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The WARNING - Live At Teatro Metropólitan (2023)
Par ALANKAZAME le 29 Octobre 2023          Consultée 1701 fois

Nous sommes en 2023. Et je ne vais pas commenter un album, ni même un DVD. Mais bien une vidéo. Car oui, la dématérialisation étant désormais une réalité dans notre quotidien d’amateurs de musique. Qu’on l’approuve ou qu’on le déplore, les supports physiques sont totalement tombés en désuétude.

The WARNING est probablement l’une des plus belles découvertes que j’ai fait en 2023. Le XXIème siècle est définitivement celui du numérique et YouTube est maintenant l’un des moyens les plus faciles de faire de belles découvertes musicales. C’est donc fort logiquement en tombant sur une suggestion du fameux site web d’hébergement de vidéos que j’ai découvert ce concert et par la même occasion, son interprète.
The WARNING n’est pas un groupe récent et pourtant sa notoriété n’a franchi un cap que tout récemment. La pandémie de Covid-19 n’est pas sans responsabilité là-dedans. Toujours est-il qu’en 2023, les trois sœurs mexicaines ont bien grandi, et sont désormais des adultes affirmées. Dany a 23 ans. Pau en a 21. Et la petite dernière, Ale, en a 18. Il est d’ailleurs ironique de constater qu’après toutes ces années, la plus petite est désormais clairement, et de loin… la plus grande !

Au moment de fouler la scène du Teatro Metropólitan de Mexico, The WARNING a déjà trois albums à son actif. Et sort encore tout juste d’une longue, trop longue période de mise sous cloche du fait de la pandémie. Les trois fillettes qu’on avait appris à apprécier avec une certaine tendresse depuis leur reprise fracassante de "Enter Sandman" de METALLICA ont gagné en expérience, en assurance, en maîtrise de leur art. Et ce concert ne fait rien d’autre que les mettre en valeur au sommet de leur puissance.
Pour être tout à fait clair, je n’avais jamais écouté un seul morceau de The WARNING avant de tomber sur cette vidéo. Je recommande à toutes celles et ceux qui ne connaissent pas le groupe de faire comme moi. Découvrez les trois sœurs avec ce concert. C’est de très loin de ce qu’elles ont produit de mieux depuis le début de leur carrière.

Les trois premiers morceaux sont un énorme coup de pied aux fesses. Tout y est : la justesse, le dynamisme, la maîtrise. Et la voix de Dany. Bon sang, mais cette voix… C’est juste incroyable, quasi-spectaculaire de constater à quel point l’aînée a progressé dans le domaine du chant depuis ses débuts. Quelle puissance ! Quel charisme ! Quelle aisance ! Et nom de Dieu, quelle gouaille !! On reconnaît bien là la fan de James Hetfield. Mais au point où elle en est maintenant je pense qu’Alice COOPER non plus ne la renierait pas. Sur "Ugh", c’est juste wahou, putain mais cette GOUAILLE ! On a envie d’apprendre les paroles et de tout reprendre en chœur avec elle ! La donzelle manie sa palette de registres avec une maestria hallucinante, puisant à l’envie dans un grave guttural qui n’est pas sans rappeler une certaine Patti Smith. Sans rien enlever au talent de ses deux sœurs, il faut l’admettre : Dany crève l’écran et enchante nos oreilles pendant tout le premier quart d’heure de ce concert. On a d’attention que pour elle, pour sa capacité à être tout à la fois agressive et mélodique, sentimentale et vindicative et, in fine, à valoriser ce qui est une véritable singularité, qu’on lui reconnaît trop peu sur les versions studio de ses chansons. On est également emporté par son jeu de scène, son énergie, ses harangues du public, ses tronches de démente… Mais quelle lead-singer mes amis !

Vous comprenez qu’à partir de là, c’est le coup de cœur. En tous cas j’ai été immédiatement conquis et ce n’est pas peu dire compte-tenu de ma nature excessivement sceptique. Revenons-en à cette entrée en matière. Les morceaux sont rapides, puissants, la guitare de Dany rugit, est omniprésente. Si ses soli sont assez moyens techniquement (quoi que ce petit côté roots n’est pas sans rappeler un certain Ace Frehley), sa science du riff et du rythme est incontestable. Certains morceaux sont littéralement sublimés par rapport à leur version studio. "Queen Of The Murder Scene", oh la la, mais quel brûlot ! Tellement plus Heavy comme ça, tellement plus transcendant avec cette Dany littéralement diabolique au micro !

Au fur et à mesure qu’on progresse dans la setlist, on gagne en variété et en subtilités. La setlist en question est d’ailleurs particulièrement bien construite de ce point de vue. On retrouve "Enter Sandman" dans une version largement remaniée par rapport à la version originale de METALLICA. La chanteuse R&B Alessia Cara, qui interprète les couplets sur la version studio, est littéralement envoyée aux oubliettes par Dany, encore elle, véritable Hetfield au féminin (la gouaille, encore et toujours). Et on finit par (re)rédouvrir ce qui fait l’une des grandes force de The WARNING : l’alternance derrière le micro. Sur "23", Pau prend le relais de Dany pour le chant. Son registre, beaucoup plus mainstream, moins agressif mais plus harmonieux et plus mélodique tranche de manière assez singulière avec le style de sa grande sœur. Son irruption au micro introduit une variété de tons vraiment appréciable. Et sur scène, ça produit son petit effet. Une sorte de Peter Criss au féminin. Étant moi-même batteur néophyte, j’ai tout naturellement une sorte de fascination naturelle pour les batteurs (et batteuses) capable de jouer tout en chantant.

Attardons-nous un peu sur Pau, justement. Plus jeune, elle impressionnait de par les invraisemblables déluges d’énergie qu’elle était capable de délivrer derrière ses fûts. Ayant gagné en maturité, elle canalise maintenant mieux son énergie, mais son enthousiasme n’en reste pas moins communicatif. Elle casse toujours la baraque avec "Survive", dont l’intro piano-voix est reprise en cœur par un public qui semble bien garni en fans hardcore malgré la foule présente dans la fosse. "Survive" est vraiment l’un des clous de ce spectacle, avec un excellent duo Pau/Dany au chant avant ce finish instrumental en apothéose qui donne envie d’headbanguer à s’en décrocher les vertèbres.

Ce power-trio sororal ne serait bien entendu rien sans sa bassiste, Ale. Mais si elle ne démérite pas, la cadette, timide et réservée, dépourvue d’aisance au chant, a bien du mal à exister à côté de ses sœurs tellement vives et charismatiques. On lui doit toutefois de belles lignes rythmiques imprimées avec maîtrise, notamment sur l’excellent "Disciple" ou sa pâte est bien reconnaissable.

En une heure et quarante minutes de concert, The WARNING nous en fait voir de toutes les couleurs. Pau a moins de coffre que Dany, mais elle a d’autres qualités. Elle est littéralement bouleversante sur "Revenant", excellentissime balade acoustique, où sa voix chaude et enveloppante fait merveille sur les couplets entrecoupant des refrains où raisonnent des envolées dans les aiguës toutes en émotions. Le concert se conclut en beauté avec "Narcicista" et "Martirio", deux des rares morceaux écrits en espagnol dans le répertoire du trio.

Oui, je suis dithyrambique. Et oui, j’accorde cinq étoiles à cette vidéo, à ce concert, sans l’ombre d’une hésitation. Parce que ça fait tellement de bien de faire d’aussi belles découvertes que The WARNING. Parce que ça réconforte tellement de voir de nouvelles générations de musiciens, qui plus est des jeunes femmes, être en capacité de prendre le relais de nos vieux monstres sacrés. Parce qu’on ne peut qu’être touché par la conviction, l’énergie, le naturel et la franchise de ces trois frangines.

The WARNING ne va faire que monter en puissance, j’en suis certain. Parce que Dany, Pau et Ale nous montrent ce qu’on ne voit plus qu’occasionnellement parmi les artistes de leur génération : le talent. Le pur, le vrai, le talent à l’état brut, sans fioritures, sans tricheries, sans auto-tune. Les premières parties de MUSE ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir, j’en suis certain. Ces trois-là occuperont très bientôt le haut des affiches lors des festivals. Je me réjouis d’ailleurs de les voir annoncées à l’affiche du Wacken 2024. Vivement le Hellfest.

Vous allez être accros, « you have been warned » !!

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   ALANKAZAME

 
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- Daniela 'dany' Villarreal Velez (guitare, chant)
- Paulina 'pau' Villarreal Velez (batterie, chant)
- Alejandra 'ale' Villarreal Velez (basse, chœurs)


1. Introduction
2. Z
3. Animosity
4. Queen Of The Murder Scene
5. Ugh
6. Amour
7. Enter Sandman
8. Dull Knives
9. When I'm Alone
10. 23
11. Survive
12. Disciple
13. Breathe
14. Dust To Dust
15. Choke
16. Money
17. Revenant
18. Kool Aid Kids
19. Hunter
20. Error
21. Narcicista
22. Martirio
23. Evolve



             



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