Recherche avancée       Liste groupes



      
HEAVY MéLODIQUE  |  STUDIO

Lexique heavy metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

1988 Rata Blanca
1990 Magos, Espadas Y Rosas
 

- Style : Rainbow
- Membre : Beto Vázquez Infinity
- Style + Membre : Barilari
 

 Facebook (72)
 Chaîne Youtube (83)

RATA BLANCA - Magos, Espadas Y Rosas (1990)
Par DARK SCHNEIDER le 19 Avril 2024          Consultée 281 fois

Y'a des groupes comme ça qui ont beau avoir une discographie relativement conséquente, on va avoir tendance à ne retenir qu'un album en particulier, la "référence". Généralement, c'est plutôt une oeuvre de début de carrière et les Argentins de RATA BLANCA n'échappent pas à cela. Ainsi, s'il y'a un album à citer en priorité chez eux, c'est bien ce second opus, au titre particulièrement évocateur qui pose l'univers du groupe : de la magie, de la sorcellerie, des temples mystérieux mais aussi du romantisme. On ne vient pas du pays du tango pour rien.

Cet album marque un changement de line-up majeur : Saúl Blanch, qui n'avait pas démérité, n'avait cependant pas vocation à rester dans le groupe. C'est un certain Adrián Barilari, de 8 ans son cadet, qui allait assurer la relève. Il va de soit qu'incorporer un chanteur plus jeune au sein de son effectif ne pouvait qu'apporter une meilleure connection avec le public et plus de garanties pour l'avenir. Doté de toutes les qualités requises sur le plan vocal pour ce style, Barilari va en plus bénéficier d'un mix enfin convenable, mettant son chant largement autant en avant que la guitare du MALMSTEEN argentin. C'est aussi l'arrivé d'un claviériste officiel (bien que le premier album comprenait déjà du clavier), dont l'instrument est désormais bien mieux exploité, afin de perpétuer l'héritage de DEEP PURPLE.

Bénéficiant du soutien de la maison de disque, tout est fait pour que ce "Magos, Espadas y Rosas" soit un succès majeur. Objectif accompli ! Les chiffres de vente oscillent entre 500 000 et un million selon les sources (le groupe vendant largement en dehors de ses frontières), faisant de lui l'album de Metal argentin qui s'est le plus vendu, et sans doute de loin. Un véritable exploit.

On se doute bien évidemment que ce succès ne doit rien au hasard. C'est la balade "Mujer Amante" qui va fortement y contribuer. Longue balade langoureuse de 6 minutes, sans véritable rebondissement, largement inspirée du "Street Of Dreams" de RAINBOW. Décrite ainsi, on pourrait s'attendre à un titre plutôt banal au succès immérité, ce n'est absolument pas le cas. Sa mélodie teintée de romantisme fait des miracles (idéal pour les diners aux chandelles), la prestation de Barilari, toute en sensibilité, soutenu par les nappes de claviers et des arpèges discrets de guitare nous transporte, et les interventions lead de Giardino sont gorgées de feeling. Un petit chef d'oeuvre en soit. Pour la petite histoire, le groupe n'était guère désireux d'inclure ce titre, trouvant qu'il contrastait trop avec leurs autres morceaux bien plus durs, il ne le fit que parce-qu'il manquait de matériel pour proposer un vinyle à la durée acceptable. Pour une fois, la maison de disque eut bien fait de leur mettre la pression !

Bien sûr l'album ne vaut pas que pour ce seul titre. L'autre grand classique est incontestablement "La Leyenda Del Hada Y El Mago", véritable hymne Power Metal plein de vélocité qui laisse la part-belle à un long solo tout en démonstration et en efficacité de Giardino, ce dernier laissant éclater tout son savoir-faire instrumental. La puissance d'impact recherchée par ce missile d'ouverture fonctionne du tonnerre. Le contraste n'est que plus saisissant avec "Mujer Amante" qui lui fait suite dans un tout autre registre.

Forcément, en plaçant ces deux gemmes d'emblée en début d'album, le risque était que le reste s'avère moins brillant. Et il vrai que les morceaux suivants ne les égalent pas en intensité, mais pas d'inquiétude non plus : la qualité reste au rendez-vous. La musique que propose ici RATA BLANCA demeure dans la lignée du premier opus, avec une production et une interprétation supérieur. On pourra être surpris par le nombre réduit de morceaux, d'autant que le titre final est un instrumental doux et mélancolique tel ce que proposait Ritchie Blackmore sur "Difficult To Cure" et "Bent Out Of Shape". Cela restant à relativiser par leur durée assez conséquente, "El Camino Del Sol", le titre le plus atmosphérique, atteignant notamment les 9 minutes. On sent qu'il y a eu du progrès dans l'écriture, car nous ne ressentirons pas ici de moments de flottements contrairement au premier opus.

Cela ne vous aura pas échappé mais l'influence de DEEP PURPLE, RAINBOW et donc Blackmore reste prédominante. On a déjà fait le lien avec "Street Of Dreams", on peut évoquer aussi les choeurs à la fin du très plaisant "Dias Duros" qui sont dans la lignée de ceux de "Mistreated" mais en plus cheap, et toujours ce riffing en quarte très caractéristique comme celui d'"El Beso De La Bruja". Le duel claviers vs guitare de "Haz Tu Jugada" est quant à lui du pur MALMSTEEN. Peu importe que tout cela finalement, le groupe restant immédiatement reconnaissable en raison du chant bien sûr, d'une batterie plus ancrée dans les standards du Hard Rock de son époque, et chaque morceau ayant sa personnalité propre.

Si vous deviez découvrir RATA BLANCA, c'est vers ce classique qu'il faut vous ruer.

A lire aussi en HEAVY METAL par DARK SCHNEIDER :


LOUDNESS
Soldier Of Fortune (1989)
Plus virtuose que jamais

(+ 1 kro-express)



ARIA
Blood For Blood (1991)
Les maîtres du metal russe sont intouchables

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez




 
   DARK SCHNEIDER

 
  N/A



- Adrián Barilari (chant)
- Walter Giardino (guitares)
- Sergio Berdichevsky (guitares)
- Guillermo Sánchez (basse)
- Gustavo Rowek (batterie)
- Hugo Bistolfi (claviers)


1. La Leyenda Del Hada Y El Mago
2. Mujer Amante
3. El Beso De La Bruja
4. Haz Tu Jugada
5. El Camino Del Sol
6. Días Duros
7. Porque Es Tan Difícil Amar



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod