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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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1969 Yes
2021 The Quest
2023 Mirror To The Sky
 

1969 Yes
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1972 Close To The Edge
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1974 Relayer
1977 Going For The One
1978 Tormato
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1991 Union
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1999 The Ladder
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2019 Yes 50 Live
2023 Mirror To The Sky
 

- Style : Emerson, Lake & Palmer, Genesis, Kansas, Pink Floyd, Rush, Jethro Tull
- Membre : Asia, Rock Aid Armenia
- Style + Membre : King Crimson

YES - Mirror To The Sky (2023)
Par DARK BEAGLE le 30 Novembre 2023          Consultée 985 fois

Le souci avec de nombreux vieux groupes consiste dans le fait qu’ils s’échinent souvent à jouer dans le style qui a fait leur succès, histoire de satisfaire leur fan-base la plus ancienne. YES entre dans cette catégorie, la formation cherchant clairement à retrouver la magie qui caractérisait les années 70, une fois que Steve Howe a rejoint les rangs. Cependant, avec le temps, l’inspiration s’étiole et à vouloir jouer une espèce de sécurité, le rendu est fade, sans la moindre saveur. "The Quest" ne tenait absolument pas la comparaison avec un "Close To The Edge" par exemple et plaçait YES à la place peu enviable de grabataires du Prog, à radoter pour ne rien dire. Et deux années plus tard, l’institution en perdition récidive avec un "Mirror To The Sky" que l’on n’attendait pas franchement.

Derrière cette pochette toujours signée Roger Dean ce cache un album un peu particulier puisqu’il s’agit du premier en cinquante ans sur lequel ne figure pas Alan White derrière les fûts. Le batteur nous a quitté en effet en 2022, et se voit remplacé par Jay Schellen, qui assurait déjà des percussions en live ou en studio. Cela ne vient pas forcément changer grand-chose à l’équation YES, mais on notera toutefois que le disque est plus agressif que "The Quest" et que quelque part, cela le sauve d’un marasme qui aurait été assez prévisible. Cela ne veut pas dire non plus que "Mirror To The Sky" est un bon disque, cela serait donner une aura à cet album qu’il ne possède ni ne mérite.

Globalement, nous sommes sur une suite logique de "The Quest", l’écriture de ce nouvel opus ayant commencé peu de temps après la sortie de son prédécesseur. On appréciera toutefois sa dynamique, plus motivante. La basse de Billy Sherwood claque bien, elle se veut presque Funky par moments, mais les morceaux peinent parfois à se montrer passionnants ("Circles Of Time" par exemple, qui ne fonctionne pas très bien malgré le soin apporté aux chœurs. Le tout sonne malheureusement de façon trop mièvre pour être ne serait-ce qu’encourageant). En revanche, quand le groupe se sort les doigts du derche, il parvient à tutoyer les étoiles, pour un moment qui n’est pas si éphémère que cela puisque le morceau-titre, long de treize minutes, est une petite merveille si l’on se base sur les capacités actuelles de la formation.

Ici, le salut viendrait donc de Jon Davison, lui qui a eu la lourde charge de remplacer Benoit David derrière le micro en 2012, mais surtout de pouvoir faire oublier Jon Anderson – mission impossible. Mais nous ne pouvons retirer à l’Américain une espèce d’abnégation à son poste, à essayer de tirer l’ensemble vers le haut avec son chant très aigu, très YES en somme. Quand il se penche là sur l’écriture de ce titre-fleuve, il a su capter ce que fut cette formation à l’époque de sa grandeur : un groupe qui osait prendre des risques, qui n’hésitait pas à proposer des plans assez monstrueux dans l’intention qui s’effondraient pour laisser place à une douceur quasi mesquine tant elle se voulait doucereuse par instants. Et "Mirror To The Sky", c’est ça, une pièce qui se veut aventureuse, mélodique à souhait, mais avec la guitare de Howe toujours à l’affut, prêt à se lancer dans un solo dont il a le secret.

Autant le dire tout de suite, cet album vaut surtout pour son title-track même si certaines longues pièces contiennent des moments de grâce, notamment quand Howe délaisse l’électricité pour les plaisirs de l’acoustique, domaine où il est particulièrement monstrueux quand il s’en donne la peine. Et c’est un peu ce que l’on peut reprocher à ce disque au final : il est plaisant à l’oreille, mais il ne donne pas vraiment l’impression que le groupe se soit vraiment dépensé dessus, qu’il a sué pour le rendre plus fort. Il fait le job, comme si ce n’était là que le vœu le plus cher des fans. Parce que dès que les musiciens s’en donnent vraiment la peine, qu’ils font en sorte de s’extraire des plans caractéristiques de leur style pour chercher la difficulté, il y a clairement quelque chose qui se passe, une espèce de magie qui se met en place. Mais souvent, trop souvent pour des moments éphémères.

Un petit mot rapide sur le disque bonus qui ne sert pas à grand-chose, sinon à apprécier "Unknown Place" qui aurait mérité sa place sur l’album de base, un bon morceau qui assume parfaitement ses huit minutes. "Magic Potion" est un peu moins définitive, pour ne pas dire médiocre. C’est bien de ne pas charger un album, surtout quand on fait du Prog et six titres pour 47 minutes restent finalement un bon ratio quand on se souvient de l’heure de "The Quest" qui devenait franchement pénible sur la fin. L’intérêt du disque bonus de certaines éditions est toutefois limité, si ce n'est pour "Unknown Place".

En gros, nous tenons là un album de YES convenable pour l’époque, mais qui ne tient pas la comparaison avec son illustre passé, que l’on soit bien d’accord. Quand on le compare avec le dernier JETHRO TULL, on constatera toutefois que le père Ian Anderson conserve une vision plus ludique de sa formation et qu’il parvient à tirer son épingle du jeu en proposant un opus certes formaté, mais qui ne cherche pas à récupérer une magie qui s’est éteinte depuis des décennies. Et là, YES continu à se casser les dents avec une volonté sidérante, que l’on préfèrerait voir transformée en inspiration pour offrir un album qui tienne vraiment la route, et tant pis pour le passé.

Note réelle : 2,5/5.

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   DARK BEAGLE

 
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- Jon Davison (chant, guitare)
- Steve Howe (guitare, banjo, mandoline, harpe, chant)
- Billy Sherwood (basse, chant)
- Jay Schellen (batterie)
- Geoff Downes (claviers)


1. Cut From The Stars
2. All Connected
3. Luminosity
4. Living Out Their Dream
5. Mirror To The Sky
6. Cirlcles Of Time

1. Unknown Place
2. One Second Is Enough
3. Magic Potion



             



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