Recherche avancée       Liste groupes



      
NEO-DEATHCORE  |  STUDIO

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2021 Kostolom
 

- Style : Lorna Shore, Angelmaker
 

 Site Officiel (66)

SLAUGHTER TO PREVAIL - Kostolom (2021)
Par REMISSA le 26 Décembre 2023          Consultée 471 fois

Est-il nécessaire de présenter les russes de SLAUGHTER TO PREVAIL, le fleuron du New Deathcore, car qu’est-il encore plus doux de détester qu’une chose préfixée de "Neo" ? Mais si, vous vous rappelez, le Neo Metal, tout ça… Mais ici, double dose de détestation : du Neo ET du Metalcore ! Attendez, ne fermez pas tout de suite la fenêtre de votre navigateur, j’ai tout de même des choses à raconter !

Le combo guidé par le charismatique - et surtout Giga Chad - Alex Terrible, sort ainsi en 2019 son premier album studio après l’EP "Chapters of Misery", moins… mercantile dirons-nous. Car ce "Kostolom" est truffé de bangers pour adolescents à pilosité aléatoire et en surproduction de sébum facial à la recherche de testostérone et de déodorant qui sent le musc. En tout cas, c'est ce que nous laisse penser l’écoute du podium d’entrée, avec des tubes, dans l’absolu dispensables pour une culture musicale épanouie, mais de rigueur pour un Live visant à déboulonner des cervicales et des omoplates. S’il ne devait en rester qu’un (car il y en a BEAUCOUP sur cette galette), le break de "Demolisher", objet culte de diverses vidéos de réactions sur les réseaux sociaux, en est l’incarnation pure, la technique vocale du frontman étant extrêmement singulière et, il faut l’avouer, brutale. L’anglais/américain est majoritairement employé dans les textes, leur langue natale n’étant employée qu'aux instants stratégiques, ajoutant un impact non négligeable. En effet, les sonorités cyrilliques sont dépaysantes, voire déphasantes pour l’auditoire majoritairement occidental qu’ils touchent (ces derniers s’étant expatriés aux U.S.A. pour les raisons que nous connaissons tous).

"Terrible", Aleksandr Shikolai de son vrai nom, a admis lui-même lors d’interview que son range vocal n’était pas très étendu, et bien qu'excellent dans les gammes très basses (et étant tout de même à l’origine d’une technique auto-intitulée l’"Alligator growl", je vous laisse imaginer), son hi-scream ou même son chant clair n’arrivait pas à la cheville d’un certain… Will Ramos. C’est un peu comme si je disais que je me défendais en arithmétique mais que Cédric Villani était quand même un meilleur matheux que moi, mais passons.
En effet, sur de fugaces instants, le frontman s’essaye à des percées claires ou dans une tessiture hors de sa zone de confort… Et la sauce ne prend effectivement pas. Peut-être aurait-il fallu un comparse pour l’assister dans des backings de qualité ? En effet, exemple à l’appui, "Your Only" avec son refrain LINKIN PARKesque est à la limite du cringe dans l’exercice…

En aparté, il est fort dommageable que le groupe ne soit pas capable de réaliser des passages plus aériens… à défaut d’être plus doux. La masculinité transpire de partout sur cette galette : de l’esthétique aux paroles à ras le sol en passant par les samples de bruits de douille, comme s’il s’agissait du seul procédé pour assouvir une légitimité dans la brutalité musicale… Je ne dis pas que tout le Death doit devenir subtil ou fleur bleue quitte à en perdre son essence, mais un peu de nuances ne peut pas faire de mal, que diable !

Malgré son approche très commerciale, en creusant dans les titres, certains sont bien plus inspirés que les plus décérébrés d'entre eux, avec notamment l’incorporation de soli ! Il va pleuvoir de la merde comme dirait l’autre. Passé cinq titres, la seule question qui nous taraude est la suivante : "Bro, do you even sweep?". "Agony" sait nous claquer quelques lignes de Death Blackened dignes d’un exercice d’échauffement de gammes, mais efficaces dans toute cette déferlante brute de fonderie. Les gusses, sans-gêne, s’autorisent même à faire de l’INFANT ANNIHILATOR sur "Head On A Plate", ou encore SLIPKNOT sur "Made In Russia"... Mais sur un pompage de gimmicks pas finaud pour deux sous… Ça passe, mais ça sent le plastique du plat réchauffé au micro-ondes qu’on aurait laissé un peu trop longtemps !

"Kostolom" est clairement un album défouloir, pas cérébral, les quelques morceaux connectant des neurones étant relégués au rang de fillers histoire de meubler une petite cinquantaine de minutes, qui auraient mérité d’être rabotées (sur "Father" notamment, absolument inutile). En parallèle, quelques idées intéressantes auraient pu être davantage développées sur des titres solides comme "I Killed A Man" et "Ouroboros". Les idées ne sont globalement pas mauvaises en soi, mais il y a un arrière-goût de "vite-fait mal-fait" ou de précipitation dans des choix ou des arrangements trop prévisibles, trop simplistes, trop conventionnels. Je décris un disque commercial là ? Ah ben vous voyez, on y revient…

Note réelle : 2,5/5.

Morceaux préférés : "Head On A Plate", "I Killed a Man", "Demolisher".

Point pochette : Protéines/20.

A lire aussi en DEATHCORE par REMISSA :


BORN OF OSIRIS
The Simulation (2019)
Le retour du come-back




THE FACELESS
Akeldama (2006)
Deathcore pour oldfags


Marquez et partagez




 
   REMISSA

 
  N/A



- Aleksandr 'alex Terrible' Shikolai (chant)
- Jack Simmons (guitare)
- Dmitry Mamedov (guitare)
- Mikhail Petrov (basse)
- Evgeny Novikov (batterie)


1. Bonebreaker
2. Demolisher
3. Baba Yaga
4. Made In Russia
5. Agony
6. Zavali Ebalo
7. Your Only
8. I Killed A Man
9. Bratva
10. Ouroboros
11. Head On A Plate
12. Father



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod