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NEO METALCORE  |  STUDIO

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2022 Darkbloom
 

- Style : August Burns Red

WE CAME AS ROMANS - Darkbloom (2022)
Par KOL le 17 Décembre 2023          Consultée 592 fois

Bon, à nos chers lecteurs allergiques au Metalcore, US de surcroît, cassez-vous de suite. Allez, dehors ! Ouste ! WE CAME AS ROMANS n’est clairement pas pour vous. Filez-moi consulter une autre page de notre site favori, allez demander à Positron de refaire une chronique, rangez votre chambre, demandez le 06 de votre voisine de bus, je ne sais pas, moi, mais si vous persistez, vous allez perdre votre temps à lire cette chronique. Il n’y aura RIEN pour vous, en dehors de ma plume décatie, tant "Darkbloom" réunit objectivement les pires travers d’un genre conspué le plus souvent à juste titre.

(…)

Ils sont partis ? C’est certain ? On est entre nous, entre camarades aux déviances dissimulées, du genre de ceux qui regardaient en cachette les séries animées pour ados à vingt ans passés ? De ceux qui aiment s’envoyer de la variétoche infâme de temps à autres ? Ou un burger Charal sous vide lorsqu’on est seul à la maison ? Ce n’est pas nécessairement parce qu’on n’a pas de goût qu’on n’a pas le droit de les assouvir de temps à autres, avec l’amie modération bien entendu. Car ce dernier album en date du combo de Detroit sent indubitablement le plaisir coupable, de ceux qu’il est compliqué de défendre objectivement, ce que je vais pourtant entreprendre sous vos yeux ébahis. Attachez vos ceintures, l’exercice n’est pas sans risque.

WE CAME AS ROMANS nous propose ici une déclinaison Neo de son Metalcore, par ailleurs assez caricatural. C’est là, tout le génie (j’ose, c’est même à ça que l’on me reconnaît, paraît-il) des Américains. Fans de LINKIN PARK, c’est votre heure, maintenant ou jamais soit pour faire renaître des braises une flamme vacillante, soit pour comprendre que c’était bien avant mais que vous avez évolué vers autre chose. Chez votre humble scribouillard, cela fonctionne toujours sur le papier. Alors oui, vos sourcils se soulèveront certes ponctuellement au cours de l’écoute, interloqués par un surcroît de sucre ou d’arrangements électroniques, je préfère prévenir les diabétiques.

Car si la formation injecte une grosse dose de Shinoda & Co. dans son Metalcore, il s’agit bien de toute la discographie du gang dont ils s’inspirent, et non uniquement des deux premiers opus chaudement recommandés. Oui, il y a bien des petits toffees de "One More Light" scandaleusement collés dans la galette ("Promise You" ou "One More Day", même si ce dernier titre ne passe finalement pas si mal, les paroles cheesy s’avérant moins niaises qu’il n'y parait de premier abord). Dave Stephens, hurleur en chef, possède d’ailleurs cette intention à la fois fragile et colérique qui caractérisait le regretté Chester Bennington. Il s’en sort franchement bien, même s’il apparaît plus à l’aise lorsqu’il faut envoyer les watts que susurrer tendrement à l’oreille.

Mais WE CAME AS ROMANS ne se contente pas de singer les Californiens. Du Metalcore, il reprend le chant bien entendu, mais également le riffing, pour le coup assez convenu, ainsi que la présence de bons gros breakdowns bien gras, comme sur "Daggers" qui lorgne pour le coup plutôt du côté de LIMP BIZKIT (que voulez-vous, on ne se refait pas). Les pistes les plus agressives sont incontestablement les plus abouties, de l’opener éponyme à "Plagged" en passant par le tubesque "Black Hole", sur lequel Caleb Shomo de BEARTOOTH vient poser son grain, un petit air du BRING ME THE HORIZON de la belle époque en sus.

En somme, la première partie du disque s’avère bien au-delà des attentes initiales, les refrains mielleux s’intégrant finalement assez bien dans l’ensemble, malgré le surplus de couches de production synthétique. En tout cas, à des années-lumière des nullissimes I PREVAIL ou CROWN THE EMPIRE dont j’ai eu la lourde et triste charge de vous compter ici les méfaits il y a de cela quelques mois. Malheureusement, ça se gâte franchement sur la seconde moitié, qui officie sur le créneau "mou du genou", singeant du mauvais LP mixé avec de l’aguicheur ARCHITECTS ("Golden"), en sus des deux poussives balades évoquées précédemment. Le soufflé retombe alors lourdement, beaucoup trop tôt, laissant une crêpe misérable en guise de souper.

D’autant que lorsque le groupe tente de relancer la machine avec un "Doublespeak" limite Deathcore teinté Électro, la mixture ne prend tout simplement pas. À forcer le trait après avoir dévoilé maladroitement une forme de sensibilité ("The Anchor"), on n’y croit juste pas une seule seconde. Premier LP enregistré sans le claviériste Kyle Pavone, décédé quelques années plus tôt, on était en droit d’attendre plus d’intensité de la part de la formation. Dans de pareilles tragiques circonstances, ARCHITECTS a pondu "Holy Hell", d’un tout autre calibre.

Prometteur le temps de quelques morceaux, WE CAME AS ROMANS ne tient pas la route jusqu’au bout, dérapant salement au premier virage pour finir dans le fossé, la tronche à l’envers. Si l’ensemble reste audible pour peu que l’on soit doté d’une forte ouverture d’esprit et d’une appétence pour la barbapapa, touchant les cordes sensibles des premiers albums de Neo en les passant au tamis Metalcore, cela ne suffit malheureusement pas pour me faire arrondir mon 2,5 à la hausse. Same player, shoot again?

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- Joshua Moore (guitare)
- Dave Stephens (chant)
- Lou Cotton (guitare)
- Andy Glass (basse)
- David Puckett (batterie)


1. Darkbloom
2. Plagued
3. Black Hole
4. Daggers
5. Golden
6. One More Day
7. Doublespeak
8. The Anchor
9. Holding The Embers
10. Promise You



             



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