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CHAPEL OF DISEASE - Echoes Of Light (2024)
Par WËN le 18 Août 2024          Consultée 1688 fois

En termes de Melodic Death-Metal, je dois bien vous confier que 2019 m'avait méchamment tabassé la tronche. Chacun de ces IAPETUS, ETERNAL STORM et - nous y voilà - CHAPEL OF DISEASE (sorti quelques mois auparavant, toute fin 2018, mais passons), avec leurs accointances respectives m'avaient fait revoir mon jugement à propos d'une scène que je trouvais sclérosée depuis bien trop d'années (*). Peut-être avais-je décroché de son actualité sur la dernière décennie et sans doute avais-je conséquemment manqué quelques jeunes sensations ou retour de vieilles gloires, n'empêche que ce trio-là m'avait (et je n'en suis pas vraiment revenu 5 ans plus tard) mis en orbite avec une telle puissance que j'attendais leur retour avec une certaine impatience. Si IAPETUS y travaille, c'est en tout cas chose faite depuis le début d'année pour CHAPEL OF DISEASE et ETERNAL STORM (respectivement les 09 et 16 Février) et, vous ayant narré tout le bien que je pensais de ce dernier, il me faut tout logiquement revenir maintenant sur le premier des deux …

… et le travail délivré ici - son lot de pépites à l'appui - est encore d'une fascinante maestria !

Si "A Death Though No Loss" a été ciblé par Van Records pour servir de premier single à cet "Echoes Of Light" en devenir, n'y voyez aucun hasard. En 8'30 le titre a d'emblée rassuré son monde quant à la capacité de CHAPEL OF DISEASE de faire (au moins) aussi bien que sur son prédécesseur. En effet, les hostilités veloutées reprennent avec une fougue et une intensités toute similaire à celles déployées durant les ¾ d'heure consacrés à "... And As We Have Seen The Storm, We Have Embraced The Eye" en son temps. Rythmiques effrénées, mélodies exacerbées, un sens aiguisé et incomparable du solo qui vous embrasse pour vous emmener percer les secrets de la stratosphère : tous les ingrédients qui ont crânement mené l'album précédent en sélection hebdo du site sont de la partie. En trois frénétiques et entêtantes minutes de folie épique pour une soudaine interruption où les guitares claires des frères Teubl, voluptueuses, viennent s'en donner à cœur joie pour entrecroiser leur destin en de bien senties et atmosphériques digressions, tout - ou presque - est déjà dit. Un "Gold/Dust", ou - encore mieux -, un " Selenophile" s'inscriront dans une mouvance toute similaire, ça riffe avec entrain avec des transitions toujours autant surprenantes de fluidité, pour ce si caractéristique Death-Met…

Ah, oui. L'étiquette …

Nous abordions déjà le sujet à demi-mot dans la précédente chronique. Sur les braises encore incandescentes de ses extrêmes origines (jusqu'en 2015, où "The Mysterious Ways Of Repetitive Art" commençait à nous introduire quelques inattendus déhanchements), CHAPEL OF DESEASE aime à saupoudrer ses larges influences sur ce Death-Metal qui savait, en son temps, labourer en profondeur les grises étendues bétonnées de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ce qui pourrait peut-être expliquer ce gout si prononcé pour l'évasion, dans sa musique). Si les touches progressives, psychédéliques et tout simplement Rock que nous pouvions déjà discerner sur son précédent effort, nous amenaient à visualiser un spectre bien plus large que celui d’un simple Death-Metal, force est de constater que rien ne semble arrêter Laurent Teubl (qui se retrouvera seul à bord une fois cet "Echoes Of Light" enregistré) puisque, si sur le fond la formule demeure inchangée, la forme revêt plus d'une fois ici des aspects bien plus lisses, n’étant parfois plus si éloignée que cela (mais je vais tout de même prendre de grosses pincettes) d'un Hard-Rock vaguement Deathouille (cf. "Shallow Nights", "An Ode To The Conqueror") … et, CHAPEL OF DISEASE, donc, sous son couvert progressif et mélodique, de poursuivre ainsi son évolution de manière tangible mais - et c’est là qu’il affiche une crasse audace - sans jamais cesser de foutrement bien fonctionner !

Voyez l'intro du titre éponyme avec sa partie basse/batterie chaloupée fortement accrocheuse, celle de "An Ode To The Conqueror" (qui ne se refuse pas quelques envolées de bon aloi sur sa seconde moitié), ou ce petit riff syncopé de "Selenophile" (idéal pour rendre hommage aux déhanchements lunaires des chaudes nuit d’été). Par ces nombreuses mélodies et tous les gimmicks harmoniques déployés ici, la musique de COD en viendrait parfois à évoquer ce que peuvent nous proposer un RIVAL SONS et consorts via le Hard abrasif de "Selenophile" (avec un chant guttural, certes, mais il n'empêche, que la ref' me saute à chaque fois aux oreilles lors de ses digressions les plus enjouées), voire un IRON MAIDEN pour la caution 'Heavy' (ha si, parlons un peu de "Gold/Dust" et son je-ne-sais-quoi typique des Anglais lors de son intro et de son solo, avec sa partie en twin-guitares qui en rajoute encore). La dernière addition d'importance concernera l'apparition de chant clair plutôt planant sur de nombreuses compositions qui, si elle demeure une idée convaincante, plombe néanmoins quelques morceaux par la limite de sa maîtrise, mais aussi par ce décalage qu'elle créé entre une partie instrumentale qui riffe pied au plancher et ces vocalises trainantes finalement peu adéquates ("An Ode To The Conqueror", "Shallow Nights").

Si à titre personnel, je regretterai aussi l'absence d'un dernier titre plus long de 8-10 minutes pour palier à cette impression d'album un brin court pour le style (42 minutes, le trio de dernières pièces peinant à atteindre les 6 minutes), cela ne saurait en rien entacher la qualité de ce LP et la propension qu'à le groupe à nous fournir des titres épiques à tiroirs, affriolants de fraicheur, et dont la langueur et la longueur n'ont rien à envier aux meilleurs pièces Prog du genre (**). Bref, le talent de CHAPEL OF DESEASE demeure vierge de la moindre once d'érosion au moment d'offrir de mémorables et enivrantes parties instrumentales ("A Death Though No Loss" dans sa globalité, le final de "Shallow Nights", etc.), toujours gavées de cette émotion, pure et fraîche, dont il sait les barder. Directement hérités de l'album précédent, les moments d'emphase pure ne manquent donc pas ! Chaque titre sait fournir son moment de grâce et surtout, participe à bourrer le disque d'une positivité à toute épreuve … les échos de lumières, ils sont là, et ne manqueront assurément pas de vous illuminer la face d'un sourire béat !

Enfin, malgré sa note (4/5, seulement, excusez la sévérité !!), n'allez pas penser que cet "Echoes Of Light" dénote par rapport à son prédécesseur ou qu'il accuse le coup. A peine un peu moins fougueux, c'est juste la brasse de la surprise initiale qui ne ventile plus autant. Car là ou "... And As We Have Seen The Storm, We Have Embraced The Eye" était stellaire, "Echoes Of Light" n'est seulement que stratosphérique.

(*) Et je n'ai même pas mentionné ALKALOID et son Prog-Death anticosmique

(**) Prog au sens large (pour la progression dans les compositions), et non pas seulement de Metal Prog, trop souvent synonyme de technicité brute

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   (2 chroniques)



- Laurent Teubl (chant, guitare, basse, claviers)
- Cedric Teubl (guitare)
- David Dankert (batterie)


1. Echoes Of Light
2. A Death Though No Loss
3. Shallow Nights
4. Selenophile
5. Gold / Dust
6. An Ode To The Conqueror



             



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