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2003 Opus Atlantica

OPUS ATLANTICA - Opus Atlantica (2003)
Par BAST le 2 Mai 2003          Consultée 8440 fois

Difficile pour un groupe de heavy metal de trouver un nom de nos jours. Comment donc les suédois d’Opus Atlantica ont-ils procédé pour parvenir au leur ? Pratiquement toutes les combinaisons associant dragons, acier , glaives et autres termes guerriers étant prises, il fallait faire preuve d’ingéniosité. Et puis l’idée fut là ! Et si les suédois s’inspiraient d’un nom déjà existant, en y apposant quelques variantes ? Longue fut leur recherche… STRATOVARIUS ? Mmmmh, cela pourrait donner Stradicaster. Pas terrible, tout de même… Et SONATA ARCTICA, alors ? Déjà, c’est pas mal ça, comme nom, et puis ce groupe a du succès. Sonata évoque le classique et Arctica revendique le froid et les paysages de la Finlande. Quel mot qui n’aurait pas encore été utilisée se rapprocherait le mieux de Sonata ? Tiens : Opus ! OK. A présent, attelons nous à Arctica. Et mieux même, affirmons notre différence ! Les finlandais font référence au froid ? Eh bien les suédois se réclameront de la mer, du soleil, dont la peau du leader Pete Sandberg, chemise toujours ouverte, s’est gavé. Atlantica ! Voilà, les suédois tenaient leur nom : Opus Atlantica !

Je suis peut-être mauvaise langue, finalement. Il est possible que la ressemblance de nom soit fortuite. En tout cas, finies les médisances puisque niveau musique, le groupe suédois n’a pas grand chose à voir avec SONATA ARCTICA. Il faut plutôt trouver leurs influences au sein de la scène heavy néo-classique, Malmsteen en tête, et plus généralement dans la scène Hard-Rock. Rien que de très normal puisque les deux compositeurs du groupe sont le chanteur Pete Sandberg (Midnight Sun) pour l’influence Hard Rock et Johan Reinholz (Andromeda) pour l’influence néo-classique. Les deux autres membres d’Opus Atlatnica font aussi partie de Midnight Sun, Joans Reingold s’occupant de la basse et Jame Salazar de la batterie.

Le résultat ? Du heavy néo-classique, avec de nombreuses touches Hard Rock et cette capacité si propre aux suédois à accoucher de lignes vocales épiques à souhait, capacité que l’on retrouve notamment chez Nocturnal Rites ou Morifade. Pas très original, tout ça, je vous l’accorde. Mais si Nightfall se restreignait à ne chroniquer que des albums originaux, les mises à jour seraient bien rares, n’est-ce pas ? Et ce premier album d’Opus Atlantica est d’un tel niveau qu’il serait idiot de bouder notre plaisir. On n’est certes pas en présence d’un chef-d’œuvre, je pense qu’il faudra attendre un ou deux albums de plus avant que le groupe ne soit capable de produire un opus susceptible de trôner parmi nos « indispensables », mais il se dégage un tel plaisir dans la succession des compos de cet album, une telle fraîcheur (pas facile lorsque l’on évolue dans ce registre), que les petits défauts passent pratiquement inaperçus et que l’on ne retient finalement que le meilleur.

Et le meilleur justement, il se résume à mon sens à trois titres franchement magnifiques : Judas Call, Holy Graal et Endless Slaughter. Le premier, titre typiquement speed mélodique, séduira surtout grâce à son sublime refrain hyper entraînant et chanté par des chœurs impressionnants et son break épique à l’extrême. Holy Graal est quant à lui un titre qui aurait pu figurer sur le magnifique Tales From Mystery And Imaginations de Nocturnal Rites, surtout au niveau des lignes vocales ou du solo. C’est un titre qui impose lui aussi un superbe refrain et ses passages au clavecin sont très réussis. Enfin, Endless Slaughter est un morceau à la Malmsteen. On reconnaît l’influence du guitariste suédois au niveau des chœurs et des lignes vocales. Titre plutôt mid-tempo, il enthousiasme, une fois encore, par son refrain superbement chanté par des chœurs mixtes et son ambiance épique convaincante.

Trois excellents titres, est-ce tout de même suffisant pour motiver l’achat d’un album ? Oui, trois fois oui en ce qui concerne Opus Atlantica. Car si j’ai volontairement occulté les autres morceaux pour ne me concentrer que sur ces trois là, c’est parce qu’ils m’ont fortement marqué. Mais le reste est très agréable et je suis certain que chacun y trouvera son compte, que ce soient grâce à Falling Angel, titre haut en couleurs à la Freedom Call avec ses cuivres, Prince Of Darkness, ballade typiquement hard Rock, ou encore Sleep With The Devil qui me fait beaucoup penser à du Warlord, avec son ambiance assez sombre. Le chant de Pete Sandberg est d’ailleurs une ligne conductrice à la qualité de l’ensemble et, même si toutes les mélodies ne sont pas forcément géniales ou inoubliables, sa voix chaude et tout en nuance véhicule nombre d’émotions qui n’en laisseront que très peu insensibles. Ajoutez à tout cela une production plus que correcte, vous comprendrez combien je vous recommande de jeter une oreille plus qu’attentive sur cet album.

Paradoxalement, le plus gros défaut d’Opus Atlantica résulte directement de sa qualité : Il est trop court. A peine 36 minutes, c’est plutôt frustrant quand on sait combien on en redemande lorsque s’achève l’album. Deux titres supplémentaires et celui-ci se serait vraisemblablement hissé un cran au-dessus. Et à ce niveau là, un cran au-dessus eût signifié une figuration assurée dans le top 10 de fin d’année, en ce qui me concerne évidemment. Quoi qu’il en soit, ce gros coup de cœur de ce milieu d’année n’en sera pas éloigné, j’en suis certain, puisqu’il figure déjà parmi mes favoris.

Avec les innombrables sorties du genre et, pour beaucoup, leur indéniable qualité dont je me fais souvent l’écho sur le site, j’espère malgré tout que cette chronique vous aura un tant soit peu donné l’envie de vous plonger dans cet album. Et si vous décidez de télécharger quelques titres pour vous mettre au parfum, reportez vous trois paragraphes plus haut, ceux qui y sont mentionnés sont vraiment géniaux. Un groupe qu’il faudra surveiller de très près, tant je suis certain de la qualité grandissante de ses prochaines sorties.

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Par BAST




 
   BAST

 
  N/A



- Pete Sandberg (chant)
- Johan Reinholdz (guitare)
- Jonas Reingold (basse, claviers)
- Jaime Salazar (batterie)


1. Line Of Fire
2. Judas Call
3. Holy Graal
4. Prince Of Darkness
5. Anthem
6. Falling Angel
7. Endless Slaughter
8. Sleep With The Devil
9. Edge Of The World



             



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