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DEATH MELOCORE  |  STUDIO

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2016 Daemons
2018 I
2023 Crown
 

- Style : Arch Enemy, Dark Tranquillity, Trivium, Dying Wish, In Flames, Infected Rain

FOR I AM KING - Daemons (2016)
Par KOL le 18 Juin 2024          Consultée 561 fois

Dans mon portrait chinois Nimien, j’indiquais que mon style favori était sans doute le Death Mélodique, mais que je me montrais toutefois de plus en plus exigeant concernant ce style, balayé par des décennies de labeur et d’expérimentations plus ou moins réussies. Réussir dans le genre requiert en effet soit une maîtrise parfaite digne des pères fondateurs (le premier The HALO EFFECT, par exemple), soit un métissage inspiré avec d’autres genres, tel le RYUJIN pour ne pas le citer. Entre les deux, point de salut à mes yeux. « Sévère, mais juste », tel est mon créneau !

En ce qui concerne FOR I AM KING, j’avais été conquis par "Crown", sorti en 2023, qui intégrait avec succès des éléments Metalcore et légèrement symphoniques/classiques à leur musique. Un an après, il est plus que temps de m’attaquer à la courte discographie du combo néerlandais, qui début donc avec ce "Daemons" en 2016. Déjà mené par la féroce Alma Alizadeh au micro et le duo Wouter/Jurgen aux guitounes, on est en droit d’espérer une certaine constance, et c’est donc avec appétit que je prépare à déguster leur essai séminal, si l’on écarte l’EP "Revengeance", paru en 2014.

Et l’on est servi d’emblée, l’opus démarrant sur les chapeaux de roue(lette)s, avec "Black Death", titre Mélodeath pur jus, qui évoque un IN FLAMES moderne dénué de ses aspects popesques qui ont tant gratté le cuir pourtant robuste des fans de la première heure au moment de la mue opérée par les Suédois. Cette entrée en matière furieuse mais malgré tout chargée en émotions fait bonne figure et lance la galette sur des bases élevées. Puisqu’on est dans la comparaison, si farfelue soit-elle, notons tout de même que la belle n’évolue que dans un registre extrême, au contraire des guimauves de Fridén. Pas de chant mielleux à craindre, donc, les allergiques peuvent se détendre du slip.

La voix d’Alma sera sans concession de la première à la dernière piste du disque, évoluant plutôt dans un style arraché, entre Black et Metalcore, et pas tant sur les growls, même si l’opus n’en est pas totalement privé. Sans montrer encore une maîtrise absolue de son art (certaines parties semblent par moment hésitantes), elle se montre tout à fait à la hauteur en termes d’intensité et d’intention, sachant même nous filer quelques frissons quand il le faut ("The Crone", LA chanson du disque ou "Black Death", encore). Elle représente cependant ce petit « facteur X » de la galette, celui qui fait la différence avec la meute scandinave anonyme trustant le créneau.

Ce n’est rien de dire que "Daemons" ne traîne pas en route : dix morceaux pour 37 minutes sans temps faible, ni répit, œuvrant dans le registre de l’agression à l'exception d'un interlude appelé... "Interlude" (au moins on ne vous ment pas sur la marchandise). C’est frontal et sans concession de la première à la dernière seconde. Le disque ne rechigne pas pour autant sur les mélodies, principalement issues des guitares inspirées, régulièrement harmonisées selon les règles de l’art (et du cochon). C’est lorsque celles-ci s’élancent sur les leads et les soli que l’on perçoit mieux le référentiel classique des deux comparses, qu’ils assument encore timidement à leurs débuts. L’ajout parcimonieux de Breakdowns apporte une dimension moderne à un exercice qui pourrait sinon manquer de personnalité.

Si l’écriture n’est donc pas d’une originalité folle, elle s’avère en revanche sacrément efficace, axée autour de riffs dans l’ensemble bien saignants. Petit bémol sur la batterie qui n’apporte pas grand-chose à l’ensemble. Difficilement critiquable en tant que telle, elle peine cependant à donner du relief aux compositions, s’avérant à mon sens de par trop académique. N’est pas Daniel Svensson qui veut (IN FLAMES, The HALO EFFECT), je suppose… Il en ressort un sentiment d’homogénéité un brin frustrant, peu de chansons sortant à proprement parler des rangs. Cette sensation n'est malheureusement pas atténuée par une production assez lisse et froide, dont la basse ne ressort que trop peu (c’est Lars qui a mixé le merdier ou quoi ?).

Sans pour autant nullement démériter de quelconque façon, ce premier essai marque autant par son impact intrinsèque que par le manque d’identité des chansons de la formation batave. Si l’on ne s’ennuie à aucun moment, on s’enthousiasme également rarement, à l’exception des promesses inhérentes au potentiel d’Alma Alizadeh et de quelques mélodies sympathiques ("Des-Troy", "We Must Obey") apportant un peu de délicatesse dans ce monde de brutes que j’affectionne tant.

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   KOL

 
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- Jaap Relou (batterie)
- Wouter Cammelbeeck (guitare)
- Jurgen Van Straaten (guitare)
- Alma Alizadeh (chant)
- Jasper Van Den Broek (basse)


1. Black Death
2. Breathe The Fire
3. Lost In Divinity
4. The Crone
5. Tantalus
6. Interlude
7. Hades
8. Des-troy
9. Faust
10. We Must Obey



             



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