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2004 Tmg1
2024 Tmg II
 

- Membre : Velvet Revolver, Slash's Snakepit , Night Ranger, Eric Martin , Mr. Big, Damn Yankees, Guns N' Roses, The Cult, Jack Blades
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TAK MATSUMOTO GROUP - Tmg Ii (2024)
Par GEGERS le 7 Novembre 2024          Consultée 552 fois

Voici vingt ans que le TAK MATSUMOTO GROUP n'avait pas donné signe de vie. Tant et si bien que l'on craignait que le projet initié par le guitariste japonais, par ailleurs membre du prolifique groupe B'Z et auteur de plusieurs albums solo, soit définitivement enterré. Cette rencontre au sommet entre les sonorités asiatiques apportées par le guitariste et l'identité résolument américaine de Jack Blades (NIGHT RANGER) et Eric Martin (MR BIG) avait pourtant donné naissance à un album à la fois moderne et très accrocheur, sorte de Hard Rock mélodique plutôt en avance sur son temps. Certifié disque de platine au Japon, il avait été suivi par une tournée de vingt dates à guichets fermés, et reste à ce jour un excellent souvenir pour l'ensemble des musiciens qui ont participé à sa confection ("Un des sommets de ma carrière", déclare même un Eric Martin qui a connu de nombreux succès).

Vingt ans ont passé. Non pas vingt ans de silence, puisque tous les protagonistes ont enfilé les albums et les projets comme des perles. Mais restait dans le coin de la tête de chacun cette envie de remettre le couvert et de se retrouver. Ce fut chose faite en 2022, lorsque Tak Matsumoto lança l'idée de remettre la machine en route, avec une équipe inchangée ou presque, Matt Sorum prenant la place de Brian Tichy derrière la batterie.

L'erreur serait de chercher ici un morceau de la même flamboyance que "Oh Japan", qui reste à ce jour un tube intemporel et une pierre de touche pour l'hydre à trois têtes qui avait accouché ici d'un morceau toujours aussi savoureux, vingt ans après sa sortie. "TMG II" tente de renouer avec la flamboyance et l'exotisme de son glorieux prédécesseur. Et il faut bien reconnaître qu'il y parvient en grande partie. Le mélange des sons japonisants et du Hard Rock mélodique tel que pratiqué depuis des décennies par Blades et Martin se cristallise de nouveau ici dans un ensemble souvent énergique, presque fulgurant par moments, même si, d'entrée, le son des guitares, sous-mixées par rapport au chant, peine à hisser les morceaux et leur donner la même force que sur le premier album du super-groupe.

Cela étant dit, il est évident que nous éprouvons un plaisir évident à être les témoins privilégiés de la rencontre entre le jeu délicat et flamboyant de Tak Matsumoto et la voix toujours aussi charismatique et riche en émotions d'Eric Martin. Ce mariage entre tradition Blues et modernité se manifeste par la qualité indéniable de "Crash Down Love", un morceau d'ouverture dont l'énergie contenue est complétée par une richesse mélodique et harmonique intéressante, ainsi que par un refrain qui exhale une forte odeur de nostalgie.

Tentant de renouveler la formule qui avait fait son succès, TMG balance le bien plus audacieux "Eternal Flames" et ses accointances Électro qui réhaussent le Hard Rock de la formation. Nous nous retrouvons ici face à un morceau qui pousse très loin la "japonisation" de la musique du groupe, le refrain étant porté par des salves qui pourraient figurer au générique d'un anime. Si on ajoute à cela la présence des BABYMETAL en tant qu'invitées spéciales, nous savourons ici des sonorités Électro-Dance-Rock goovy et diablement efficaces et somme toute plutôt originales.

L'album peine à raccrocher les wagons après ce coup d'éclat, et le Blues lancinant de "Color in the World", précédé par l'anodin titre AOR "The Story Of Love", ne nous semblent pas au niveau des réalisations passées. Nous leur préférons de loin les élucubrations alambiquées de "Jupiter and Mars", porté par de riches harmonies vocales et une performance bluffante d'Eric Martin, "Guitar Hero", titre épileptique écrit par Jack Blades à la gloire de son camarade guitariste, et sur lequel les arrangements imposants permettent de contrebalancer cette trop grande timidité des guitares. Dommage, pour un morceau faisant l'émulation de la soif de jouer du guitariste japonais, par ailleurs plutôt mesuré dans l'exécution de ses solos.

Plus classique dans la construction "My Life", Hard Rock mélodique au riff-bûcheron nous rappelle avec bonheur les ambiances du premier album du TMG, un diagnostic similaire pouvant être posé sur "Endless Sky" et son refrain débridé, ou sur la ballade "Faithful Now", Blues mêlant guitares électriques, acoustiques, piano et claviers, pour un résultat bluffant pouvant évoquer une rencontre entre LED ZEP et AEROSMITH. À nouveau, c'est en premier lieu Eric Martin qui sort grand vainqueur de ces titres aux influences variées. Le musicien, lui-même célébré au Japon, se ballade et se la joue même Glenn Hughes sur "The Great Divide", titre aux intonations Funk très prononcées, malgré tout plutôt anodin.

Tout d'abord publié au format digital uniquement, auquel succèdera une sortie CD en décembre, ce deuxième album du TMG, disons-le tout net, n'est pas du même niveau que son glorieux et intemporel prédécesseur. Le mixage des guitares, la paresse de certains solos et l'absence de pertinence de certains morceaux jouent clairement en sa défaveur. Reste le capital sympathie de ce trio de talentueux malfaiteurs, l'originalité d'une musique qui trouve son climax dans ce mélange savoureux et bien calibré entre Orient et Occident, et la voix d'Eric Martin, que l'on espère continuer d'entendre résonner longtemps malgré la mise en retraite de MR BIG. Au final, un album sympathique, à envisager comme un complément sympathique à l'inégalable TMG de 2004.

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   GEGERS

 
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- Eric Martin (chant)
- Jack Blades (basse)
- Tak Matsumoto (guitare)
- Yukihide ‘yt’ Takiyama (guitare)
- Matt Sorum (batterie)


1. Crash Down Love
2. Endless Sky
3. Jupiter And Mars
4. My Life
5. Faithful Now
6. Color In The World
7. Eternal Flames
8. Dark Island Woman
9. Guitar Hero
10. The Great Divide



             



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