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2021 1 Child Of The State
2023 1 Chronicles Of The Kid
 

2023 Chronicles Of The Kid
 

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Ayron JONES - Chronicles Of The Kid (2023)
Par KOL le 27 Juillet 2023          Consultée 2244 fois

Ayron JONES est une bénédiction venue des dieux du Ouakenroll. Arrivée sans pertes mais fracas (ainsi qu’une bonne aide de son label, il faut le reconnaître) sur le devant de la scène il y a une petite paire d’années, venu de nulle part, sa percée fulgurante n’a que peu d’équivalent dans l’histoire moderne, à l’exception de celle de Rocky Balboa. Surtout que ce buzz est pour le coup parfaitement fondé. L’exceptionnel, et je pèse mes mots, "Child Of The State" m’avait mis une méchante torgnole dans la mâchoire (une molaire étant restée visée dans le parquet), et reste pour moi le meilleur album de Hard Rock des dix dernières années. Oui, rien de moins que cela. Enfin Hard-Rock, mais pas que… Puisant son inspiration dans le Blues, le Grunge, la Soul également parfois, l’artiste avait mis près de trente ans à sortir son premier album, auquel j’aurais définitivement dû coller cinq étoiles au lieu de me laisser gagner par la fébrile timidité de mes débuts en tant que chroniqueur sur Nightfall In Metal Earth.

Adopté par sa tante du fait de parents absents, l’homme s’est construit dans l’adversité, comme toutes les belles légendes musicales, dans sa ville de Seattle. Coïncidence, je ne crois pas. JONES emprunte à ses origines tant la puissance de la vague Grunge que le feeling de Jimi HENDRIX himself, assurant à la fois chant et guitare, ses doigts enflammant régulièrement le manche de sa Stratocaster dorée puant si fort la classe. Ce n’est rien de dire que mes attentes (et mon appréhension) étaient fortes à l’aube de donner une suite à son essai séminal, d’autant que les singles sortis en guise d’apéritifs avaient fait naître en moi quelques doutes. Et si le bonhomme avait tout donné du premier coup, à l’instar de RAGE AGAINST THE MACHINE ou de GUNS N’ ROSES ? Et si l’ami Ayron cédait aux sirènes du succès, tombant le nez dans des montagnes de poudre comme Tony Montana et les pieds dans une Pop RnBiesque peu ragoûtante, celle qui squatte le top des charts du monde entier ?

Rassurez-vous tout de suite, il n’en est rien. Même si "Chronicles Of The Kid" n’atteint pas sur la durée les sommets de "Child Of The State", la faute en incombant en partie à des compositions un brin moins chiadées et à l’absence d’effet de surprise, ce second LP reste très bon, voire excellent. Il creuse vaillamment le sillon tracé par son prédécesseur, sans redite ni auto-plagiat. Deux ans plus tard, Ayron JONES remet le couvert, et ça tombe bien, mon appétit est particulièrement aiguisé.

Dans "Chronicles Of The Kid", vous trouvez du SOUNDGARDEN, du Jimi, du Lenny KRAVITZ, du NIRVANA, du Ben HARPER, du Blues en veux-tu-en-voilà, ainsi qu’un Groove qui se lance dès la première seconde pour s’achever à la dernière des 35 minutes que comporte le disque.

Dans "Chronicles Of The Kid", vous trouverez une voix habitée, gorgée de feeling, celle des gens brisés par la vie qui ont la dalle de s’en sortir par tous les moyens.

Dans "Chronicles Of The Kid", vous trouverez des lignes de guitares époustouflantes, puisant dans le registre des glorieux anciens, des années 70 à la fin du siècle dernier.

Dans "Chronicles Of The Kid", vous passerez de l’émotion pure au headbanging le plus naturel.

Dans "Chronicles Of The Kid", vous voyagerez à travers les continents, les époques, les courants musicaux, sans jamais ressentir de transition artificielle. Pour au final succomber, sonnés par la charge répétée d’Ayron JONES et ses zikos, impeccables de la basse aux parties de batteries qui viennent régulièrement taper au fond du temps pour renforcer la lourdeur de certains titres, à commencer par l’opener "Strawman" qui évoquera un KING’S X ayant bouffé du lion.

Malgré toutes les épreuves traversées, les textes ne reflètent aucune haine ni ressentiment. Simplement le soulagement de s’en être sorti, d’être toujours vivant et debout, et une profonde envie d’en découdre avec l’adversité, de vivre de sa musique tout simplement, et de voyager à travers le monde. Touchantes balades, "Living For The Fall" et "Otherside" ne manifestant rien d’autre qu’un homme qui se tient dressé, sonné par les coups durs, retombe, mais se relève inlassablement ("On Two Feet I Stand"), mû par une force hors du commun, dans le seul but d’aller chercher "The Title".

De surcroît absolument impeccable en live, JONES est accompagné sur scène de Bob Lovelace (basse), Matthew Jacquette (guitare) et Bobby "Big Sexy" Jimmi (batterie) et y délivre des shows toujours plus intenses (j’avais assisté à une folle cover du "Purple Rain" de PRINCE lors de son passage au New Morning). Ça tombe bien, tournant plus que de raison quand tant d’autres rechignent à venir trainer leurs guêtres de par chez nous, vous aurez très certainement l’occasion prochaine de venir vérifier par vous-même la véracité de ces propos, une tournée européenne étant prévue pour l’automne prochain. Ne manquez surtout pas cela, même l’ami John Duff est converti !

Avec cet opus, Ayron JONES persiste et signe, et nous livre un bien bel album encore une fois, gavé de chansons mémorables ("Blood In The Water", "My America", "Filthy" et j’en oublie), qui l’installe pour de bon au sommet de la scène Rock/Hard Rock bluesy mondiale. Il serait temps que le buzz retombe et qu’on le considère pour ce qu’il est : un sacré d’artiste et la véritable relève d’une vague vieillissante qui n’a plus grand-chose à proposer et vit sur sa réputation depuis bien trop longtemps.

Note réelle : 3,5/5.

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   KOL

 
   JOHN DUFF

 
   (2 chroniques)



- Ayron Jones (guitares, chant)
- Live Band :
- Bob Lovelace (basse)
- Matthew Jacquette (guitare)
- Bobby Jimmi (batterie)


1. Strawman
2. Blood In The Water
3. The Title
4. Otherside
5. My America
6. Living For The Fall
7. “filthy”
8. Get High
9. The Sky Is Crying
10. On Two Feet I Stand



             



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