Recherche avancée       Liste groupes



      
DEATH/ BLACK PROG TECH  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2023 Finitude

STORTREGN - Finitude (2023)
Par STORM le 3 Janvier 2024          Consultée 459 fois

Aux amateurs sérieux de Black/ Death Mélodique Technique, je dirai ceci : ne passez pas à côté de cet album ultra-maîtrisé de bout en bout. Nos Suisses nous délivrent ici un opus impressionnant imprégné jusqu’à l’os de mélodies virtuoses et d’agressivités notoires. "Finitude" est sans répit et aura tôt fait de vous dévorer de manière inextinguible. Sixième album sur leur propre échelle de Richter, STORTREGN s’en va tutoyer les étoiles.

Les guitares éblouissantes émaillent constamment chacun des titres de cet opus. Elles portent une part de l’énergie omniprésente, et se déclinent avec fougue par des riffs complexes et des soli ravageurs. Il y a de la puissance certes mais aussi de l’émotion. Prenons "Cold Void" et ses trois dernières minutes trente qui pourraient être l’exemple même de ce qu’il m’apparaît être le gratin de STORTREGN : originalité, transitions majestueuses et émotions palpables.
Seriez-vous irrité par les notes de Flamenco qui président un interlude magistral au milieu de "Xeno Chaos", où une basse chatouille l’air ambiant et où les leads d’une guitare embarrasse l’oxygène de tant de beauté, avant un déluge de notes et des blasts trépignants ? La structure complexe des titres de "Finitude" n’induit pas non plus une forme de déconnexion de l’inattention. Le grand degré technique peut parfois perdre l’attention d’écoute en le dévitaminant d’émotions au profit du seul plaisir d’écoute « mathématique » de la musique. Et STORTREGN y échappe, notamment par sa grande variété d’inspirations. "Finitude" comporte des éléments dissonants, progressifs et/ou acoustiques qui permettent à nos Suisses d’éviter un quelconque bourbier sonore.

Il y a autant de DARK TRANQUILLITY ou de MORS PRINCIPIUM EST bodybuildés, d’un ANATA accompli, ou d’un THULCANDRA survolté que d’un NAGLFAR par exemple. Si l’on ressent les influences de ces groupes, STORTREGN tisse - et avait déjà commencé à le faire sur l’album précédent - "Impermanence" - une sorte de toile qui fusionne autant de Death que de Black et d’éléments plus Prog. Nos Suisses n’en sont pas l’exacte synthèse mais pourraient bientôt s’en revendiquer. La vélocité, la rapidité de la rythmique envoient loin et fort les mélodies dans nos oreilles. Loin d’être des manches, ces musiciens usent et transpirent de leurs instruments avec maîtrise et décomplexion. Là où le bât blesse un peu je trouve réside, selon moi, dans l’inconsistance du chant de Romain Negro que je perçois comme de moindre qualité vis-à-vis du contenu musical de l’album.

Mon meilleur ami, impressionnant puits de connaissance en matière de Death Metal & consorts me susurrait que STORTREGN était une sorte de chaînon manquant entre l’ancienne scène Death/Black scandinave et celle plus actuelle du Death technique qui s’épanouit. Relevant le caractère indéniablement époustouflant de la maîtrise de ces Helvètes, il m’indiquait néanmoins qu’il leur manquait un soupçon de caractère et d'émotions pour tutoyer les plus hautes sphères. Un peu influencé par son propos, je me dois aussi de reconsidérer mes premières écoutes. La musique est belliqueuse certes, complexe et richement structurée, elle jouit aussi d’une forme variée d’originalité mais elle manque en effet de ce "soupçon" d’un « je-ne-sais-quoi » qui ferait baigner "Finitude" dans notre cerveau limbique. Ne rechignons pas plus qu’outre mesure et goûtons notre plaisir d’écoute à nous éprendre de titres savants tels que "A Lost Battle Rages On" ou bien encore l’incroyable "The Revelation", titre phare de "Finitude" selon moi, qui clôture l’album avec maestria.

Alors oui il vous faudra écouter l’album précédent "Impermanence" qui est un joyau mélodique tout aussi engageant. STORTREGN a néanmoins encore une petite marche à franchir pour exceller dans son domaine, ce qui augure un objectif intéressant pour la suite à venir. La production de ces 44 minutes est superbe, la maîtrise des instruments indéniable (notamment le jeu tueur du batteur Samuel Jakubec). Un groupe qui s’impose et grignote des parts sur la scène Metal. Très bel album !

Note réelle : 3,5/5.

A lire aussi en DEATH TECHNIQUE :


The RITUAL AURA
Låniåkeå (2016)
Ca s'appelle un "A rond en chef"




ABYSMAL DAWN
Obsolescence (2014)
Eh bah tu vois quand tu veux

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez




 
   STORM

 
  N/A



- Romain Negro (chant, guitare)
- Johan Smith (guitare lead et acoustique)
- Duran K. Bathija (guitare, basse)
- Manuel Barrios (basse)
- Samuel Jakubec (batterie)


1. Finitude
2. A Lost Battle Rages On
3. Xeno Chaos
4. Cold Void
5. Rise Of The Insiduous
6. Omega Axiom
7. De Inferno Solis
8. The Revelation



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod