Recherche avancée       Liste groupes



      
HARD ROCK PROGGY  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2024 The Long-Lost Songs
 

- Membre : Ayreon, Stream Of Passion, Arjen Anthony Lucassen's Star One, Vengeance, Bodine, Guilt Machine, The Gentle Storm, Anthony, Ambeon, Arjen Anthony Lucassen, Supersonic Revolution
 

 Site Officiel D'arjen Lucassen (2)

LUCASSEN & SOETERBOEK'S PLAN NINE - The Long-lost Songs (2024)
Par JEFF KANJI le 10 Mars 2025          Consultée 725 fois

Au début des années quatre-vingt dix un guitariste hollandais se lasse des tournées, du train de vie Rock’N’Roll, et des rigueurs du business. Arjen Anthony Lucassen a cependant la créativité débordante, mais ne veut plus se fixer de limites. Il se lance conjointement dans deux projets ; le premier est "Pools Of Sorrow" son premier effort solo qui sort sous le nom d’ANTHONY. Et le deuxième est un projet délirant d’Opéra Rock dans lequel il fera intervenir plein de chanteurs et de musiciens, affranchi de la contrainte de le porter à la scène ; nous parlons bien sûr de ce qui deviendra AYREON.

Mais à la même époque, il repère aussi le nouveau chanteur de BODINE (formation Hard Rock hollandaise dont il a lui-même fait partie), un certain Robert Soeterboek, que les aficionados d’AYREON connaissent bien. Sa voix grave, rocailleuse et expressive fut très rapidement mise en valeur dans le projet principal d’Arjen, pris par le succès surprise de "The Final Experiment" qui poussera son concepteur à mettre l’accent sur AYREON. Mais ce que personne ne savait jusqu’à 2024, c’est que les deux acolytes avaient écrit un album ensemble, resté inachevé. Et il aura fallu attendre 2022 pour qu’Arjen Lucassen ressorte le projet des étagères, bien conscient de son statut et bien guidé par son homme de confiance Joost Van Den Broek, dont la popularité n’a cessé de grimper, ses concerts évènementiels ayant fini d’en faire une personnalité culte, inscrite dans l’Histoire du Prog. Sans compter les rééditions voire remix des albums passés d’AYREON (une revisite de "The Human Equation" est attendu pour le printemps 2025), et les sorties en vinyle.

Car il faut exister, sortir du matériel régulièrement, et on peut dire que question productivité, le géant hollandais nous aura plutôt tenu chaud depuis quelques temps voyez plutôt :
2020 - "Transitus" d’AYREON
2022 - "Revel In Time" sous le nom STAR ONE
2022 - Remix et réédition des deux volets "Universal Migrator"
2023 - "Golden Age Of Music" sous le nom SUPERSONIC REVOLUTION
2024 - "The Long-Lost Songs" qui nous intéresse aujourd’hui
2024 aussi – le premier album solo de de Simone Simons d’EPICA.
Si l’on ajoute "Electric Castle and Other Tales" (2020) et "01011001 - Live Beneath The Waves"  (2024), on peut raisonnablement affirmer que jamais Arjen Lucassen n’a été aussi prolifique de toute sa longue carrière. La question qui peut se poser est bien évidemment : "l’inspiration ne viendra-t-elle pas à tarir ?

Plusieurs n’ont pas goûté le conte pourtant radicalement différent de "Transitus", le dernier STAR ONE ressemblait davantage à un album d’AYREON et ne tenait son patronyme que par sa tenue à une thématique SF, et le SUPERSONIC REVOLUTION, en dépit d’une virtuosité et d’une maestria instrumentale n’a pas marqué bien durablement les mémoires. Concernant "The Long-Lost Songs" c’est pas tout à fait la même histoire, puisqu’on parle d’un album écrit au début des années 90. C’est d’ailleurs assez marrant, car outre la participation de la voix caractéristique d’Irene Jansen, le son et le jeu d’Arjen Lucassen, on est en fait très proche de la patte sonore et créative de "The Final Experiment", les synthés kitsch en moins, et l’orgue Hammond poussé plus fort. Lucassen est un fan de Rock Prog et de DEEP PURPLE, et vous en profiterez ici notamment sur le final très URIAH HEEPesque de "Annie Moore".

"The Long-Lost Songs" est un album de Hard Rock proggy mine de rien assez varié, d’où émane une certaine légèreté, avec un chant de Robert Soeterboek qui a enfin une vitrine pour révéler l’étendue de ses capacités et affirmer sa personnalité vocale. Que ce soit les graves que Lucassen a bien exploités avec lui ("Annie Moore"), son approche du Hard Rock bluesy à la Coverdale ("Before The Morning Comes" avec ses effluves ouest-américaines, chaudes et poussiéreuses), tout y passe, et si sur le papier j’étais dubitatif sur le fait de me faire un album intégral avec le colosse hollandais, et bien finalement il fait du bien, le genre d’album qui plaira presque plus aux non fans d’AYREON, un peu comme "Lost In The New Real" en son temps, quand bien même les deux disques sont très différents.

Alors est-ce que ce nouveau disque estampillé Lucassen vaut le détour ? Eh bien oui, mention particulière pour les soli de guitare de Marcel Singor, inspirés et joués avec une grande finesse, comme on avait pu s'en rendre compte sur le Live "Electric Castle...". "The Long-Lost Songs" fera-t-il date ? Je ne pense pas. Quand bien même Robert Soeterboek est parti sur les routes pour le défendre, seul un public d’initiés, le Ayreonverse, voudra écouter ce disque d’un autre temps, et pourtant tellement plaisant. Et son antidate est amusante car par instants on reconnaît les embryons qui donneront certains futurs titres, qui d’Arjen ("le refrain de "Dr Robert’s Medicine Show" comme prototype de "Dr. Slumber’s Eternity Home") qui de STAR ONE, sur le jouissif "High Speed Chase" entre "Songs Of The Ocean" et "Intergalactic Space Crusaders", les vocaux d’Irene Jansen qui illumine l’album de sa présence renforçant le sentiment. Seule curiosité au tableau, ce "Ice On Fire" qui sonne beaucoup plus années quatre-vingt au milieu d'un album qui sonne très vintage seventies.

Arjen est un artiste culte, avec une cohorte de fidèles prête à se délecter de la moindre parcelle de note, tout en restant très critique (les discussions entre Ayreonauts sont d’ailleurs assez intéressantes, car on rencontre peu d’adoration sans condition pour le travail d’Arjen, hormis envers AYREON spécifiquement). Et il sait soigner son public, sans forcément cartonner désormais, mais toujours en fournissant du bon travail, soigné, bien joué, bien chanté et excellemment produit.

A lire aussi en HARD ROCK par JEFF KANJI :


Pat BENATAR
Precious Time (1981)
On n'enferme pas la lionne




QUEEN
Live Killers (1979)
Let Me Entertain You

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez




 
   JEFF KANJI

 
  N/A



- Robert Soeterboek (chant)
- Irene Jansen (choeurs)
- Arjen Anthony Lucassen (guitare, claviers, mandoline, banjo, orgue hammond)
- Marcel Singor (guitare solo)
- Rob Van Der Loo (basse)
- Koen Herfst (batterie)
- -
- Miriam Van Doorn (choeurs sur 3)
- Peter Vink (basse sur 3)
- Cleem Determeijer (orgue hammond sur 3)
- Thomas Cochrane (cuivres sur 4)
- Cammie Beverly & Dobber Beverly (narration sur 4)
- Joost Van Den Broek (orgue hammond sur 4,8)
- Willem Hoving (orgue hammond sur 7,10)
- Rowdy Prins (pedal-steel guitare sur 10)


1. Dr. Robert’s Medicine Show
2. 02 The Preacher
3. 03 Annie Moore
4. 04 Get Down To Bizniz
5. 05 Before The Morning Comes
6. 06 High Speed Chase
7. 07 Let It Ride
8. 08 Ice On Fire
9. 09 Long Cold Night
10. 10 Drunker Than Whiskey
11. 11 Die With Your Shades On
- Bonus Tracks
12. 12 Stand Tall
13. 13 Gimme The Nighttime



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod