein dedans.

Si le groupe avait vécu les années 80, nul doute qu'il aurait pu rivaliser avec les maîtres du genre. On parlait de BON JOVI, on peut penser aussi à WHITE LION pour certaines compos (je pense par exemple à "Everything"). Difficile de ne pas taper du pied, c'est du bon, du mastoc, et du mélodique. Chapeau au chanteur Johnny Gioeli qui a un fort bel organe. Et il ne le montre pas qu'en faisant des "hé hé, yeaaaaaah" : on sent qu'il se donne sur chacun des titres, avec beaucoup d'émotions et de plaisir. Il est d'ailleurs très complice avec le public (public qu'on n'entend d'ailleurs pas beaucoup, mais il parait qu'il était fatigué, que c'était la nuit et qu'il y avait eu 8 groupes avant ...). Le Rock est hard, racé, et les guitares puissantes et toujours mélodiques. Les synthés sont discrets mais efficaces. Les choeurs sont assurés par 3 choristes, dont un monsieur ... qui fait parfois des choeurs assez bizarres ("Only A Night") mais c'est sans doute fait exprès. Tout ça, c'est d'ailleurs tout beau tout gentil, difficile de ne pas suspecter un travail studio derrière ... mais bon, le principal c'est le rendu n'est-ce pas ? C'est pas du punk non plus ... :)). Mention toute particulière aux deux ballades, et tout particulièrement "In The Hands Of Time" que je trouve sublime ! Que d'émotions ! Surtout avec le guitariste qui se lâche sur la fin. On la retrouve d'ailleurs en bonus acoustique, avec 2 autres morceaux dont un "Hypnotized" plus lourd, et un "Mercy" très sensuel ... dommage que ces 3 morceaux soient coupés.

En tout cas, ce live malgré ses bons et mauvais côtés me donnerait bien envie d'écouter les albums studio. Un bon live pour un groupe qui mérite d'être découverts par vous, amis des belles chansons et mélodies.