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2020 Cannibal
2023 The Seventh Sun
 

- Style : Crown The Empire, Bleed From Within, While She Sleeps, Preacher

BURY TOMORROW - Cannibal (2020)
Par KOL le 7 Février 2025          Consultée 315 fois

Qu’il est difficile de se renouveler en tant que chroniqueur année après année lorsque l’on mange du Metalcore à foison et qu’il s’agit de retranscrire en mots ce que l’on ressent à l’écoute des galettes. Un peu à l’image des artistes qui officient dans le genre, d’ailleurs, tiens. Du coup, je pourrais presque empathiser avec les plus obscurs tâcherons de la scène, partager d’une certaine façon avec eux les affres de la création dans un cadre bien défini. J’ai éclusé mes vannes les plus nulles depuis fort longtemps, comme eux leurs breakdowns téléphonés en pcv, mes formules de style prétentieuses comme eux leurs riffs éculés, mes synonymes du mot “étron” comme eux les enchaînements couplets screamés/refrains guimauve. Mais c’est ainsi, et je ne suis pas de temps à autre à l’abri que la routourne se mette à tourner, et de tomber sur une petite pépite à force d’obstination.
Et quand c’est bon, putain, c’est vraiment bon !

Alors je vais calmer immédiatement les ardeurs, BURY TOMORROW (ou plutôt BURRITO MOREAU ?) ne fait pas partie de la caste des seigneurs, des innovateurs, de ceux touchés par la grâce qui vont renouveler un courant entier par leur créativité sans limite. Ils se rapprochent plus d’un I PREVAIL, si vous voyez ce que je veux dire… Originaires du (old) Hampshire (UK), les Anglais se sont formés il y a près de vingt ans autour de la fratrie Winter-Bates au chant et à la basse, et ont connu une renommée croissante et plutôt régulière au cours de leur carrière. Accompagnés par Jason Cameron (aucun rapport avec James) à la rythmique et à la voix claire, les Britanniques proposent un Metalcore extrêmement mélodique et académique, lorgnant plus vers la musique produite de l’autre côté de l’Atlantique que sur celle exécutée sur leurs propres rivages, à mon grand regret.
Dernier disque enregistré avec Cameron avant qu’il ne fasse ses valises, "Cannibal" n’est ceci dit pas aussi mauvais que l’on aurait pu l’anticiper.

Il faut dire qu’un opener du style de "Choke", c’est quand même plutôt la classe. Intro en tapping, agressivité viscérale, production maousse costaud, rythmique syncopée et chuggée, le titre tabasse bien comme il faut et comme on est en droit de l’attendre d’une formation qui se positionne sur un créneau usité. Le chorus est un chouïa dégoulinant, mais pas de quoi s’arrêter de headbanger seul comme un con dans son salon. Daniel Winter-Bates possède une palette de chant extrême plutôt variée, du Hardcore au Death, qui apporte une petite touche de singularité bienvenue à une composition conventionnelle, mais diablement efficace. Bon, évidemment, c’est de loin le meilleur morceau de l’album, mais au moins, ça vous met dans de bonnes dispositions avant de vous fader la suite, suite qui au demeurant saura éviter de totalement saccager la recette, à défaut d’y apporter un quelconque rafraîchissement.

Côté guitares, c’est franchement varié et plutôt très bon pour le coup. On a du riff correct, des soli (incrédibeul’), des leads bouncy plutôt bien carénés. L’ensemble démontre un certain sens du relief, ce qui manque parfois à nos amis -coreux. Les (trop rares) interventions de Dani dans le registre Death apportent justement cette variation bienvenue, de même que des pistes plus directes et “droites” telle "Imposter" qui dépote sans se poser de questions de façon rafraîchissante. Et si BURY TOMORROW n’évite pas les poncifs des sempiternels breakdowns à chaque titre, ma foi, ceux-ci sont très correctement délivrés et efficaces.

Efficace, c’est le mot que j'attribuerai au sixième opus du combo. Si les refrains niaiseux tendent à franchement taper sur le système à la longue - si seulement Cameron était parti pour la bonne cause, mais non, il a été remplacé par pire encore, cf. ma chronique de "The Seventh Sun" - et rebuteront plus d’un metalleux, cela ne remet pas totalement en cause les efforts apportés sur les guitares, infiniment supérieures à ce que l’on se mange chez leurs cousins ricains. Le son se montre gigantesque sans pour autant renier l’abrasivité ("The Agonist"), crédit à verser au compte de Dan Weller (qui a notamment officié pour ENTER SHIKARI, poke Anima) qui officie à la console et d'Adam Getgood et Ermin Hamidovic, les ARCHITECTS de la pépite "Holy Hell".

In fine, le disque est tout simplement moyen. Certains aspects constituent de franches réussites (je vous ai parlé des grattes ?) quand d’autres sont à la limite du carton rouge direct (coucou les chorus). BURY TOMORROW n’a définitivement rien d’une tête de vainqueur, mais plutôt du besogneux de milieu de classe, celui qui planche sur ses devoirs comme il peut et essaie d’accrocher une moyenne à l’arrache.
Pour le coup, avec "Cannibal", reconnaissons les efforts apportés et arrondissons donc ce 2,5/5 maigrichon à la hausse. Après tout, nouvelle année, nouvelles résolutions !

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- Daniel Winter-bates (chant extrême)
- Kristan Dawson (guitare, chœurs)
- Jason Cameron (guitare rythmique, chant clair)
- Davyd Winter-bates (basse)
- Adam Jackson (batterie)


1. Choke
2. Cannibal
3. The Grey (vixi)
4. Imposter
5. Better Below
6. The Agonist
7. Quake
8. Gods & Machines
9. Voice & Truth
10. Cold Sleep
11. Dark Infinite



             



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