Recherche avancée       Liste groupes



      
HEAVY METAL  |  STUDIO

Lexique heavy metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

1985 Long Live Metal
 

- Style : Judas Priest, Accept
- Membre : Gamma Ray, Primal Fear, Bonfire, Stormwitch
- Style + Membre : Sinner

TYRAN' PACE - Long Live Metal (1985)
Par DARK BEAGLE le 10 Juin 2024          Consultée 261 fois

Inutile de se mentir : si TYRAN’ PACE n’était pas connu pour avoir été le premier groupe d’un certain Ralf Scheepers (qui n’était vraiment pas bodybuildé à cette époque), nul doute que la formation serait tombée dans l’oubli. Et que même là, ce ne serait pas franchement plus mal. Après un premier album, "Eye To Eye", paru en 1984, la formation teutonne récidive l’année suivante avec le "Long Live Metal" qui nous intéresse ici, avec cette pochette qui se veut précurseuse, si l’on se réfère au "72 Seasons" de METALLICA. Cependant, il n’y a pas grand-chose à sauver sur ce disque, même Ralf qui peut être sujet à caution.

"Eye To Eye" mettait en évidence l’amour que portent les musiciens à JUDAS PRIEST. Ne serait-ce qu’au niveau des guitares, acérées au possible mais pas toujours très créatives et bien sûr du chant, où l’on découvrait un Scheepers capable de rivaliser avec Rob Halford par moments même s’il se perdait parfois dans des cris mal maitrisés. "Long Live Metal" donne l’impression que le groupe a pas mal écouté "Defenders Of The Faith" et qu’ils ont beaucoup apprécié "Freewheel Burning", mais que visiblement ils n’ont pas trop assimilé "The Sentinel". Ce qui différencie surtout les deux formations, outre leur origine géographique, c’est cette rythmique typiquement allemande, que l’on croirait empruntée à RUNNING WILD.

Servi par une production passable mais qui ne déroge pas trop des prod’ Noise de cette époque, l’album ne paye pas de mine. Le son, on s’y fait. Le style est très facile à cerner, vu qu’il tape dans quelque chose de bien connu, avec un chanteur qui sort un peu du lot, mais qui ne cherche pas non plus à moduler, à proposer plus que ce qu’il convient d’appeler du fan-service personnel. En fait, TYRAN’ PACE est le groupe typique qui vaudrait une Q/R comme on en voit souvent : « vous ne trouvez pas que le riff de cette chanson de Duschmoll ressemble énormément à celui de cette compo de ce groupe ouzbek complètement inconnu qui a publié son album dix ans avant celui de Duschmoll ? Alors, hasard, hommage ou plagiat ? ».

Pour le coup, TYRAN’ PACE est vraiment un sous-JUDAS PRIEST. Si sur le premier album, c’était acceptable car il y avait l’excitation de son premier enregistrement pro, cette volonté de bien faire et de bien montrer quelles sont les influences qui tirent les ficelles derrière. Sur un second opus, cela s’appelle clairement un manque de personnalité. Il n’y a pas grand-chose qui ressort de ces dix titres. "Shockwaves" parce que c’est l’ouverture et qu’elle définit très clairement quelle est la ligne directrice de l’album, "Wheels Of Love" parce qu’elle indique qu’il faut changer la face du vinyle, "Killers On The Highway" parce qu’elle marque la fin des hostilités. Le tout est clairement interchangeable bien évidemment Ce ne serait pas drôle sinon.

En fait, on pourrait trouver des tas de circonstances atténuantes à TYRAN’ PACE : la jeunesse, des influences mal digérées, de la précipitation, un niveau musical pas toujours bien défini. Des tas, mais aucune de vraiment convaincante. Comme rien n’évolue réellement, il est bien plus facile de penser que la formation se laisse porter et qu’elle se nourrit juste de ce que font ses idoles, se contentant de servir du prémâché au mieux, du déjà entendu au pire des cas. Et la présence de Ralf Scheepers dans les rangs ne va rien changer à la donne : il est autant complice de cet état de fait que victime, si on veut lui trouver une excuse. C’est bien gentil de vouloir être le JUDAS PRIEST allemand, mais encore faut-il s’en donner les moyens.

Car c’est clairement dans l’écriture que cela pêche. Les soli sont loin d’être mémorables (nous sommes à des années lumières de la paire Downing/Tipton ou Sherman/Denner), la section rythmique n’est pas des plus imaginatives (à sa décharge, c’est aussi un peu le style et l’époque qui veut ça). De fait, les compositions sont des accumulations de stéréotypes qui ne cherchent pas une seconde à sortir du carcan dans lequel elles s’enferment. Les textes clichés au possible n’arrangent évidemment rien. Cela devient du Heavy Metal générique, du genre que l’on peut se bouffer à la chaîne sans jamais vraiment arriver à l’état de satiété. À côté, le premier RAGE, c’est du génie…

De l’écurie Noise, il apparait assez clairement que TYRAN’ PACE n’était pas le plus beau fleuron. Ni le plus talentueux. Il fut et restera un second couteau de la scène teutonne. Je reste intimement persuadé que si Michael Kiske a été préféré à Scheepers pour devenir le chanteur d’HELLOWEEN, c’est qu’outre sa voix, il allait apporter une originalité nouvelle à la musique des Citrouilles, ce que ne semblait pas permettre Scheepers, du moins si on se réfère à ce que l’on peut entendre sur TYRAN’ PACE et ce "Long Live Metal" qui survole à peine les pâquerettes.

A lire aussi en HEAVY METAL par DARK BEAGLE :


Bruce DICKINSON
The Chemical Wedding (1998)
The butterflea effect




PRETTY MAIDS
Back To Back (1998)
Résumé presque parfait


Marquez et partagez




 
   DARK BEAGLE

 
  N/A



- Ralf Scheepers (chant)
- Olivier Kaufmann (guitare)
- Calo Rapallo (guitare)
- Andy Ahues (basse)
- Edgar Patrick (batterie)


1. Shockwaves
2. Red Sweat
3. Play All Night
4. Law And Order
5. Wheels Of Love
6. Hot To Rock
7. Shake Down
8. Night Of The Wolves
9. Raid The Victims
10. Killers On The Highway



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod