Recherche avancée       Liste groupes



      
POWER MéLODIQUE  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2010 Rooms Of Revelation
 

- Style : Darkwater, Circus Maximus, Dgm, Sarayasign
- Membre : Serious Black

DREYELANDS - Rooms Of Revelation (2010)
Par HAPLO le 21 Décembre 2023          Consultée 483 fois

Si Dame nature, ou ce qui est bien plus crédible, nos valeureux Dieux du Metal, m’avaient permis de conserver la folle chevelure de mes vingt ans, c’est d’une tignasse toute ébouriffée que j’aurais ôté mon vieux casque audio préféré après la lecture (d’une seule traite !) de ce très surprenant "Rooms Of Revelation" qui, sans remonter à l’Antiquité, date quand même de 2010.

Et c’est pourtant l’esprit léger, voire limite facétieux, que je m’étais attelé à l’écoute de ce premier-né produit par une sombre formation hongroise méconnue des dieux et des hommes dont le nom ressemble d’ailleurs au titre d’une mauvaise série américaine : DREYELANDS.
Tiens ! Des bruitages… une sombre histoire de vieille demeure, de disparitions et de double personnalité qui capte mon attention : Z’ont honte de rien ces bougres d’inconnus ; ils nous pondent un concept-album, rien que ça, pour un tout premier opus ! Et la première porte s’ouvre…

"Hey ! Le chroniqueur à la gomme ! Arrête-donc d’allonger la sauce et déroule un peu ! Viennent pas lire du Balzac mais trouver de la bonne musique sur NIME ! Tout le monde s’en cogne de tes petits effets de style. Oui, c’est moi ton coloc mental qui te cause ! Oui, tout à fait, comme dans l’album. En attendant tu pourrais accélérer un brin la cadence en leur précisant que les p’tits gars de DREYELANDS ne sont pas vraiment des lapins de six semaines et qu’ils fréquentent déjà pour la plupart nos jolies contrées métalliques : Le gratteux hargneux (András Ádám Horváth) et le bassiste sophistiqué (Gergely Springer) viennent du combo AT NIGHT I FLY alors que le percutant vocaliste (Nikola Mijić) déboule quant à lui d’un certain ALOGIA où il officie depuis quelques années. Restent un batteur très convaincant doublé d’un claviériste qui, même s'ils n’ont pas d’expériences officielles, s’en donnent pour autant à cœur-joie !

- Oui, bon ben d’accord, mais il faudrait quand même prendre quelques instants pour planter le décor… Évoquer cette histoire troublante dans laquelle un homme qui a perdu toutes les femmes qu’il a aimé, imagine rentrer dans une vieille bâtisse perdue dans la lande pour en explorer les différentes pièces et découvre ainsi ce qu’ils leur est vraiment arrivé… au fil de sa visite et des musiques qui la meublent. C’est beau, touchant, onirique.

- Bla bla bla… Arrête un peu tes envolées littéraires et parlons plutôt musique ! DREYELANDS balance d’entrée un Metal riffé et généreux aux contours épais mais porté par des mélodies comme des gimmicks résolument accrocheurs qui nous fait lorgner vers le nectar de la galaxie AOR sans pour autant renoncer à une dose honorable de coups de reins électriques… On est ici dans le catchy sans pour autant sombrer dans le gnan-gnan ! À l’image d’un CIRCUS MAXIMUS, d’un KAMELOT ou encore d’un incontournable SYMPHONY X (Mijić joue d’un organe vocal dont les intonations et la puissance ne sont d’ailleurs pas sans rappeler ponctuellement Mister Russell Allen), les Hongrois interprètent non sans une louable technicité, une musique ample, ornée de soli guitaresques piquants et torsadés à souhait, de lignes rythmiques burnées ou ciselées comme on aime, de transitions intelligentes sans oublier les mélodies accrocheuses pour te filer les poils !

- Je n’aurais pas été aussi direct, mais puisque tu l’as dit. En tout état de cause, DREYELANDS place ces belles qualités musicales au service d’un fond narratif particulièrement sombre et un chouïa oppressant (on utiliserait pas la pochette de "Rooms Of Revelation" comme carte d’invitation à un anniversaire !) qui va permettre à l’auditeur captivé d’accompagner le héros au fil de ces huit pièces puis de découvrir in fine la cause tragique de toutes ces disparitions : le combo soude ainsi sa musique riche et attractive à une histoire prenante ponctuellement illustrée par des bruitages bien amenés. L’aspect dramatique est accentué par…

- Mais on-s’en-fout de ta dramaturgie ! Parle-leur plutôt de cette voix claire, puissante, légèrement éraillée et qui n’hésite pas à s’avérer charmeuse ; Nikola Mijić est pour moi LA révélation de cet album car disposant d’un organe ultra performant mais qu’il ne limite pas à un concours de qui-a-la-plus-grosse et surtout par lequel il joue avec une telle finesse pour le rendre expressif et capable de nuances. Ce p’tit gars est lumineux et a de l’avenir… je vous le dis ! Parle-leur surtout de ces titres qui déchirent tant au niveau de l’énergie qu’ils dégagent que des mélodies qu’ils transportent... à l’image du brillantissime "Fragments" ; compo technique, mélodique, puissante et qui se paye le luxe ultime d’une certaine originalité au travers d’un bridge syncopé dont les variations déboulent sur un solo guitare tant étincelant que tailladant… mais également du très ambitieux "Can’t Hide Away" à l’intro catapultante, au refrain épico-mélodieux et à la montée en puissance irrésistible vers un (autre) solo plus que stylé… Et même de la très touchante balade "Blossom Of Decay", sur laquelle, loin de se prendre les pieds dans le tapis, les Hongrois donnent une très belle leçon d’émotion et de puissance dont des plus grands, des plus connus et des mieux sponsorisés pourraient s’inspirer ! Pour la faire courte, rien n’est à jeter dans ce très inattendu mais très talentueux "Rooms Of Revelation" car les huit pièces de cette bâtisse construite au centre de la folie d’un homme se révèlent toutes porteuses d’un joyau comme d’une identité propre. C’est pro, c’est frais et ça accroche. Que demande le peuple ?

- Dis donc l’ami, tu n’y vas pas un peu fort là ? D’accord, ce premier opus pondu par les Hongrois est un très bon album armé d’un Metal Prog classieux et diablement convaincant… Mais de là à dire qu’il s’agit d’un chef d’œuvre ! Réinventent pas le style tout de même ! Tous les titres ne se valent pas et si le niveau reste bien présent, des morceaux comme "Way To You" ou même le clôturant "Leaving Grace" n’atteignent pas les pics que tu viens de citer. La force et la vision de DREYELANDS, comme je l’ai déjà indiqué, consiste quand même à lier cette belle musique à une histoire plus que prenante… dont je tairai le dénouement : C’est un brillant 4/5, mais ça reste un 4/5."

- Gna-gna-gna, tu n’es qu’un sombre petit gratte-papier ! Un obscur et minuscule scribouillard qui s’accroche de manière pitoyable à sa notation obtuse comme un contrôleur des impôts à sa calculette… À ce stade, je ne peux plus rien pour toi. Je me casse !"

Me relevant péniblement après avoir chuté sur le plancher odorant de cette dernière pièce obscure, coincée au cœur de l’ancienne maison, je cherche à tâtons le long des murs la poignée de porte qui me conduira vers la lumière… Mes doigts engourdis parviennent enfin à saisir une protubérance vermoulue. Je suis calme, je suis enfin seul… La dernière porte s’ouvre...

- pour le décollage sur les chapeaux de roue : "Seek For Salvation"
- pour la grâce et le sentiment de perfection : "Fragments"
- pour continuer à se faire plaisir : "Can’t Hide Away" et le reste de l’album.

A lire aussi en METAL PROG par HAPLO :


TOMORROW'S EVE
Mirror Of Creation Iii - Project Ikaros (2018)
Quand poésie rime avec retour réussi !




THOUGHTS FACTORY
Elements (2020)
Entre ciel et terre !


Marquez et partagez




 
   HAPLO

 
  N/A



- Nikola Mijić (voix,)
- András Ádám Horváth (guitares,)
- Zoltán Kas (claviers,)
- Gergely Springer (basse,)
- Omar Gassama (batterie,)
- Guests
- Testore String Quintet
- Violon 1 - Anita Horvath (room 5, 6, 7, 8)
- Violon 2 Flora Horvath (room 5, 6, 7, 8)
- Viola - Zoltán Hegyaljai-boros (room 5, 7, 8)
- Viola - Gábor Somfai (room 6)
- Violoncelle - Daniel Helecz
- Contrebasse - Reka Bartanyi (room 5, 6, 7, 8)


1. Entering
2. Room 1 - Seek For Salvation
3. Room 2 - Can't Hide Away
4. Room 3 - Pretending
5. Room 4 - Fragments
6. Room 5 - Way To You
7. Room 6 - Blossoms Of Decay
8. Room 7 - Vain
9. Room 8 - Leaving Grace



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod