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BLACK METAL NéO-CLASSIQUE  |  STUDIO

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2011 Griseus
2024 Bellum II
 

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AQUILUS - Bellum Ii (2024)
Par STORM le 21 Juillet 2024          Consultée 693 fois

D’abord il y a ce sublime artwork très symboliste et néoclassique dans l’âme et qui augure ce qui sera un doux euphémisme sur ce second volet de AQUILUS. Peut-être comprendre déjà que ce one-man-band australien avait grisé son monde en 2011 lorsqu’a paru son premier album le bien nommé "Griseus", et que même s’il ne m’avait pas conquis superbement, je reste nostalgique des envolées symphonico-lyriques de "Smokefall" et de la pièce maîtresse "Arboreal Sleep". À la réécoute de l’album – pour les besoins de la chronique – je me rends compte aussi à quel point déjà AQUILUS en ce temps-là œuvrait déjà dans un Black Metal d’une grande densité.

Et par densité j’entends complexité des compositions, architecture des orchestrations notamment. "Bellum I" le précédent album sorti dix ans après en 2021 est sans doute pas le plus accessible des albums de Black Metal. Il s’apprécie avec le temps, et parfois pour beaucoup il leur en faudra beaucoup. J’aime aussi pour ma part ces disques qui en demandent un peu plus qu’à l’accoutumée et qui ne s’offrent jamais totalement dès la première écoute. Cela complexifie aussi ce qui pourrait au final les rendre très attachants ou attachiants (encore une fois rayez la mention inutile une fois votre conviction faite).

Pour en revenir donc à ce nouvel album de Waldorf, il est important aussi que vous notiez d’emblée que sous des travers Black Metal, cet opus se veut aussi davantage tourné vers des riffs Prog parfois à la limite de la dissonance, voire confortablement installés dedans ("Into The Earth"). Mais son ADN reste baigné dans des accoutrements de la musique acoustique et classique dont "Bellum II" aime se parer aux entournures. La pièce maitresse "Nigh To Her Gloam" avec son introduction tendre à la guitare acoustique puis ses orchestrations alternant entre des parties de violon, des blast beats tourmentés, puis des enchevêtrements acoustico-symphoniques s’amoncelant de plus en plus superbement me laisse véritablement avec plein de points de suspension émotionnels. Une sacrée réussite d’un Black Néoclassique qui me fait repenser à certaines ambiances d’un alter ego de Waldorf, le grand Marcus Stock aka Schwadorf, qui a tant su nous concocter il y a quelques années au sein d’EMPYRIUM ou de SUN OF THE SLEEPLESS des pièces sonores belles à tomber et spectrales.

Tourné donc vers des instrumentations complexes et parfois étirées - je pense aux dix-sept minutes de "My Frost-Laden Vale" pourtant plus Metal et directe que les seize minutes de "Nigh To Her Gloam" – AQUILUS nous gâte d’un album splendide à plus d’un endroit. Les deux titres qui clôturent l’album sont aussi saisissants et poignants à la fois. "Amidst Soughing Tristesse" sonne comme un opéra tragique que la voix veloutée de Annemari Välipelto accompagne avec ferveur et dans un délicat chagrin, tandis que "The Pillard Dark" résonne au lointain comme un drone ténébreux et funéraire qui s’éteint dans les dernières secondes par une capture sonore du film de David Lean "Brève Rencontre". Si vous appréciez le violon, le piano, la guitare classique et le tumulte du Black Metal qui se teinte de Néoclassique et d’éléments Prog, "Bellum II" sera un voyage initiatique et inaugural pour l’épanchement du songe dans votre réalité.

Le bémol pour moi reste au niveau de la voix de Waldorf que l’on aimerait imaginer moins Black Metal (surtout que je l’apprécie moyennement). Un chant clair pourrait apporter quelque chose d’encore plus saisissant et magnifierait certaines parties qui certes ne manquent pas de magnificence mais de romantisme. Pourtant l’album en est tout plein chargé mais il manque ce liant – peut-être est-ce un autre – qui rendrait plus digeste cette heure de musique magistralement composée. Je reste donc légèrement circonspect sur ma capacité à digérer l’album. AQUILUS n’est pas fait pour les brutes, ni pour les rêveurs maladroits mais bien pour les amoureux du grandiose, de son éloquence technique et de ses symphonies immaculées de beauté.

Note réelle : 3,5/5.

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- Waldorf (tout)


1. By Tallow Noth
2. Into The Earth
3. A Solitary Demise
4. Nigh To Her Gloam
5. Sombre Loom
6. My Frost-laden Vale
7. Amidst Soughing Tristesse
8. The Pillared Dark



             



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