Et encore, comme s’il en manquait, un nouveau super groupe vient d’être créé. Remarquez que sa raison d’être n’est pas à remettre en cause car sur le papier celui-ci a bien de la gueule. Mais à force, la formule semble s’essouffler quelque peu. Mike Portnoy que je ne présenterai pas à moins que certains aient élus domicile sur Mars, Jim Matheos, guitariste émérite de Fates Warning, Kevin Moore, initiateur et actuel Chroma Key et ex-membre de DREAM THEATER et pour une participation sur un titre, (composition et chant sur « shutDOWN ») Steve Wilson, leader de Porcupine Tree. A noter que la basse est tenu par Sean Malone, leader de Gordian Knot et que le chant est assuré par Kevin Moore qui je trouve à un timbre de voix assez quelconque.

Faut tout de suite vous dire qu’il ne faut pas s’attendre à un album semblable au « Liquid Tension Experiment » car le style est pour le moins glauque, bizarre et très sombre.
On retrouve toujours de belles envolées de batterie et des bons moments, notamment sur le titre éponyme, certainement le meilleur de l’album mais l’album semble très triste et vraiment je dois dire que je ne m’attendais pas à cela.
De plus on retrouve des bruits technoïsants et des samples bizarres sur certains titres qui ne mettent à mon goût rien en valeur sur l’ensemble de l’album. Et là je me pose une question, les supers groupes s’essoufflent–ils ? Après le cuisant échec du second album de Explorer’s Club, le pas terrible concept sur Leornardo da Vinci , on peut se le demander.

Par contre ici, il est bon ton de noter que ce groupe a essayé de se démarquer de la musique effectuée par ces autres congénères. C’est un peu moins bourrin mais c’est un peu plus le foutoir et il en résulte un album difficile à appréhender. En fait il faut nombres d’écoute pour apprécier quelques bons moments.
De plus, les fans de Pink Floyd pourront se demander s’il s’agit d’un manque d’inspiration ou d’un hommage tant « Horseshoes and B52’s » ressemble à des titres époque 70 du groupe de Waters.
En fait, je m’attendais à mieux et vu les membres de ce projet, je crois que c’est assez légitime. Concernant les bons moments, on retiendra le précédemment cité « OSI », le titre « HEAD » assez lourd avec de bons breaks, et où la voix de Moore s’exprime et colle bien à ce titre.
« Shut Down » ressemble lui aussi à s’y méprendre à Pink Floyd mais ce titre révèle aussi des influences typées BLACK SABBATH – surtout le RIFF - qui m’ont bien plu.
« Dirt from a holy place » est bien fait, voir flippant et me rappelle une musique de film et certains titres progs fin années 80. Faut noter que Matheos et Moore se montrent à leurs avantages sur ce titre. Un autre vrai bon moment de ce disque.
Le disque se termine sur une belle ballade mid tempo bien faite mais trop courte.

Voilà, je termine là dessus bien dépité de ce qu’ont accouché Portnoy, Matheos et consorts.
A noter qu’une version limitée de l’album existe avec des vidéos et une reprise du « set the controls for the heart of the sun ». Reprise qui me fait dire une fois de plus que cet LP ne fera pas date dans les annales du métal progressif.