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SLUDGE/ DOOM METAL  |  STUDIO

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- Style : Stuporous, Iniquitatem, Mourning Dawn

ZOLFO - Descending Into Inexorable Absence (2024)
Par STORM le 7 Juillet 2024          Consultée 820 fois

Dire que ZOLFO est inquiétant relèverait du pléonasme. "Descending Into Inexorable Absence" est le second album de ces cinq Italiens et porte décidemment bien son nom. Impossible de voir une once de lumière et un quelconque espoir de la retrouver dans l’heure de musique que le groupe nous dispense. Refusant la main tendue salvatrice qui s’offre devant eux, nos Italiens plongent avec nous pour un beau voyage en pays enterré. Et si leur Sludge est miscible avec un Doom quasi Funeral, la fureur de certains éléments sonores s’imprègnent d’un chaos inconfortable.

Après vous avoir parlé du dernier STUPOROUS, et vous avoir fait l’article du dernier album des Français de MOURNING DAWN, voilà qu’avec ZOLFO nous descendons encore une marche vers les tréfonds de l’horreur. Les ambiances de "Descending Into Inexorable Absence" sont suffocantes, l’air vicié qu’elles propagent est irrespirable et paraît saturé d’acide. Pourtant tout avait pourtant bien commencé avec cette introduction qui laissait poindre les penchants jazzy d’un saxophone un peu il est vrai aux abois. Forcément ressenti ainsi, la suite promettait de se gâter. Et dès l’ouverture de "Lament Of The Light", il est aisé de comprendre que nous ne reverrons plus le jour tout du long de l’album. Les explosions belliqueuses du growl de Dave et l’atmosphère funéraire des riffs nous dévorent le cerveau tout en nous attrapant à la gorge. Doucement nous saisissons alors que quelque chose de vicieux va de manière continue nous enserrer pour mieux nous étouffer à volonté. Et ce titre violent, chantre d’une glauquerie sans nom est une réussite en soi. Tout y est circonscrit à merveille si je puis dire. Le Sludge de ZOLFO fait des ravages et s’alliant à ce Doom oppressant, il nous envoie à la gueule des pelletées de terre et de merde.

Nous ne sommes alors plus rien d’autre que des objets à la merci des pulsions sadiques de ces salopards déprimés. L’acmé de cette horreur sont les titres irrespirables "Admire The Mire" et les dix-huit minutes de "Silence Of The Absolute Absence". Bon courage si vous vous les enfilez d’une traite. Si cela est aisé pour vous, assurément vous méritez une breloque et votre place parmi la frange extrême des infréquentables – dont mon talentueux et frère d’armes Isaacruder fait partie. Pour les autres, ZOLFO sera nauséeux au possible ou chiasseux. Et vous aurez beau vous malaxer les boyaux ou essayer de retenir leurs spasmes, vous réfugier dans les chiottes vous sauvera peut-être la mise. ZOLFO est dingue, et n’est vraiment pas à mettre dans toutes les esgourdes. Les amateurs d’expériences interdites en auront pour leur compte et capitaliseront pour quelques mois de digestion difficile. Ce second album est lugubre au possible mais hurle aussi le désenchantement. Je pense notamment à la très belle piste "No Home For An Eternal Wayfarer" qui est dans cet esprit. Le riffing est poisseux et mélancolique et appuyé par les tempi d’une batterie jouant la carte oppressante et annihilante, et s’amusant parfois à nous torpiller de quelques blasts fructueux.

Vous l’aurez compris, ZOLFO est étouffant."Descending Into Inexorable Absence" est une expérience post-syncope lorsque le réveil se fait cauchemardesque et le retour à la réalité douloureux. Difficile de s’y frayer un chemin sans être tenté de supplier que cela s’arrête. Ce nouvel album est dans la continuité du premier "Delusion Of Negation" sorti quatre ans plus tôt, mais ses accès Doom sont plus prégnants et prennent davantage le pas sur l’ADN Sludge du groupe, ce qui selon moi le rend un peu plus accessible. De là à dire que vous ne souffrirez pas dans les deux cas serait peut-être vous mentir. Un peu de courage que diable !

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   STORM

 
  N/A



- Dave (chant)
- Nicolò (guitare)
- Fabrizio (guitare)
- Saverio (basse)
- Piero (batterie)


1. Last Layers
2. Lament Of The Light
3. No Home For An Eternal Wayfarer
4. Admire The Mire
5. Apoptosis
6. Silence Of The Absolute Absence



             



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