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METALCORE  |  STUDIO

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2017 You Are We
2021 Sleeps Society
2024 Self Hell
 

- Style : Architects, Bleed From Within, Bring Me The Horizon, Bullet For My Valentine, Bury Tomorrow

WHILE SHE SLEEPS - Self Hell (2024)
Par KOL le 1er Mai 2024          Consultée 417 fois

Avec WHILE SHE SLEEPS, on tient clairement l’un des fers de lance du Metalcore britannique, en plein boom, porté notamment par le succès de BRING ME THE HORIZON ou plus récemment d’ARCHITECTS qui monte doucement mais surement tout en haut des affiches de festivals. Auteur d’un parcours atypique, optant clairement pour l’indépendance absolue, créant leur propre label à l’instar de MALEVOLENCE, ces choix n’ont pour l’instant pas entamée l’ascension du gang de Sheffield, qui fêtera bientôt ses vingt ans d’une carrière assez irréprochable. Le groupe vient d’ailleurs de remplir l’Alexandra Palace à Londres (dix mille places au compteur, excusez-moi du peu).

Relativement encore méconnus de ce côté de la manche et armés d’une discographie assez intouchable, les Anglais nous reviennent donc avec ce "Self Hell" et l’envie d’en découdre, en témoigne des passages réguliers dans nos vertes contrées pour retourner les salles (et le Hellfest, une fois de plus). Trois ans après un "Sleeps Society" crowdfundé et dédié à leur fidèle fanbase, WHILE SHE SLEEPS débarque donc avec ce sixième LP, et de fortes attentes de mon côté. Et par bien des aspects, le résultat me fait penser au syndrome "The Classic Syndrome Of A Broken Spirit" de leurs comparses d’ARCHITECTS.

En effet, Loz’ Taylor et sa bande ont rendu plus accessible leur musique, tout en conservant l’identité profonde de leur signature. Pas la peine de blâmer le label, ils ont fait ce choix tous seuls, comme des grands, et vont devoir assumer les conséquences habituelles, à savoir se faire allègrement conchier par les plus intégristes de leur public, tout en espérant attirer de nouveaux auditeurs, séduits par des chorus plus catchy, une franche dose supplémentaire d’arrangements synthétiques, voir des influences Néo sur certains titres lorgnant presque du côté de LINKIN PARK ("Dopesick", voire l’excellentissime "Leave Me Alone" qui fout un peu les poils, j’avoue) dans certains enchaînements vocaux. À ceci près que l’ami Loz’ plie l’affaire tout seul tandis que Chester et Shinoda se relayaient, eux, au micro.

Pour ma part, je n’ai rien contre, sur le papier. Et même si "Self Hell" n’émeut moins que certains albums précédents, il n’en reste pas moins un opus de qualité. Le mérite en revient principalement à la qualité de l’écriture, de la production, et en premier lieu au travail du duo Mat Welsh/Sean Long aux guitares, qui assurent comme des bêtes. Le riffing est impeccable d’efficacité, tranchant comme un katana, et les soli et autres leads sont superbes et incessants, qu’ils soient mis en avant ou relégués au second plan afin de venir soutenir la mélodie et harmoniser l’ensemble. Loin d’être le "Amo" (BMTH) du groupe comme j’ai pu le lire ici ou là bêtement sur la toile, WHILE SHE SLEEPS ne se renie pas et conserve ce qui fait sa force : une puissance de frappe peu commune aux guitounes et un excellent fontman, qu’il "rappe" (je vous rassure, ça reste très léger), screame, chante ou susurre.

Malgré une baisse de régime notable sur la seconde moitié de "Self Hell", il est tout à fait possible que celui-ci lui ouvre les portes d’une reconnaissance plus grande encore, même si les cris, plus disparatess de Taylor risquent encore de brusquer plus d’un béotien. Il n’y a qu’à jeter une oreille à "Down", furieux et bénéficiant du renfort impressionnant d’Alex Taylor (MALEVOLENCE) pour se convaincre que le passé n’est pas effacé et subsiste encore dans l’envie et l’intransigeance du combo quant à proposer la musique qui leur plaît, à eux. Ce duo de Taylor est à coup certain l’un des highlights du disque, quitte à faire légèrement regretter un finish moins emballant.

Le "Black Album" pour nos-coreux ? Pourquoi pas, la comparaison a été faite mille fois, mais elle pourrait assez bien s’appliquer à cette cuvée 2024. Plus de production, plus de hooks, un son toujours plus contemporain, "Self Hell" est rudement bien carréné, c’est incontestable. S’il s’était montré d’avantage consistent de bout en bout, j’aurais sans doute plié l’échine sans aucune réserve, comme ce fut mon cas pour l’éponyme tant décrié de METALLICA (qui vaut ses cinq étoiles, je ne veux rien savoir) ou, dans un genre plus proche, le "Reverence" de PARKWAY DRIVE. À titre l’illustration, les intermèdes instrumentaux sont un peu superflus, n’apportant pas grand-chose à l’enchaînement des pistes (il y en a quand même trois en comptant l’introduction), faisant même retomber la tension qui sied habituellement si bien au teint virulent de WHILE SHE SLEEPS.

Finalement, ce n’est pas tant l’édulcoration de l’agressivité qui me gêne intrinsèquement, mais plus cette seconde partie un peu erratique comme un caddie de chez Leclerc mais surtout moins bien sentie sur ses mélodies, à l’exception de la conclusive douceur "Radical Hatred/Radical Love", invitant une guitare sèche inattendue, toute en sensibilité pour l’occasion. Ce sera donc un 3/5 tout net, sans bavure et à mon grand regret, mais je ne bouderai pas pour autant mon plaisir d’aller soutenir la formation sur scène, son lieu de prédilection, au contact d’un public qui ne demande que cela.

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   KOL

 
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- Lawrence 'loz' Taylor (chant)
- Sean Long (guitare, claviers)
- Mat Welsh (guitare)
- Aaran Mckenzie (basse)
- Adam 'sav' Savage (batterie, piano)


1. Peace Of Mind
2. Leave Me Alone
3. Rainbows
4. Self Hell
5. Wildfire
6. No Feeling Is Final (feat. Aether)
7. Dopesick (feat. Fin Power)
8. Down (feat. Alex Taylor)
9. To The Flowers
10. Out Of The Blue
11. Enemy Mentality
12. Radical Hatred Radical Love



             



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