Je m’y prends assez tardivement pour traiter de cet album en nouveauté. HORSKH c’est un groupe que j’avais découvert avec l’album précédent, "Wire", que j’avais écouté à peu près à l’époque de sa sortie et que j’avais trouvé ma foi plutôt sympa et, le temps faisant, je l’avais oublié, trop de trucs à écouter, mon intérêt du moment était focalisé sur autre chose… vous voyez le tableau. Et en vrai, j’avais loupé la sortie de ce "Body", c’est vraiment au hasard des rayons de la Fnac que j’ai rencontré l’album, et il a fallu quelques mois encore pour que je me le procure. Et en vrai, c’est con, parce que mine de rien, HORSKH, c’est vraiment chouette.

Pour situer un peu, la musique du trio de Besançon est une mixture Industriel aux frontières du Metal, les guitares sont loin d’être présentes partout et c’est vraiment l’Électro qui domine. Au programme : beats lourds, percussion martiale, production massive, chant qui alterne entre clair déshumanisé et froid et cris énervés à la BLUE STAHLI et une volonté d’aller droit au but. L’album dure une petite demi-heure et les morceaux sont courts et cherchent à être impactants dès la première écoute. Si cette première description vous parle, ne cherchez pas plus loin et foncez, vous allez passer un bon moment. Après, et c’est le seul reproche que j’ai à faire, c’est que l’envie d’aller à l’essentiel et de fournir des compos dépouillées de gras pour un impact optimal, bah c’est cool mais ça me laisse personnellement une envie de plus. Je veux du rab à la fin de l’album, et si j’ai le reste de la disco du groupe pour combler ce manque, l’album en soi en pâtit un peu.

Hormis ça, c’est vraiment un album très plaisant et plutôt varié. L’ouverture "Tension" se la joue Speed et rentre-dedans au même titre que "XLUNGX" et "Laying Down In The Mud" (avec un petit feeling à la The PRODIGY pour celui là) qui sont là histoire de foutre un bon coup de fouet entre deux morceaux mid-tempo. D’ailleurs, dans les mid-tempi aussi on a de la variété, entre un "Interface" aux percus bien martiales, un "Turbine ON" pesant qui joue l’atmosphère oppressante avec ses guitares en trémolo picking, un "Distorted Again" bruitiste et étrange ou encore "Body Building" et "Useless Animal" qui sont presque dansants pour de l’Indus et dont l’énergie me fait fortement penser à du RABBIT JUNK. Néanmoins, j’ai un peu de mal avec les tentatives de créer une ambiance sombre sur "Curse" et "It Spreads", je les trouve un poil trop éloignés du mood général pour bien s’intégrer dans l’album. Mais mine de rien, l’album a beau être plutôt court et jouer la carte du taillage dans le gras, il n’en reste pas moins riche.

"Body" est ce genre d’album sans prétention qui s’évertue à faire une musique simple et directe pour viser une efficacité maximale. Et si effectivement, il y a quelques loupés ("Curse" et "It Spreads" comme dit précédemment, mais aussi "Do It" qui est plutôt fade et qui n'ajoute pas grand chose par rapport aux autres morceaux je trouve), ça reste un album qui s’écoute d’une traite sans déplaisir, et il a même réussi à devenir un minimum addictif chez moi, un "Turbine ON" ou un "Body Building" tournant très facilement dans ma playlist perso.