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SPEED/THRASH METAL  |  STUDIO

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1989 Absolute Power
 

- Style : Metallica, Testament
 

 Site Officiel (30)

POWERMAD - Absolute Power (1989)
Par FREDIAN le 12 Octobre 2024          Consultée 603 fois

Allez, le jeu ! Avec cette question "Musique".
Un indice pour vous, à la maison... ["Wild At Heart"]
Top. Groupe américain de Speed/Thrash Metal, formé à Minneapolis en 1984, nous produisons plusieurs démos notamment chez Combat Records avant de…
- IMPALER ?!
Non. On a dit Speed/Thrash.
Sortir notre premier album en 1989. Pour cet enregistrement, nous prenons le jeune John Macaluso en batteur de session ; il se fera connaître plus tard au sein de ARK puis avec Yngwie MALMSTEEN et Michael ROMEO. S'inspirant des grands noms de la Bay Area, METALLICA en tête, nous tentons de nous démarquer en jouant un Thrash technique croisé au Speed et infusé au Heavy européen, plus mélodique, mais nous ne parvenons pas à percer et splittons en 1990 malgré notre...
- WATCHTOWER ?
- Non... Ils sont Texans, non ? Mais vous avez raison, il faut tenter !
Participation remarquée au "Sailor Et Lula" de David Lynch, qui voit Nicolas Cage et Laura Dern entamer une danse endiablée lors d'un de nos concerts, et sur lequel nous interprétons une reprise du "Love Me" d'Elvis PRESLEY chanté par Cage lui-même. Nous nous reformons en 2007 pour quelques tournées et publions notre deuxième album, "Infinite", en 2015. Nous sommes... Nous sommes...
Personne ? Oui ? Quelqu'un dans le public ?
- Euh... Oui, c'est POWERMAD, qui interprète "Slaughterhouse", tirée de leur premier LP "Absolute Power", dans le film de Lynch.
Ah oui oui oui ! Ah, bravo ! C'est tout bon ! Ah, ça c'est beau ! Ah si c'est beau !!! C'est David Lynch qui vous met sur la voie ?


Eh oui, POWERMAD est un groupe, issu de la troisième (quatrième ?) vague Thrash, qui arrive au mauvais moment. 1989, c'est l'avènement du Grunge, qui explosera deux ans plus tard, et "Sailor Et Lula", malgré sa Palme d'Or à Cannes au printemps 1990, ne suffira pas à propulser leur carrière. Reste cet "Absolute Power", devenu culte, témoignage intéressant d'une époque en mutation. En effet, le Thrash Technique (que l'on nommait alors Techno-Thrash) avait déjà bourgeonné (CORONER, MEKONG DELTA, VOIVOD, WATCHTOWER...) et commençait à désenclaver un genre aux contours finalement très "calibrés" quand d'autres chevelus prenaient un malin plaisir à l'extrémiser encore plus (POSSESSED, SEPULTURA, DEATH...). Pendant que l'Alternatif allait s'offrir une place au soleil, au même titre que les grands pontes de la Bay Area qui comprenaient que le côté Heavy de leur musique avait un énorme potentiel commercial, certains choisissaient l'anonymat du Metal Prog (SIEGES EVEN) et, en terme de Metal "dur", Morrisound s'apprêtait à régner pour quelques années. Donc POWERMAD et son Speed/Thrash très mi-80s payait son train de retard et n'osait suivre la voix "Techno/Prog" qui s'ouvrait devant lui. Has been avant même d'avoir commencé ? Peut être. Mais aujourd'hui un autre qualificatif briton peut leur rendre grâce : vintage.

Car POWERMAD, officiant à la lisière de plusieurs genres alors en plein développement (cette agressivité Thrash, ces cavalcades Speed et ces mélodies voire ce chant haut perché très USPM et faisant écho au Heavy/Power européen), représente avec le recul une période trouble mais fascinante où les métamorphoses de genre s'enchaînaient sans qu'on en prenne forcément conscience et où les nouveaux qualificatifs pleuvaient et s'interchangeaient (Power, Death, Speed, Thrash, même Black bien que ça ne concerne pas nos Minnésotains). Le temps fera son œuvre et tout ce petit monde se décantera, se codifiera et se développera. Mais, il y a toujours un mouton noir. L'histoire désignera le Speed Metal (1), ancêtre et contemporain qui sera supplanté par l'essor de tous ses petits copains. Et c'est là que "Absolute Power", bien que retardataire, devient croustillant.

Alors, évacuons de suite le principal défaut de l'album. Des références pas assez bien digérées (le METALLICA de "KEA" et "Ride..." en tête et juste pour me contredire le title-track évoque très fortement "Battery") qui confèrent parfois un effet patchwork déconcertant ("Final Frontier" qui rappelle (nooon, pas MAIDEN) l'epic "Doomsday For The Deceiver" de FLOTSAM AND JETSAM dans sa construction, TESTAMENT dans ses riffs incisifs et compacts et SLAYER dans ses arpèges "dissonants"), et, malgré ses ambitions "crossover", un manque d'originalité criant. Mais que ce disque est bonnard ! Riffing frénétique qui alterne entre motifs purement Thrash ("Failsafe", "Brainstorms") et chevauchées Speed qui ne dépareilleraient pas sur "Walls Of Jericho" ("Slaughterhouse", "Test The Steel"), accroche mélodique façon USPM ("Plastic Town", "Nice Dreams" qui renvoient aux early FATES WARNING et QUEENSRΫCHE) et plus globalement des compositions qui tiennent la route. Ca envoie, c'est efficace, c'est mélodique, les soli sont ciselés comme il faut et le chant, qui peut évoquer Chuck Billy, est plutôt bon et varié entre des phrasés de "chien fou" typiquement Thrash ("Failsafe"), des screams très USPM et des envolées lyriques façon Heavy made in UK ("Nice Dreams"). Le tout est serti d'une production tout à fait correcte, à la fois claire et "formatée" ("Nice Dreams" verra son clip tourner sur MTV) et assez brute pour retranscrire toute l'énergie juvénile de leur musique. Bref, POWERMAD n'est pas juste un énième groupe de Thrash rendu culte par le temps. Derrière ce premier jet inabouti il y avait le potentiel pour s'affirmer mais l'Histoire en a décidé autrement.

Note : un 3/5 qui peut paraitre sévère mais qui pondère le contexte global de cet album. Que ça ne vous empêche pas de l'écouter et l'apprécier car, malgré ses défauts, il retranscrit parfaitement les tendances d'une époque charnière dans l'évolution du Metal. Et ça, ah oui, ça, c'est beau !

Le single : "Nice Dreams". (2)
Le brulot : "Slaughterhouse".
La pseudo power-ballad : "Plastic Town".
_

(1) En plus, en France, genre maudit par définition, le Speed Metal sera pendant pas loin de vingt ans attribué au Power Metal, ce dernier désignant le PANTERA 90s et MACHINE HEAD. Si, pour une fois, nous ne nous étions pas vautrés lamentablement dans notre transcription de l'anglais (pas comme quand on traduit n'importe comment les titres de film par exemple, "Star Wars" ou le "Perfect Crime" d'Hitchcock peuvent témoigner), puisque ces qualificatifs seyaient très bien à leur genre ("Keeper Of The Seven Keys" c'est plus "speed" que fondamentalement "puissant" et "Vulgar Display Of Power" ça bastonne plus que ça ne "groove"), le temps et internet feront leur œuvre d'universalité et nous nous mettrons progressivement au diapason lexical mondial.

(2) "Nice Dreams" fit aussi partie d'une bande originale de film, en l'occurrence "Dad" ("Mon Père") de Gary David Goldberg (1989).

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   FREDIAN

 
  N/A



- Joel Dubay (chant 'lead' et chœurs, guitares)
- Todd Haug (guitares, chœurs)
- Jeff Litke (basse, chœurs)
- John Macaluso (batterie)
- Adrian Liberty (batterie sur 8)


1. Slaughterhouse
2. Absolute Power
3. Nice Dreams
4. Return From Fear
5. Test The Steel (powermad)
6. Plastic Town
7. B.n.r.
8. Failsafe
9. Brainstorms
10. Final Frontier



             



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