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ELECTRO ROCK GOTHIQUE  |  STUDIO

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Lexique metal gothique
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2023 All-Nighter

E.P

2021 Sang Froid
 

- Style : Host, Paradise Lost, Cemetery Skyline
- Membre : Regarde Les Hommes Tomber

SANG FROID - All-nighter (2023)
Par KOL le 1er Septembre 2024          Consultée 534 fois

La fascination de certains groupes de Metal extrême pour la scène Cold/New Wave n’est plus à démontrer. Elle peuple les ambiances glaciales du monde Gothique depuis des décennies, à commencer par PARADISE LOST qui s’est toujours grandement inspiré des pionniers du genre. Leur album "Host", tout comme le side-project du même nom par le duo Mackintosh/Holmes, en constituent les parfaits témoins. Sorti il y a plus d’un an déjà, "IX" m’avait collé une méchante torgnole, tournant encore en cet été 2024 plus souvent qu’à son tour sur ma platine. Quel rapport avec la choucroute, me demanderez-vous ? Et bien ce premier LP de SANG FROID en possède toute la sève fascinante.

Deux ans après un premier EP intrigant et réussi, les Frenchies nous reviennent déjà avec ce "All-Nighter" encore plus abouti. Le trio – et également projet parallèle construit autour de TC et de JJS de REGARDE LES HOMMES TOMBER, propose un Rock Gothique engagé, teinté de touches Électro, de mélancolie nocturne et de désenchantement comme à la grande époque des années 80. Les guitares de JJS, blindées de réverbe s’allient magnifiquement avec la solennité des lignes de chant de TC, qui me rappellent véritablement Ol’ Nick’, et ce n'est pas le moindre des compliments sous ma plume.

Il est difficile de résumer la sensation d’enchantement, tant elle apparaît comme hautement subjective. Disons simplement que ce disque y parvient pleinement auprès de votre humble scribouillard, qui, il est vrai, a largement poncé le genre dans ses plus jeunes années avant de basculer du côté obscur du Metal. À cette époque, ces cousins étranges des « hardos », autres freaks des cours du lycée, étaient affublés du sobriquet de « corbeau » pour le commun des étudiants. Cette sensation cotonneuse me gagne en effet d’un bout à autre de l’œuvre, qui n’oublie pas de flatter mes bas instincts de Métalleux, via un solo ("Lymphatic", "Grace & Doom"), ou une batterie sans doute programmée, qui martèle son beat de train lancé sans conducteur à la conquête de sombres terres urbaines décharnées.

Là où SANG FROID a grandement progressé depuis son premier essai, c’est sur la variété des rythmes et nuances apportées à sa recette. Le chant monocorde et habité assure la continuité indispensable à la transe, mais les claviers de Ben Notox (The VEIL), bien plus présents, s’extraient des simples nappes d’ambiances pour gagner une place de choix dans la constitution des harmonies. Allergiques aux sons synthétiques s’abstenir, clairement. Sans jamais sonner « cheap » pour autant, ils se renvoient la balle avec les guitares, intelligentes et précises, pour venir façonner une identité réelle à chacune des pistes de l’opus. On n’est ainsi pas loin du grand Giorgio MORODER sur la superbe "The Eleventh Dawn", qui offre quelques passages à la VANGELIS également. Un grand moment du disque, sans conteste.

"All-Nighter" est une galette délicate à décrire pour lui rendre pleinement justice, et en cela constitue un petit challenge pour le chroniqueur que je suis. Plutôt que de décrire techniquement chaque titre ou le process de copulation mécanique sans joie aucune, entre DEAD CAN DANCE et TYPE O NEGATIVE, je préfère vous partager ces sombres sentiments qui me parcourent à l’écoute de l’album, de pessimisme désincarné, porté par des musiciens au top (le final avec l’enchaînement de l’instrumentale "Nightline" avec la lente et processive "Inquisitive Nature" est d’une noirceur abyssale), pleinement investis dans leur création.

Les amateurs du chant clair du Maestro Stanne (DARK TRANQUILLITY) sur "Projector" y trouveront clairement leur compte. Ça tombe plutôt bien, car le gaillard est sur le point de nous proposer sa pièce de Scandinavian Gothic Metal avec son nouveau (!) All-Star Band, CEMETERY SKYLINE, qui m’a tout l’air d’officier sur le même créneau que les Nantais. En plein renouveau de la hype apparemment, le genre peut s’enorgueillir de compter parmi ses rangs un combo de la trempe de SANG FROID. Il suffit de jeter une feuille à l’introductive "Proudly Ruining Yourself", qui donne le ton à la galette d’entrée, martiale et désabusée, comme une marche forcée sans humanité ni espoir.

Parfois lorgnant vers la scène Synthwave d’un PERTURBATOR, tantôt ressuscitant DEPECHE MODE ou les SISTERS OF MERCY, le groupe n’oublie cependant jamais d’où il vient. Les grattes plutôt planantes, savent également mordre la chair quand elles le désirent, trouvant ici un point d’équilibre assez remarquable entre les styles. N’allez cependant pas espérer une quelconque rédemption possible à l’issue des quarante minutes que dure "All-Nighter". L’espoir n’est pas au menu proposé par la formation. Autant donc savourer ces derniers moments d’existence en leur compagnie, et danser encore, avant que les dernières lumières ne s’éteignent. Définitivement.

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   KOL

 
  N/A



- Jjs (guitare)
- Tc (chant)
- Ben Notox (claviers)


1. Proudly Ruining Yourself
2. Eternal Light
3. Lymphatic
4. House Of Resignation
5. Grace & Doom
6. The Eleventh Dawn
7. Nightline
8. Inquisitive Nature



             



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