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SLAM GOREGRIND  |  STUDIO

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2023 Postpartum Exstasy
 

- Style : Amputated, Mortician, Devourment, Disgorge

TORSOFUCK - Postpartum Exstasy (2023)
Par REMISSA le 19 Février 2024          Consultée 402 fois

Dix-neuf ans ! Il a fallu dix-neuf ans au combo finlandais de TORSOFUCK (*) depuis leur split de 2009 pour accoucher (le verbe est de rigueur) d’une suite à leur premier album scatophile "Erotic Diarrhea Fantasy". Les mecs sont aussi réguliers que JETHRO TULL ou BÖC, c’est dire !

Cher(e)s ami(e)s aux oreilles burinées par les écoutes d’ignominies à répétition en quête de nouveaux horizons dans des contrées dépravées et dénuées de toute poésie ou sens moral, voici votre hors-d'œuvre, plat de résistance, et entremet à la fois.

Cet album est une abomination absolue. Répugnant. Dérangeant. Immoral. Absurde, du moins je l’espère. En effet, du haut de sa petite demi-heure, près d’un tiers de la galette - de vomi - est jonchée d’introductions (voire de conclusions sur l’outro "Scent Of Rancid Cunt") à la sauce slasher, du pire effet. Et là où des groupes de Goregrind ou de Pornogrind se contentent de punchlines percutantes style "Je vais te buter tellement fort qu’à la fin tu seras mort", TORSOFUCK insiste, et appuie là où ça fait mal. Il n’est donc pas anormal à leurs yeux d’entendre une gonzesse se faire amputer les miches (visiblement sans anesthésie locale) pendant plus d’une minute dans des hurlements à la limite du soutenable sur "Amputated Tits", ou encore un gusse se découper joyeusement une guibole ou je-ne-sais quelle partie de son corps dans les mêmes conditions et de l’entendre dégobiller de douleur sur "Self Dismemberment". Âmes sensibles, j’ignore ce que vous foutez encore là à ce stade de l’album. A contrario, si l’écoute de telles ignominies ne vous font ni chaud ni froid (ou si cela vous fait plus chaud que froid d’ailleurs), je vous conseille rapidement de contacter votre psychiatre de famille. C’est dit.

C’est pas tout, mais ôtées les quasi dix minutes (j’ai compté) de joyeusetés précédemment décrites, il ne nous en reste plus qu’une vingtaine pour apprécier l’art des Finlandais, qui ont su peaufiner leur Slam au cours de ces quasi deux décennies de silence radio.

Enfin, même avant leur split, pas sûr que les radios, même locales, n’eurent pas passé sciemment leurs singles sous silence.

Il n’y a pas de mystère, tous les éléments sont réunis pour assurer un skeud putréfiant à souhait, et dans toutes les variations possibles que laisse entrevoir ce style nauséabond. Le grunt caverneux à la limite de l’audible de Friberg, ne laissant pas entrevoir l’immaturité des paroles, et grand bien nous en fasse, colle à toutes les envolées et atterrissages lyriques qu’il assène via ses riffs imposants et ses lignes de basse claquées assourdissantes. On ne peut pas dire que le résultat soit dans la retenue, mais Friberg (l’homme à tout faire) et son comparse Haapala, manifestement détenteur d’un BTS informatique spécialité Cubase vu le martèlement des fûts électroniques, savent contrebalancer la vapeur en y incorporant des petites mélodies dérangeantes (comme si ça ne l’était pas assez), à l’instar de la litanie sur "Necropervert" ou d’une version dissonante de "O Holy Night" sur "Molested With Festering Stump".

"The Pig" incarne le plus haut degré de sagacité de l’album toutes proportions gardées, le duo délivrant un titre plus lent, plus long également, démontrant leur polyvalence dans la capacité à délivrer un Slam sous toutes ses coutures, sans en perdre l’essence ou la violence. Ou presque, car plus les titres défilent, plus l’intensité diminue, sans jamais tomber dans l’ennui, mais l’oreille s’habituant de surcroît aux immondices proposées, le seuil de tolérance croit crescendo au détriment de l’impact des titres.

En résulte une galette de Slam que l’on attendait pas (ou plus, par magnanimité), narrative à souhait vu les longueurs bien trop omniprésentes et lourdingues pour les passer sous silence et ne pas en alléger la note finale, malgré une solidité sans concession sur la production musicale, quant à elle massive et maîtrisée de bout en bout.

Note réelle : 2.5/5, pour la simple pénibilité de devoir passer manuellement les intros pour arriver dans le vif du sujet, je ne suis pas payé pour faire le DJ sur ma plateforme de streaming, merde !

Morceau(x) préféré(s) : "The Pig" pour le côté "audacieux", le reste est bonnet blanc, blanc bonnet.

(*) Il va vraiment falloir que je me questionne sur ma propension à chroniquer des groupes incluant des jurons dans leur nom, y’a baleineau sous gravillon, je vous le dis !

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   REMISSA

 
  N/A



- Jarkko Haapala (guitare, programmation de batterie)
- Mikko Friberg (chant, guitare, basse)


1. Necropervert
2. Postpartum Exstasy
3. Amputated Tits
4. Retarded Anal Whore
5. Self Dismemberment
6. The Pig
7. Molested With Festering Stump
8. Animal Lover
9. Scent Of Rancid Cunt



             



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