Recherche avancée       Liste groupes



      
BRUTAL SLAM GOREGRIND  |  STUDIO

Lexique death metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style : Amputated, Mortician, Devourment, Disgorge

TORSOFUCK - Erotic Diarrhea Fantasy (2004)
Par REMISSA le 3 Juin 2024          Consultée 562 fois

Ah, TORSOFUCK. Nom efficace s'il en est, se traduisant quasi littéralement par "Baise du Tronc". Et croyez-moi qu'on ne va pas parler d'horticulture ou de botanique au cours de ces quelques lignes. De "nique" tout court à la rigueur. Et de matière fécale aussi.

Disclaimer d’entrée de jeu : je vous vois derrière votre écran en train de me juger, ou de vous questionner sur ma santé mentale à m’aventurer sur des terrains boueux (pardonnez-moi la boutade) comme celui-ci, mais je ne fais que mon devoir d’écoulement du stock de la boîte à demandes ! Bon, et accessoirement parce que ça me fait marrer aussi, je l’avoue. Je me rassure comme je peux en me disant qu’on est au moins deux à avoir des goûts suspicieux. Autant je peux avoir l'esprit prosélyte sur des styles qui me sont chers, autant ici je vous laisserai vous faire votre propre avis. Vous avez un sac en papier sur votre gauche au cas où.

"Erotic Diarrhea Fantasy", que je nommerai désormais "EDF" pour souligner l’idée brillante du titre, est l’"oeuvre" de deux Finlandais tordus, Mikko Friberg (guitariste, bassiste, brailleur, bodybuilder) et Jarkko Haapala (bassiste, batteur sur ordi, maigrichon) entre deux splits du groupe au parcours plus que chaotique, et dont un silence radio de quinze piges s’ensuivra. Les présentations sont faites, attaquons-nous au gros du morceau : la galette (de caca) !

"EDF" est débile, mais dans le bon sens du terme. Difficile de faire autrement lorsque l’on s’attaque à du Slam/Pornogrind, mais la stupidité et l’immaturité ambiante n’évolue pas dans une errance totale avec des titres sans queue ni tête ou sans structure. La batterie est assurément robotique, mais au service de la crétinerie de l’ensemble, avec des blasts beats disséminés tout du long sans donner l’impression d’être une mitraillette inarrêtable, et le riffing cradingue arrive à être catchy tout du long. Enfin tout du long… L’album dure mathématiquement une demi-heure, mais ôtés tous les samples d’orgasmes, cris de tortures, ou barrissements d’éléphants, le tout s’expédie en moins de vingt tours de cadran… Un poil succinct(*).

Pardon ? Vous vous questionnez sur cette histoire de pachydermes ? Je vous invite à écouter "Raped By Elephants", dont le titre se suffit à lui-même pour expliquer le pourquoi du comment, et dont les dernières paroles du protagoniste, manifestement zoophile mais non dénué d’humour sont : "I’ll never go to Africa again". Pragmatique.
À ce propos, il va falloir dégainer votre meilleur moteur de recherche pour déceler le moindre lyric, car le chant de Friberg est absolument indescriptible : ce n’est ni du growl, ni du grunt, ni une technique particulière, si ce n’est un grognement guttural d’homme de Néandertal avec le QI et la linguistique qui va avec. Évidemment que les paroles sont obscènes et totalement dénuées d'intérêt, si ce n'est d'asseoir l’immaturité et le grotesque ambiants. Mais étonnamment, dans ce très gros foutoir, la basse ne passe pas totalement à la trappe et quelques claquements cinglants viendront amplifier le côté Grind de l’affaire, quelle délicate attention.

En somme, "EDF" fait ce qu’on attend de lui, si tant est que l’on recherche un vidage de cervelle par les oreilles à la foreuse. Vulgaire, violent, immoral, bête à manger du foin, mais par-dessus tout frénétique, le seul reproche que l’on peut lui faire est donc la pilule qu’il essaye de nous faire passer avec ses samples à rallonge, dissimulant en réalité une durée digne d'un EP. Si NIME vous suggère cette galette dans la section "Au hasard" et que vous êtes une femme ou un homme de goût, je vous invite à passer votre chemin et à rafraîchir la page de votre navigateur. Pour les autres, bonne éclate !

Morceaux préférés : "Erotic Diarrhea Fantasy", "Four Legged Whore", "Cannibal".

(*) C'est tellement agaçant qu'il existe des compilations sur Youtube de die-hard fans qui ont viré les samples pour ne garder que l’essence des titres… Tout est dit.

A lire aussi en DEATH METAL par REMISSA :


JOB FOR A COWBOY
Sun Eater (2014)
Un petit tour et puis s’en vont dix ans




VITRIOL
Antichrist (2021)
Caustique


Marquez et partagez




 
   REMISSA

 
  N/A



- Mikko Friberg (chant, guitare, basse)
- Jarkko Haapala (basse, programmation de batterie)


1. Mutilated For Sexual Purposes
2. Erotic Diarrhea Fantasy
3. Fistfucking Her Decomposed Cadaver
4. Worm Infested Anal
5. Raped By Elephants
6. Pussy Mutilation
7. Snuffed Freak
8. Four Legged Whore
9. Cannibal



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod